Les blasons
de la famille d'Étienne Chevalier
de
gueule à une licorne d'argent couchée ayant le col de la teste
contournée, au chef d'azur chargé de trois annelets posés de suite.
Source: Histoire de Charles VII, par Jean Chartier, pp.881 à 893,
publié en 1661 et reproduit avec le portrait ci-dessus d'Etienne Chevalier alors
seigneur des Prunes, du Vignau et Plessis-le-Comte.
Variante pour l'évêque Pierre Chevalier dont l'annelet du milieu
est agrémenté d'une étoile d'or :Source son épitaphe à Notre-Dame de
Senlis.
d’azur à la cordelière
nouée d’or liant un J et un C d’argent.
Source: Bibliothèque Nationale, manuscrit du cabinet des titres de la
Chambre des comptes n° 317. Egalement reproduction à la
Bibliothèque Mazarine -2909, f° 251. Seuls les descendants ayant été membre de la Chambre des Comptes portent ce blason.
Le
dessin n° 2 a une description peu différente: d'azur au chapelet
d'or posé en orle avec en abîme les lettres JC
Source: publication de 1846 par la Société des Antiquaires de France sous
la plume du comte Charles-César Coustant d'Yanville ( 1795-1871),
conseiller référendaire à la cour des comptes.
Les porteurs de ce blason spécifique étaient dans l'ordre
chronologique à partir d'Étienne (1410-1474):
1) Son
fils Jacques
1er (1447-1498), époux de Jeanne Le Picart.
2) Son petit-fils Pierre
1er (1483-1557) greffier en chef à la Chambre des Comptes, époux de Marie, Madeleine Guillart
D'autres blasons CHEVALIER existaient alors à Paris dont voici
quelques exemples.
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La postérité d'Étienne 1er (°1410 +1474) et de BUDÉ Catherine I (°1429 +1452)
Génération
II
1) CHEVALIER Jacques 1er,
fils aîné,
né
le dimanche 17 septembre 1447. Décédé le mardi 19 juin 1498 à
Paris, paroisse Saint-Merry à l'âge de 50 ans.
Marié le
jeudi 20 janvier 1474 à l'âge de 26 ans, avec LE PICART Jeanne 1er,
fille de Martin 1er et de Jeanne de Marle.
Jacques 1er fut
notaire et secrétaire du roi (1468 à 1496) maitre des comptes (27
février1467) en survivance de son père Étienne 1er alors
Trésorier de France, confirmé par lettre du 24 octobre 1483, en
exercice jusqu'à son décès. Puis enfin nommé le 23 mars 1495
conseiller à la Grande Chancellerie
Sur le plan foncier, il fut
seigneur d'Eprunes (24 juin 1475) de Viviers (Yonne) et du
Vignau, dit aussi Vignot, Vignault, Vigneau, anciennement Visenel et
fief démembré de la seigneurie de Jouy-le-Châtel (77) .
Puis
Jacques 1er hérita en partie de la seigneurie de
Montreuil-sous-Bois (93), acquit une autre partie avec un fief rente
(moitié de 30 écus d'or et 10 livres tournois) à prendre sur les
biens du seigneur précédent Guillaume II fils du chancelier Cousinot et
rendit hommage au roi à partir du 19 juillet 1476 . Il compléta ce
bien avec l'ancien fief de Brie-Comte-Robert devenu d'Orléans pour
lequel il rendit hommage à la comtesse d'Orléans en 1477,
suivit d'un nouvel hommage au roi en 1490 pour la terre et seigneurie
de Montreuil (93)qu'il conservera jusqu'à son décès en 1498.
Ci-dessous,
signature de Jacques 1er Chevalier.
D'autre
part, Jacques 1er était seigneur, par sa femme Jeanne Le Picart, du
fief de Cires-les-Mello (77) par héritage de son aïeule Martine
Boucher d'Orsay épouse d'Arnaud de Marle, en partage avec un
consortium composé de Mathelin Le Vicomte, mari de Catherine de
Malingres, auparavant femme de feu Charles de La Rivière, Jean Le
Picart, notaire et secrétaire du Roi et Yves Brinon, examinateur au
Châtelet de Paris, à cause de Gilette Picart, sa femme, de Jeanne
Picart, veuve de Jean Chevalier, maître des Comptes, à Blois semble
–t’il ,et enfin Marie Picart, femme de Denis de
Hacqueville, avocat en Parlement,
Après le décès de Jacques
1er, sa veuve Jeanne Le Picart assuma à partir du 21 juillet 1498 la
gestion de ses biens et fiefs à Montreuil et en rendit aveu au roi,
en l'attente que son fils aîné Jacques II ait ses 20 ans
accomplis .
Références:
A.N. AB/XIX/3316 du 12 septembre 1405 - MC/ET/XIX/1 28 juillet 1486
acte de notoriété sur Cousinot II (1400-1479) fils du chancelier
d'Orléans Cousinot 1er (1360-1442) seigneur de Montreuil (93) depuis
le 14 juillet 1456, bailli de Rouen de 1449 à 1461 et Lieutenant
général du roi en 1457.
Génération
III
Les enfants de Jacques 1er et Jeanne Le Picart
:
1) CHEVALIER Marie, née le 23 septembre
1478, décédée vers 1534 en qualité de dame de Vivier (89), terre
du Tonnerrois. Unie vers 1490 en première noce avec POTIER Nicolas
II, fils de Nicolas 1er et Madeleine de MARLE. Son
premier mari était seigneur de Blanc-Mesnil et de Groslay (93) et
prévôt des marchands et général des Monnaies avant de décéder
vers 1499.Unie en seconde noces vers 1512 avec BUYNART Etienne,
conseiller au Parlement, docteur régent en l'Université d'Orléans,
seigneur de Chaumont-Bassigny (10).
2) CHEVALIER
Étienne III, fils aîné, né le 13 avril 1480. Décédé vers
1543 à l'âge de 62 ans.
Fut notaire et secrétaire du roi
puis contrôleur des Finances. Seigneur d'Eprunes et du Tertre par
héritage paternel, il en rendit aveu au roi le 7 mars 1542
pour la terre et seigneurie avec justice haute, moyenne et basse,
terres et dépendances.
Références: Hommage à la
Chambre de France n° 1506 P9 n°166.
