Commune de Sevran

sevran

Son blason : D'azur à la bande d'argent, accompagnée en chef de trois glands d'or posés en barre et ordonnés en orle et en pointe de deux serres d'aigle du même posées en barre et rangées en bande, au chef aussi d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or et brisé d'un lambel d'argent.

Résumé historique

Le nom de Sevran viendrait de sav -petite rivière en celte - transformé en Ciperente, forme latine puis successivement en Cevren, puis Ceverento, attesté en 700 dans un legs. Un domaine appartenant à l'abbaye de Saint-Denis y aurait existé en l'an 875 puis devint  fief de l'évêque de Paris. 
Vers 1080, ce fief épiscopal était tenu par le comte Hugues de Dammartin-en-Goële alors qu'un autre fief, celui  de Montceleux (Mons Zelosus) appartenait à Arrode de Montmorency qui décéda vers 1085  après en avoir fait donation à l’abbaye de Saint-Martin-des-Champs avec l'assentiment de son frère Landri.  Sa veuve Adeline et son fils Audri le reconnurent par acte et un maire  Theobaldus fut  nommé pour administrer les terres.
Vers 1150, le terroir était encore en parti boisé et les bois administés par  droit de gruerie appartenaient à Guy II de Châtillon, seigneur de  Montjay au nom de l'évêque de Paris. En 1162, il entra en guerre privée à propos du fief qu'il possédait à Noisy-le-sec contre le seigneur de Clacy. Le pape intervint pour faire cesser ce conflit qui prit fin en  1164 et le seigneur de Montjay abandonna alors au prieuré de Saint-Martin-des-Champs, intégré dans l'ordre de Cluny, les terres défrichées de Bondy et Sevran placées sous son administration.
Il confirmera cette donation lors de l'hommage rendu le 1er janvier 1167 à l'évêque de Paris pour "la  terre essartée de l'Aulnoye ", en présence de sa femme Aélis de Montmorency, l'écuter Geoffroy de Ceverento, ainsi que le maire  Fulcherieus de Ceverento.
Par ces donations, les religieux de Saint-Martin, possédaient maintenant  la seigneurie et les terres défrichées avec la  totalité des droits seigneuriaux sur le terroir sevranais.  Cet ensemble était placé en  1096 sous la protection du pape Urbain II en tant que fief de Saint-Martin et c'est certainement ses moines qui firent  construire l'église paroissiale de Sevran dédiée à Saint-Martin. Son autel et les bénéfices afférents furent donnés par l'évêque de Paris en 1189 à l'ordre de Cluny, maison-mère du prieué Saint-Martin.

En 1258, Adam de Sevran était l’homme du prieur des religieux précités,  c'est à dire le gérant et défenseur du domaine. monastique.

Les siècles suivants seront pauvres en document et il fudra attendre la renaissance agricole qui suivit la guerre de cent ans  pour apprendre qu'en  1526 le seigneur de Sevran était l’écuyer Philippe de Sailly dont la fille Jacqueline la jeune épouse de l’écuyer Charles de la Personne hérita de  la terre de la Fossée. En 1533, son mari était seigneur de Sevran et abandonna alors à son neveu Jean Baudot la part lui revenant de sa mère dans la succession de la terre de Sevran.  Puis Jean de Sailly et sa soeur  Jacqueline ainée, épouse de  Charles Maheut fils de Nicolas, héritèrent de la seigneurue de Sailly qui revint en 1542 à Louis  et Philippe Maheut héritiers de l'autre partie des biens de feu Jean de Sailly. La même année, Philippe le cadet cèdait à son frère tous les droits qu’il possèdait à Sevran .

Ainsi la famille Maheut possédait la plupart des terres de Sevran avant 1569, date où  l'abbaye de Saint-Martin-de-Champs vendit la seigneurie et tous ses droits seigneuriaux au notaire du roi  Charles Maheut. Par cette acquisition, et notamment celles des droits de bans et de justice, il devenait seigneur haut-justicier, ce qui  lui permit de diviser Sevran en fiefs et de participer en tant que  juriste et seigneur de plein droit, à la définition de la  coutume de Paris  du 22 février 1580. Il siégea aux côtés des plus hauts dignitaires du roi de de l'Eglise.
Les nouveaux fiefs crée par ce seigneur de Sevran s’ajoutèrent dorénavant à ceux de Montceleux et de la Fossée. Il s'agit de:

Le fief de Baudotte qui portait le patronyme de son fermier et avec la ferme, appartenait au prieuré de Saint-Nicolas d’Acy de Senlis (qui dépend de Saint-Martin-des-Champs) et fut vendu en 1577  à Jean Josselin et Charles Maheut. Il reviendra en  1587 à Valère et Michel Maheut  qui ses partagèrent les Beaudottes en 1601. La partie avec la ferme seigneuriale relevait de la seigneurie, l’autre partie du fief de la Fossée.

Le fief de Compiègne  appartenait dès 1552, à Nicolas Maheut père de Charles et comprenait un hôtel seigneurial et deux maisons . Le domaine sera aliéné vers 1620 à Nicolas de Flecelles, conseiller du roi et contrôleur général des rentes, qui le vendit vers 1660 à François Bergeon. Ce dernier  aura des démêlés avec son vendeur à propos d’un étang situé dans le bois de haute futaie. En 1614, ses trois héritiers directs François, Catherine et Geneviève Bergeon deviennent co-seigneurs de Sevran. En 1634 Geneviève Bergeon et son mari vendent leur part à Hughes du Puy et pour sortir de l'indivision ce dernier créera en 1643 l'arrière-fief du Fayet .
Puis le fief de Compiègne sera cédé à Joseph Patu des Hauts Champs, tandis que la seigneurie de Sevran était acquise en 1683 par Louis Sanguin seigneur de Livry et du Génitoy, marquis et capitaine des chasse du roi pour les forêts de Bondy et Livry.

L'arrière-fief du Fayet, au centre de Sevran,crée en 1643, fut doté d'un manoir à une époque non déterminé.. A son emplacement aurait été construit un château acquis par la municipalité et qui serait l ‘ancêtre de la  mairie de la localité.

Le fief des Sablons apparait tardivement en 1674 lors d'un  hommage rendu à Louis de Cottier baron d'Aulnay, de Savigny, Nonneville et des Lions et des Sablons à Sevran.

Le souvenir de ces fiefs sevranais  perdure dans le nom de plusieurs quartiers de la ville dont ceux des Beaudottes, de Monrceleux, des Sablons et du Fayet.

A noter que Vincent de Paul, sanctifié après sa mort, aurait vécu plusieurs années à Sevran. Aumônier général des galères en 1619 et  fondateur en 1625 de  la Congrégation de la Mission qui prendra le nom de Lazaristes en 1632. Il fut également fondateur de la Compagnie des Filles de la Charité, dites également Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, étaient vouées au service des malades. Les Lazaristes étaient seigneurs du fief et du baillage de Rougemont-lès-Sevran, de nos jours situé sur la localité de Vaujours.


Codification

Ptt: 93270

Insee: 93071

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