3) CHEVALIER
Pierre 1er, né le dimanche 14 décembre 1483. Décédé en 1553
à l'âge de 69 ans.
Pierre 1er Chevalier l'aîné, dit parfois Pierre Nicolas, avait
tout juste 20 ans lorsqu'il hérite de la seigneurie de
Montreuil-sous-Bois (93) pour laquelle il rend aveu au roi le
1er novembre 1504 avec ses trois fiefs du Châtelet, d'Orléans et de
Villemomble. Puis avec son frère Nicolas 1er, tous deux se portent
adjudicataires vers 1522 du fief du Vignau à Boissy-le-Châtel (77)
dont la mouvance féodale est contestée et obtiennent raison devant
le Parlement contre Pierre de la Ferrière et son épouse
Marguerite de Pisseleu qui contestaient leurs droits A partir
de ce moment, ce fief s'ajoute en indivision à la seigneurie
d'Eprunes (77) hérité de leur père. Par contre, n'entre pas dans
cette indivision l'héritage de leur mère Jeanne Le Picart qui est
composé
de la seigneurie d'Ons-en-Bray, canton d'Auneuil, bien
foncier anciennement à Guillaume de Garlande seigneur de Livry (93)
et relevant de l'abbaye Saint-Paul-les-Beauvais (60).
Ensuite,
Pierre 1er abandonnera sa part d'héritage sur Montreuil à son
frère cadet Jacques 1er époux de Catherine Turquan pour se
consacrer à la seigneurie briarde d'Eprunes mouvante de Melun
qu'il va fortifier. A cet effet, il obtint du roi François 1er au
mois de juin 1526 l'autorisation de construire sur sa maison
seigneuriale donjon, tours, tourelles, pavillons, barbacane,
mâchicoulis, ponts et fossés et rend hommage au roi.
Mais il n'est pas seul seigneur car Eprunes et le fief du Vignau à
Boissy-le-Châtel, en indivision avec ses frères comme cité supra.
Aussi Pierre 1er prépare sa succession, acquiert une maison rue
Montmartre à Paris , constitue une rente de 100 Livres moyennant 400
écus d'or à maître Louis Charlot, procureur au parlement
rachetée le 19 mars 1557.
Pierre 1er possédait
également des biens à Grigny, Plessis-les-Comtes, Le
Tertre près de Dourdan avec une ferme, ensemble qui reviendra à sa
petite-fille Madeleine CHEVALIER épouse du vicomte de Melun
Gui II ARBALESTE.
Il possédait également la seigneurie
de Reutilly près de Torcy-en-Brie, (77) un fief et la moitié d'une
ferme à Réau (77), des vignes à Brévannes, Valenton-en-Brie et au
terroir du Pecq (78).
Sur le plan professionnel, Pierre
1er CHEVALIER fut notaire secrétaire du roi et greffier à la
Chambre des Comptes à compter du 12 mars 1511, puis nommé greffier
en chef à compter du 13 mai 1517 fonction qu'il occupera
jusqu'en 1599 . Il succédait ainsi en 1577 à Guillaume
Badonvilliers, lui même en survivance de ses feus parents Jean de
Badonvilliers et Germaine Bureau.
Pierre fut également
l'un des quatre gouverneurs de la chapelle et de l'hôpital parisien
du Saint-Esprit-en-Grève à devoir annuellement 12 sols au seigneur
de Santeny . Cette fonction reviendra ensuite à son fils Pierre
(1522-1583) qui terminera sa vie religieuse comme évêque de
Senlis.
Pierre 1er Chevalier fut marié vers 1515 à l'âge
d’environ 31 ans, avec GUILLART Marie Madeleine, fille de
Charles, 4ème président au Parlement et Geneviève de VIGNACOURT.
Sa postérité comprenait 7 enfants qui figurent en B à la
4ème génération:
Références : A.D.77, p.70 série E
n°1787 Le Vignau - Hommages d'Eprunes à la Chambre de France,
Volume 3, page 82 n° 4119. - fortifications d'Eprunes BN ms fr
5502, fol 19 et Chambre de France, volume 2 série P page 144 -
ET/CXXII/201 du 13 mars 1551, achat de maison - vente de Béru
ET/XXXIII/36 de 1551 - Chambre des comptes Marichal, Tome 1,
page 113, n° 660 - B.N. mss fr n° 32138 et fonds d'Hozier, pièces
originales 1293 - A.D. Seine-et-Oise, série A 1057 page 72 et
enfin Généalogies de Messieurs les maîtres des requêtes et
intendants, présidents et conseillers au Parlement, tome 1
4)
CHEVALIER Jeanne II, née vers 1482. Unie vers 1510 avec TULEU
Jean (1480 + 1577), parfois dit de Narcé, Tueleu ou Thulles,
seigneur de Cély-en-Bière (77) avec en 1512 des biens au
Plessis-Gassot et Taverny (95).
Références Musée Condé à
Chantilly, p.613 1-BF-001 et Y 94 n° 3029 du 4/4/1549 f° 269 v° .
5) CHEVALIER Jacques II, né le jeudi 3 mars
1485.Décédé le samedi 7 septembre 1521 à l'âge de 36 ans.
Marié
vers 1515 à Montreuil-sous-Bois (93) avec TURQUAN Catherine 1ère,
fille de Philippe seigneur du fief de Montreau à Montreuil (93).
Fils
puîné du couple, Jacques II fit des études qui lui permirent
d'accéder en 1515 à l'office de conseiller à la Grande
Chancellerie par résignation de Jean Pommereu. et de devenir
greffier à la Chambre des Comptes de Paris. A partir de 1504, il fut
seigneur de Montreuil par rétrocession de son frère aîné
Pierre 1er et en rendit l'aveu traditionnel au roi avec les
fiefs du Châtelet et de Brie Comte-Robert.
Lors de leur
mariage, sa femme lui apportera le fief de Montreau, relevant
de l'abbaye Saint-Antoine qu'elle avait reçue en héritage de
ses parents seigneur de la Fosse Turquan à Belleville. En
1518,Jacques II rendit hommage au roi pour la seigneurie d'Eprunes
alors qu'il était encore greffier à la Chambre des Comptes. A une
date indéterminée, il fut élut en l’élection de Paris, fonction
qu'il occupera jusqu'à son décès survenu en 1521.
Sa mort
prématurée mit sa veuve en difficulté financière car leurs
enfants étaient mineurs et elle dut aliéner la seigneurie de
Montreuil à Pierre Huault époux de Madeleine de Badonvilliers,
qualifié de seigneur de Montreuil et de Montmagny dès l’année
1527. Malgré cette cession, la veuve conservera une partie des
terres et vraisemblablement la plupart des fiefs car le partage du 2
août 1541montre que ses fils Jacques et Robert se partagèrent des
biens maternels à Torcy et Chelles par Auneuil (Oise) Bois-Gautier
(Aisne) et enfin Bagneux (92). La veuve se serait remariée avec
Renaud Le Picart veuf de Marie des Asses avant de décéder
après 1543.
La postérité de Jacques II et Catherine Turquan
était composée de de Jacques III Chevalier époux de
Barbe Avrillot, première du nom seigneur de
Montreuil-sous-Bois par héritage paternel et de Philippe, Marie et
Robert Chevalier.
Elle ne figure pas à la suite car fait
l'objet d'une étude développée sur ce même site personnel.
Références: Abraham Tessereau, p. 80 -
A.N. série S//4360, abbaye Saint-Antoine - Hommages au roi pour
Montreuil N° 1504 P13 196 du 11 janvier 1504, renouvelé le 12 août
1506 - Hommages au roi pour Eprunes n° 1505 P9 109
du 12 août 1518 - A.N. Y 87 n° 410, partage de 1541 -
Bnf mss sources Nouveau d'Hozier n° 265 .
6) CHEVALIER
Michel, né vers 1487, on ignore la date de
son décès et sa filiation est sous réserve. Notaire et secrétaire roi
entre 1515 et 1522, il était associé avec Albert Salviati banquier en
cour de Rome et furent en procès avec Jacques Leclerc du Cottier
et conseiller au Grand Conseil, rapporteur de la Chancellerie et
seigneur d'Aulnay (93) Source 1 "Catalogue des actes de François 1er,
tome 6 (supplément) n°20719 page 355) et recueil des actes, titres et
mémoires concernant les affaires du clergé de Pierre Le Merre page 636
à 644, article XIX sur chapitre "Des droits du Pape dans la
collation"
7) CHEVALIER Nicolas 1er,
né vers 1495, troisième fils du couple. Décédé au mois d’avril
1565 à Paris Saint-Merry à l'âge d'environ 70 ans, si l’on en
juge par la déclaration de sa veuve faite devant Antoine
DUPRAT garde de la prévôté de Paris à propos de l'obit pour
son défunt mari d'une valeur de 250 Livres tournois versés
en faveur des religieux de Saint-Merry par contrat passé en présence
des notaires au Châtelet de Paris Séverin Godart et Charles Mahaut
à compter du 28 avril 1567.
Nicolas 1er avait été marié
avec contrat daté du mardi 14 mai 1527, à l'âge de 32
ans, avec Marie BARTHÉLÉMY Marie, fille de Nicolas seigneur de
Bucamp près de Chantilly (60), le patronyme de sa mère n’étant
pas mentionné.
Marie Barthelemy décédera 20 ans après
son époux, au début du mois d'août 1586 en sa maison rue de
la Verrerie à Paris, selon son inventaire daté du 5 août 1586
devant Claude de LA MORLIÈRE notaire au Châtelet .
Sur le plan
foncier, Nicolas 1er et son frère Pierre 1er seigneur d'Eprunes et
du Tertre, se portèrent acquéreurs par adjudication du fief de
Visenel-les-Joys-le-Châtel (ancien nom de Vigneau relevant de
Jouy-le-Châtel) et par criée féodale à Provins lorsque son
tenancier le bailli Robert de Giresme décéda. Mais la mouvance et
les terres comprenant les lieux-dits Visenel, Morignon, Villars et
les Essarts, étaient revendiquée par Pierre de la Ferrière
et son épouse Marguerite de Pisseleu. Il y eut procès et l'affaire
se termina par une transaction financière au bénéfice des deux
frères Chevalier désormais coseigneur du fief. Nicolas 1er
Chevalier resta d’abord co-seigneur du Vignau –aussi Vigneault,
Vigneau, Vignot- avec son frère aîné Pierre 1er mort
en 1557 puis à cette date devint seul seigneur après avoir reçu le
montant de la part du défunt soit 5.576 Livres tournois. On ne
lui connait pas d'autre seigneurie.
Ses biens
immobiliers.
Sur le plan professionnel, Nicolas 1er
Chevalier avait été lieutenant civil du roi à Amiens nommé
le 16 décembre 1536 puis lieutenant général civil et criminel en
cette ville et commissaire du bailli. A ces postes régionaux, il
avait été remarqué comme rédacteur de plusieurs actes concernant
l'octroi sur les marchandises et le commerce local. Il résidait sur
place et occupa ce poste jusqu'au 18 juillet 1544, date où il obtint
l'office de conseiller au Parlement de Paris et fut reçu le même
jour en cette assemblée, office qu’il conservera jusqu'au 27
novembre 1562, date où il sera remplacé par son fils aîné Jean II
Chevalier.
De retour à Paris depuis 1544, Nicolas 1er
habitait dans l'immeuble familial sis rue de la Verrerie en la
paroisse Saint-Merry. Le couple vivait bourgeoisement avec trois
domestiques , l’épouse possédait bijoux, tapis, tableaux et
une vingtaine de robes qui montre sa richesse ainsi qu'une
bibliothèque de 150 livres inventoriée pour une valeur de 125 écus.
Les paroissiens les considéraient comme des bienfaiteurs. Il est
vrai que cette paroisse était l’une des rares de la capitale à
bailler des fonds à partir de 1547 aux greniers à sel d’Ile de
France, ancêtres de la ferme générale des Gabelles de France qui
possédait le monopole de la vente taxée du sel. Le mari
Nicolas 1er laissant une grande latitude à son épouse dans la
gestion des affaires financières , il n’est pas exclu que
les nombreux contrats de l’épouse concerne directement ou
indirectement le négoce et le financement du commerce du sel,
activité essentielle aux finances royales. En effet, son
épouse réalisait de nombreux contrats, notamment avec les
prévôts des marchands Christophe de Thou (1564),Nicolas Le Gendre
(1570), Claude Marcel et Jean Le Charron (1572-1574),
grâce à leurs propriétés et fermes de Bazoches (78), Bucamp et
Saint-Just-en-Chaussée (60) Dammartin-en-Goële et Pomponnes
(77).
Parmi les nombreux actes figure en 1555 une rente
garantie sur la ville de Paris d'un montant de 400 Livres tournois
pour un total de 5.576 Livres et une vente en 1580 du baron
d'Englebert Antoine d’Halluin , précédée de deux garanties des
biens du couple Chevalier datées de 1563 et 1568 émanant de
Nicolas de Mornay seigneur de Villarceaux, paroisse de Voves (95), à
propos des la succession de Madeleine Chevalier veuve de Guy II
Arbaleste ;
Au final, les époux Chevalier possédaient des
biens dans les localités suivantes : Arnouville-les-Mantes et
Bougival (78) Arnouville-les-Gonesses (95 ) Blanc-Mesnil et Montreuil
(93), Fief Barthelemy à Bucamp et Saint-Just (60),
Dammartin-en-Goële , Eprunes par Réau et Vignau par
Jouy-le-Châtel et Pomponne (77) , Mandres (94) et non clairement
identifiés , Belle-Ombre en Champagne, Pierre-Chinon et enfin
Saint-Marnier.
La postérité de Nicolas 1er et Chevalier
et Marie Barthelemy suit en B à la 4ème génération:
Références:
Somme AD 80 G 2726, G 1420 page 114 et G 2726 du 24 mai 1541-
inventaire de Marie du 5 août 1586 ET/IX/284 et 286 devant Claude de
LA MORLIÈRE notaire au Châtelet- A.N. série L 605, pièce 6 et
enfin MC/ET/XCIX/8 du 18 avril 1571 -(inventaire sommaire AD 77,
supplément série E 1787, années 1522, papiers de familles, pages
69 et 70-
Catalogue des actes de François 1er, par Marichal,
tome VII, p. 374 n° 25119- Trésor des Chartes, supplément, série
J 959, n° 13- Recueil des documents inédits de l'histoire du Tiers
Etats, volume 2, page 602 à 607 par Augustin Thierry-
8)
CHEVALIER Guillaume, classé par erreur fils de Jacques 1er et
Jeanne Le Picart était en réalité l'un de ses petits-fils de foi
protestante.
Génération
IV
B) Postérité de Pierre 1er Chevalier et Marie Madeleine Guillart
1)
CHEVALIER Charles, fils
aîné de Pierre 1er (°1483 +1553), et de GUILLART Marie Madeleine,
Dame d'Ons-en-Bray (60).
Né
vers 1516. Décédé le lundi 25 août 1572 à Poitiers (Vienne) à
l'âge de 56 ans.
Fils aîné, Charles fut auditeur à la
Chambre des Comptes et conseiller puis secrétaire du roi avant
d'être nommé par arrêt du Parlement de Paris le 27
juillet 1549 à la grande Chancellerie par résignation de son père
Pierre.
Il occupa cet office jusqu'en 1553 puis fut nommé
général des Finances de la généralité du Languedoc établie
à Poitiers en décembre 1564. Adepte de la religion réformée, il
était proche de l'amiral Gaspard de Coligny et évoluait dans
les milieux protestants.
Dans le cadre de son office, il était
chargé de régler au maire et échevins de Poitiers les subsides
accordés par le roi Henri II (Archives Municipales de Poitiers
carton 22 n° 739 date 6 février 1561), ce qui lui valait l'estime
de la population qui le surnommait "Prunai " ou
"général des prunes" car il était seigneur d'Eprunes.
Puis le 10 août 1564, le roi Charles IX le chargea d’enquêter sur
l’utilité de construire un nouveau pont de pierres à
Châtellerault (Vienne). Sur son rapport favorable, ce pont sera
construit entre 1571 et 1609 à cause des retards causés par les
troubles des guerres de religion et portera le nom de Henri IV.
Mais
en 1569, les états de services de Charles et sa fonction furent
déclarés vacants en raison de son engagement dans la nouvelle
religion
Son zèle pour le bien public et sa religion lui
coûtèrent la vie car il fut assassiné lors de la Saint-Barthélemy
le 28 août 1572 et son corps jeté dans la rivière. On dit que
l'instigateur de ce crime était le seigneur de la Pataudière mais
nous n'avons pas trouvé preuve de cette assertion.
Charles
CHEVALIER l n'était pas marié et avait pris la précaution avant sa
mort de désigner comme héritière par bénéfice d'inventaire
sa petite-nièce la jeune Suzanne, fille de feu Jean de Paz de
Feuquière tué en combattant contre les catholiques et premier époux
de Charlotte Arbaleste. Nièce de Charles, cette dernière se
remariera avec Philippe de Mornay (1529-1643) idéologue surnommé «
le pape des protestants ».
Références:
Mémoire de la société des Antiquaires de l'Ouest année
1901, pp. 25,26 et 35 - Histoire des protestants et des églises
réformées du Poitou., Revue d'histoire de l'Église de France,
1938, vol. 24, n° 105, pp. 487-494 - A.N. série S// 163 du
16 décembre 1574 (inventaire)
__________________________
2) CHEVALIER Guillaume, fils puiné , né vers 1510 en lieu ignoré. Décédé le vendredi 7 mai 1568 à l'âge d’environ 58 ans.
Guillaume Chevalier fut secrétaire du roi, office qu'il vendit à
Eustache Le Picart seigneur de Signy puis comme son père intégra la
Chambre des Comptes de Paris où il occupa en 1553 le poste de greffier
en chef , puis de maître des comptes reçu le 9 juillet 1554
office qu’il exerça jusqu’à son décès au mois de mai 1568.
Adepte de la réforme protestante, Guillaume Chevalier apparaît pour la
première fois dans les textes dans un acte de partage daté du 6
novembre 1551 avec son père (et non son frère) Pierre 1er Chevalier,
secrétaire du roi et maître ordinaire en la Chambre des Comptes de
Paris, lors de la cessation d'indivision de la seigneurie
haute-justicière Eprunes-en-Brie, que leur famille possédait depuis
1522 et de celle de Vigneau, paroisse de Jouy-le-Châtel
(Seine-et-Marne). L'acte précise que Guillaume avait acquis de ses
deniers la seigneurie en franc-alleu de Béru-en-Tonnerrois
(Yonne) et celle de Remillon (non clairement identifiée), toutes deux
jadis mouvantes de Saint-Florentin (Yonne) et du comté de
Champagne. Aux termes de cet acte, Guillaume et Pierre vendirent ces
deux seigneuries au procureur en la cour du Parlement : Christophe
Chauvelin, contre une rente annuelle et perpétuelle de 200 livres
tournois payable en 4 termes l'an et au principal pour la somme de
2.400 Livres Tournois dont furent versés 1.043 écus d'or soleil .
Cette somme fut versé après le mariage de l'acquéreur Christophe
Chauvelin avec damoiselle Magdeleine du Monceau.
Le partage précisait que les seigneuries d'Eprunes et du Vignau reçues
de l'héritage commun restaient en indivision familiale au bénéfice de
Pierre Chevalier le père et que Guillaume Chevalier conservait la
maison seigneuriale et la ferme de Bagneux-les-Paris
(Hauts-de-Seine) qui appartenait depuis 1490 à leur père et
grand-père Jacques
Chevalier (1447-1498) seigneur de Montreuil (Seine-Saint-Denis ) et
Jeanne Picart sa femme. Par contre, par acte du 28 juillet 1492,
ces deux parents avaient abandonnés les droits de dîme sur le vin et
les grains de Bagneux au profit du Chapitre Notre-Dame de Paris. Ce
partage sera plus tard l’occasion de procès car les religieux
contesteront les droits seigneuriaux aux héritiers Chevalier et ne leur
reconnaîtront que la possession du fief Chevalier à Bagneux et partie
de Bourg-la-Reine. Ce fief Chevalier était divisé en 11 fractions
portant chacune le nom d'un lieu-dit (Blouis, Luisette, Le Louche, Les
sablons, Pichet, Letartre, Cocquat (2 pièces), La Sarazine,
Saint-Etienne, Le veu, et
Bourg-la-Reine).
Outre cet important fief, Guillaume Chevalier possédait en association
avec Marie Dupré, veuve d'Eustache Le Picart, seigneur d'Ogny et
Montguichet (77) et l'écuyer Louis
Chevalier une maison à Paris et une ferme à Villeneuve-Saint-Georges .
Mais l’ensemble était gagé depuis le 31 août 1551 au bénéfice de
Guillemette Rigollet, veuve de
Claude Le Prévost et dame d’Eaubonne (95).
Guillaume Chevalier, n’avait pas d’enfant et sa succession fut réalisée
en 1574, soit six années après son décès, à la requête du président
Christophe de Thou époux de Jacqueline Tuleue,nièce du défunt et
petite-fille de Jacques 1er Chevalier et Jeanne Le Picart.
Le fief Chevalier de Bagneux constituait l'essentiel de l’héritage et
huit de ses onze fractions furent vendues en indivision le 16 décembre
1574, avec la maison seigneuriale, pour la somme totale de 1750 Livres
répartie entre les héritiers.L'acquéreur était l'apothicaire et épicier
Godefroy Roussel, époux de Jeanne Coudelle. Les ayant-droits de feu
Guillaume étaient clairement désigné:
-Sa mère Marie Guillart veuve de feu Pierre Chevalier (1483-563) et ses
trois enfants, donc neveux et nièces de Guillaume, à savoir : les feus
Charles Chevalier (1516-1572) et l'évêque de Senlis Pierre Chevalier
(1522-1583), la seule encore en vie étant Madeleine Chevalier veuve du
vicomte de Melun protestant Gui II Arbaleste (1523-1570). Chacun des
enfants reçu une part, celle du protestant Charles Chevalier étant
attribuée à sa filleule Suzanne, orpheline de feu l'écuyer Jean de Paz
de Feuquière époux de sa nièce Charlotte Arbaleste. Cette dernière se
remaria en secondes noces, deux années après le partage, avec Philippe
Duplessis Mornay, responsable de premier plan
de la religion protestante (1549-1623).
-Sa tante Marie Barthelemy veuve de feu Nicolas Chevalier ( 1490-1565)
et ses deux enfants neveu et nièce du défunt à savoir l'avocat Jean II
Chevalier, époux de Charlotte Teste et sa sœur Anne de Brion, épouse de
Gérard de Brion seigneur d'Orcheux (77). Chacun de ces héritiers reçu
3/8 ème de l'héritage. Jeanne Escoréol veuve du défunt
avait été auparavant défrayée en percevant de 1571 à 1574 les revenus
des baux de Bagneux, avec l'accord de Jacques III Chevalier (1519-
1572), alors seigneur de Montreuil (93) époux de Barbe Avrillot.
A l'issue de ce partage, la famille Chevalier conservait 3/11 ème du
fief Chevalier de Bagneux. Ils reviendrons en 1612 à Pierre Ruelle,
chantre et chanoine de Notre-Dame qui achètera ensuite la totalité du
fief qui reviendra à son héritier Guillaume Ruelle conseiller au
Parlement et chanoine de Paris (MC/ET/XXIII/124 du 23 avril 1612
et MC/ET/CII/47 , folio 270 du 17 janvier 1633 )
Références: Première indivision ET/XXXIII/36 du 6 novembre 1551 devant
Catherin Fardeau notaire, rue Saint-Jacques.- Vente d'office
ET/III/220/du 1er mars 1551.- Sa succession tardive ET/LIV/191/D du 6
avril et 12 décembre 1574 notaire René 1er Comtesse.- Son fief de
Bagneux Biens religieux S//549 du 28 juillet 1492 et S//163, S//698 et
699. On ne connaît pas de postérité à Guillaume Chevalier.
____________________________
3) CHEVALIER
Louis, fils de CHEVALIER
Pierre 1er (°1483 +1553) et de GUILLART Marie Madeleine, Dame
d'Ons-en-Bray (60).
Né vers 1519 la filiation de Louis est
corroborée par acte du 27 mars 1543 passé devant les notaires
Siméon Godart et Simon Le Barge concernant son frère Pierre
alors chanoine de Chartres avant d'être évêque de Senlis. Par
contre, la date de décès de Louis est ignorée.
Fut écuyer
et cité en 1551 comme titulaire de rentes sur Bagneux avec son frère Guillaume Chevalier seigneur du fief Chevalier de
cette localité. Une partie de ces rentes provenait, d'une part de
Guillemette RIGOLLET, dame d'Eaubonne, veuve de Claude fils de Jean
LE PREVOT bailli de Senlis et, d'autre part, de Guillaume Le Picart
et Marie Dupré veuve d'Eustache Le Picart seigneur d'Ogny et
de Montguichet pour rentes sur la ferme rue de la Poterie à
Bagneux.
Références:
ET/III/220 du 31 août 1551 - tome IX de la Société
archéologique d'Eure-et-Loir, p.225
_______________________
4)
CHEVALIER Nicolas,
fils présumé de CHEVALIER Pierre (°1483 +1553) et de GUILLART
Marie Madeleine, Dame d'Ons-en-Bray (60).
Né vers 1520. Décédé
en 1545 à l'âge d'environ 25 ans.
Fut greffier au Parlement
sans autres précisions. Pourrait avoir été marié avec une fille
de la famille LEROY mais sans autres précisions qu’un échange
interfamilial en 1642 avec la famille Le Roy de
Saint-Germain.
____________________________
5) CHEVALIER
Pierre, fils de Pierre
1er CHEVALIER (°1483 +1553) et de GUILLART Marie Madeleine,
Dame d'Ons-en-Bray (60).
Né vers 1522. Décédé le jeudi 20
octobre 1583 à Senlis (60) à l'âge de 61 ans.
Fut clerc,
docteur en droit, notaire et secrétaire du roi puis conseiller au
Parlement dont il était le doyen à la fin de sa vie.
Sur le
plan religieux, était chanoine de Chartres dès 1543 puis l'un des
quatre gouverneurs à Paris de l’Hôpital Saint-Jean en Grève
où sa piété lui valu le surnom de père des pauvres auxquels il
aurait donné une partie de sa fortune. Nommé évêque de Senlis le
19 septembre 1561 par résignation de son oncle par alliance Louis
(Ludovic) Guillart évêque de Chalon puis de Senlis, il occupa
ce poste jusqu'à sa mort. Etait bienfaiteur des Cordeliers de
Senlis.
Il fut à partir de 1560 et par héritage seigneur en
partie de Montreuil (93) où il possédait des vignes avec son cousin
Jacques III CHEVALIER époux de Barbe AVRILLOT
Fut également à
partir du 20 avril 1564 seigneur d'Eprunes avec son frère
Jacques II CHEVALIER époux de Catherine TURQUAN.
Il conserva
Eprunes et sa maison forte jusqu'au 30 octobre 1583, époque où
il abandonna ses droits à sa sœur Madeleine alors veuve du
protestant Guy II ARBALESTE (1515-1570)
ancien
général des Finances du duché de Bretagne et vicomte de
Melun.
Afin de montrer sa reconnaissance, sa sœur fit graver
une épitaphe en marbre noir dans le chœur de l'église Notre-Dame
de Senlis où Pierre fut inhumé.
L'évêque Pierre
Chevalier portait blason de gueule à licorne d'argent couché, le
col et la tête contournée, au chef d'azur à 2 annelets d'or
séparés par une étoile de même. Ce blason n’a aucun
rapport avec celui de son frère aîné Charles.
Références:
ET/XLIX/114 - ET/XLIX/114 du 1er février 1551) - hommage
d'Eprunes à la Chambre des Comptes de la reine-mère par son
procureur Louis Prières, avocat au Parlement P 17 n° 1507 et 178 .
_________________
6) CHEVALIER
Madeleine, fille de
CHEVALIER Pierre De Jacques 1er (°1483 +1553) et de GUILLART
Marie Madeleine, dame d'Ons-en-Bray (60).
Née vers 1523.
Décédée le lundi 31 décembre 1590 en sa maison de Vignau à l'âge
de 67 ans.
Unie vers 1542 avec ARBALESTE Gui II, fils de Gui 1er
président à la Chambre des Comptes et de Marguerite Charlotte DE
MARLE
Madeleine et son époux firent mutuellement transport
d'héritage le 19 août 1551 ce qui mit fin à l'indivision entre la
seigneurie d'Eprunes et le fief de Vignau, tous deux de longue date
propriété familiale.
A l'époque, le couple possédait une
maison à Paris rue des Bourdonnais . Déjà dame de la Borde
de Beaurepaire (Aube), Madeleine devint par héritage dame du Vignau
et de sa ferme à Jouy-le-Châtel (77) ce qui en 1587 lui rapportait
75 Livres tournois selon le rôle de l'arrière-ban du bailliage de
Provins
Outre le fief du Vigneau, rattaché à la seigneurie de
Jouy-le-Châtel, Madeleine aurait été en partie dame du fief du
Petit-Paris et de Villegagnon.
Elle était également par
héritage dame d'Eprunes de 1584 à 1590 avec son frère l'évêque
Pierre et possédait des droits seigneuriaux sur la terre et
seigneurie du Tertre, près Dourdan par donation de sa mère Marie
GUILLARD ( avec une ferme dépendant, de la terre et seigneurie
de Gentilly près Torcy-en-Brie (77). Elle possédait en outre la
moitié des acquisitions faites en communauté de biens durant leur
mariage, soit, outre la terre et seigneurie d'Eprunes, une
moitié de fief avec ferme à Réau avec des vignes au terroir
de Brévannes, près Boissy-Saint-Léger et Valenton en Brie et de
vignes au terroir du Pecq, près Saint-Germain-en-Laye.
Elle
était en outre en 1590, dame vicomtesse du comté de Corbeil, avec
le fief Bondoufle (91) par engagement des frères Jean et
Dreux Budé, alliés familiaux depuis au moins les années 1440. Mais
ces frères contestaient l'engagement ce qui provoqua un combat
judiciaire qui se termina par une transaction financière et la
reprise de Bondoufle en la main du roi, définitivement intégré
dans le comté de Corbeil. .
Madeleine resta catholique
malgré son époux Guy II ARBALESTE qui se converti au
protestantisme. Elle mourut dans sa maison du Vignau et dorénavant
la seigneurie d'Eprunes échappa à la famille Chevalier et revint
définitivement aux familles ARBALESTE et DE MORNAY par le mariage de
Charlotte (1548-1606) avec Philippe (1549-1623) seigneur du
Plessis-Mornay et futur homme d'état.
La postérité de
Madeleine Chevalier comprend 5 enfants nés de son union avec Gui
Arbaleste second du nom : Charles Arbaleste vicomte de Melun,
Charlotte épouse Jean Nicolas De Paz puis Philippe de Mornay
seigneur du Plessis Marly, surnommé à l'époque le pape des
protestants. Marie épouse de Jacques Cochefilet, Madeleine et enfin
les frère François seigneur de Sucy et Simon, tous deux seigneurs
en partie du Vignau.
Références:
ET/LXXXVI/028 du 19 août
1551 et ET/XXIII/07 du 3/8/1551 sur l'indivision familiale -
A.D 77, Carrière Victor, 1872-1946, n° 301 page 27 - Y 108 fol.
187 Notice n° 1836 - ex-AD 78 n° 1268 Aveux divers
-
Bibliographie: Plessis du Mornay, un homme d'Etat (1549-1623)
par Fischbacher 1933, p. 32.
Nota : A partir
des années 1610, la seigneurie d’Eprunes revient totalement
à la famille protestante de Mornay et échappe à la famille
Chevalier.
____________________________________________
Génération
IV (suite)
C)
Les 4 enfants de Nicolas
1er et Marie Barthelemy
1)
CHEVALIER Jean II Dit
Jacques, fils aîné, Né
vers 1529. Décédé le 4 mars 1602 à l'âge d'environ 67 ans,
inhumé à la paroisse Saint-Merry de ses parents.
Jean II se
maria en première noce le 4 février 1565 en l'hôtel de
Laon à Paris, à l'âge d'environ 31 ans avec Charlotte, fille de
Jean TESTE Le Jeune, maître de requêtes et conseiller à la chambre
des comptes, Seigneur d'Arigny et Coupvrays et de Marie
CHARTIER (°1515 +1583).
Lors de la publication des bans du
15janvier 1565 précédents le mariage , le marié fut prénommé
Jacques. Mais l'année suivante lors de la naissance de son fils aîné
Nicolas, il fut prénommé Jean (registre BMS paroisse St
André-des-Arcs, pages 132 et 135) surnommé parfois Jean II dit
Jacques par confusion.
Il se mariera en seconde noces vers 1580
avec Madeleine Veau, dame de la Beauchère, fille aînée du receveur
Général des Finances Alain VEAU (°1520) et Jeanne de
NEUFVILLE, par ailleurs veuve depuis 1572 de François Ier
Leschassier, correcteur à la Chambre des comptes. De ce mariage
étaient nés plusieurs enfants mineurs dont Jean II assuma la
tutelle
Leur défunt père étant maître orfèvre et
joaillier, ce fut la première apparition de cette riche profession
dans la généalogie de la famille Chevalier.
Après des études
juridiques, Jean II fut fut nommé conseiller au Parlement de Paris
en 1546 avant d'être avocat de ce Parlement à partir de 1562
et jusqu'en 1595.
En 1574, Jean II et sa sœur Anne épouse de
Jean de Brion, hériteront en partie (3/8ème) de leur oncle
Guillaume Chevalier seigneur du vaste fief Chevalier situé à
Bagneux tenu par leur famille depuis 1492.
Jean II Chevalier fut
seigneur du Vignau hérité de son père Nicolas 1er et de Tarte-en
Brie.
Puis
il fera établir en 1588 l'inventaire de la bibliothèque
héritée de ses aïeux par le marchand de livres parisiens
Pierre Le Guillier. C'était apparemment une sage précaution motivée
par la situation à Paris en ce temps de luttes religieuses et où
s'agitait la Ligue catholique opposée aux protestants et en
particulier à leur chef militaire le futur roi Henri IV.
Sous
la pression de la rue parisienne, le parlement se divisa, une partie
quitta Paris et Jean II fut provisoirement suspendu de ses
fonctions. Mais il prêta serment à la Ligue le 22 avril 1594,
choisissant ainsi son camp en acceptant la tutelle de la Ligue
parisienne pour conserver son poste de conseiller. Désormais
ligueur, il était rebelle au futur roi Henri IV, ce qui lui sera
reprochée par les partisans du clan royal. Ceux-ci ouvriront
d'ailleurs une enquête sur Jean II Chevalier en 1597 lors de la
reddition de ses comptes de tutelles, à l'instigation de la
reine-mère Catherine de Médicis (1519-1589) et de son fidèle
intendant Claude MARCEL .Elle ne révéla vraisemblablement aucune
irrégularité, d'autant plus que Nicolas III Chevalier (1562-1630),
fils aîné de Jean II, avait été un partisan actif du roi Henri IV
qu'il avait servi comme page et était du côté de la légalité
royale.
Jean II sera remplacé à son poste de conseiller par
son fils aîné qui était du côté des vainqueurs et depuis 1595 du
nouveau roi Henri IV. Désormais l'héritage de Jean II passa
légalement à son fils Nicolas III, notamment la seigneurie du
Vignau et une créance de 7.000 Livres garanties en 1564 sur le
château de Chenonceau par feue la reine mère Catherine de Médicis
récemment décédée (1519-1589). Cet héritage servira de base à
son aîné qui fera une carrière exemplaire de magistrat et
terminera au poste envié de 1er président à la cour des
Aydes.
La postérité du premier mariage de Jean II avec
Charlotte Teste figure à la 5 ème génération suivante en
D.
Références :
MC/ET/IX/284, inventaire du 14 juillet 1586 et tutelle des enfants
mineurs. Créance de 1564, versée suite arrêt du Parlement du 8
juin 1605 - A.N. 259AP/271 procuration du 5 mars 1597
dans Fonds Rosanbo, fonds Le Peletier (XVIIe-XVIIIe siècles) Papiers
personnels de Jean et François Leschassier;
2) CHEVALIER
Anne I – fille de
Nicolas 1er et Marie Barthelemy
Née vers 1535. Mariée le 25
juillet 1555 avec Jean de Brion, fils de Gérard et Marie Neveu.
Seigneur d'Orcheux par Eve-sous-Dammartin (77), il sera conseiller du
roi et commissaire aux requêtes du Palais.
Elle percevra une
dot de 8.000 Livres et sera l'héritière des 3/8ème du fief
Chevalier à Bagneux (92), autant à son frère aîné Jean, venant
du partage successoral de Guillaume Chevalier, son oncle présumé (
ET.LIV/191/D du 6 avril 1574) Elle décédera le 11 février
1587 à Paris Saint-André-des-Arts à l'âge d'environ 52 ans.
3)
CHEVALIER Nicolas II,
second fils de Nicolas
1er et Marie Barthelemy
Issu
de la branche du Vignau et tige du rameau de Monthyon.
Né vers
1540. Décédé au mois d'août 1596 à l'âge d’environ 56
ans.
Marié vers 1572 à l'âge d'environ 32 ans, avec
Jacqueline Catherine GAUDART née le 23juin 1548 de Jean 1er
(°1520 +1595), et de sa première épouse JOSSE Cassine
(°1520-1560).
Ecuyer, anobli en 1568, par sa charge de
conseiller à la Cour des Aides puis greffier au Parlement
trésorier de la Sainte-Chapelle du bois de Vincennes en 1592,
Nicolas II figure dans la succession de son défunt parent Guillaume
Chevalier le 6 avril 1574 .
Nota:
Plusieurs procès émaillèrent entre 1598 et 1609 la succession de
Jacques IV, d'une part en raison de ses trois mariages, d'autre part
suite à une mésentente du côté de son épouse. Sa soeur
Françoise, veuve de l'échevin Jacques II Desjardins et épouse en
seconde noces du conseiller au Grand Conseil du roi Nicolas
GUINET veuf de Geneviève GASTEAU, avait rédigé un testament
abandonnant ses meubles à sa soeur Jacqueline et à ses neveux par
alliance de la famille Chevalier. Mais son mari, mécontent de ce
partage car il espérait que ces biens reviendraient à ses enfants
mineurs issus d'un premier mariage, porta l'affaire devant le
Parlement de Rouen où il vivait, contestant la filiation des dits
neveux, héritiers du couple Nicolas II Chevalier. L'affaire fut
transmise à Paris au Conseil privé du roi Henri IV qui l' évoqua
une première fois le 16 avril 1601 (n° 3775) puis le 21
juin de la même année (n°4176). Après divers péripéties
juridiques, notamment un renvoi à Dijon, l'affaire resta au point
mort jusqu'au 19 mars 1608 où elle est évoquée devant le Conseil
Privé puis le 31 décembre 1608, où s'opposèrent les
protagonistes. Après plusieurs arrêts et jugement du 23 mars 1609,
les frères et soeurs Chevalier furent reconnus héritiers de leur
tante Françoise Gaudart conformément à son testament. C'est ainsi
que Françoise 1 et son frère Simon 1 Chevalier purent hériter d'un
jeu de paume sis rue Vieille du Temple. C'est à la perception de cet
héritage que Simon 1 Chevalier va se marier et s'intéresser avec sa
soeur à leur jeu de paume, ancêtre du tennis. Il s'appellera "le
moutardier" puis le « Saint-Just », appellation de la
seigneurie de Jean Bernache, l'époux de Françoise 1 Chevalier.
La
postérité du couple Nicolas II et Jacqueline Gaudart figure en E à
la 5 ème génération.
Références:
- héritage Françoise Gaudart Y 156, notice 217 23 octobre et
2 novembre 1607 fol. 141 - A.N.Biens religieux S //163, dossier
Bagneux du chapitre Notre-Dame de Paris - Conseil privé du roi Henri
IV daté du 16 avril 1601 (n° 3775) et 21/6/1601(4176) -
MC/ET/XXXV/26 , fol. CXVIII CM du 19 février 1605- Conseil privé
Henri IV n° 15480 1 et 2 du 31 décembre 1608 et enfin arrêt
final Conseil privé du roi V/6/ 1186 f° 246 n° 16 du 23 mars 1609
n° 16612 des arrêts -Familles Parisiennes Famille Guinet (ou
Guynet) Bibliothèque de l’Arsenal (ms 5035)
Bibliographie
:Histoire du Parlement de Paris de l'avènement des rois Valois à la
mort d'Henri IV" 2 vol. in-8, Picard, 1914-1915. page 205
-Mémoires et registre-journal de Henri III, Henri IV et de Louis
XIII , p. 280 Par Pierre de L'Estoile -
4)
CHEVALIER Denis,
dernier fils de Nicolas 1er et Marie Barthelemy
Né vers 1540.
Uni avec BRION Anne - ou Marie DE LUC
Références
: Cité enfant de Nicolas 1er Chevalier le 6 avril 1574 lors de la
succession de feu Guillaume Chevalier (S//163) mais sans mention
d'épouse.
Génération
V
D) Postérité de Jean II et Charlotte
Teste
1) CHEVALIER Jean, fils de CHEVALIER Jean II
Dit Jacques (°1535 +1602) et de TESTE Charlotte (°1545 +1585)
né vers 1570, décédé vers 1611, aurait été
Chartreux à Grenoble et percevait une rente de 200 livres qui
serait revenu à sa famille après son décès.
2)
CHEVALIER Anne II Marguerite Née vers 1568, décédée
vers 1624 à l'âge d'environ 54 ans.
Elle fut mariée en
première noce le 5 février 1595, en présence de sa belle-mère
Madeleine. Veau, avec Simon BARREAU (1565-1606) contrôleur
général des Ligues Suisses et des Grisons veuf de Claude
Fuveau.
Après décès de ce premier mari, elle épousera en
seconde noces le 12 avril 1609 Guillaume conseiller du roi et ancien
auditeur des comptes, fils de Claude BOULLENC et Jeanne de
Varennes.
Il était conseiller du roi, maître ordinaire Chambre
des Comptes et prendra le patronyme Boullenc de Crèvecœur par
adoption lorsqu'il reprend en 1609 les armes de la famille Crèvecœur
à la demande de sa tante Madeleine de Crèvecœur veuve de Benoît
Milon . C'est sous cette appellation de Guillaume
Boullenc de Crèvecœur qu'il sera conseiller du roi, maître
ordinaire à la chambre des Comptes des Comptes, seigneur de la
Sourdière près Blois , de Griselles (02), Haute-Maison et Glisolle
près d'Evreux (Eure) et partie de Coupvray (77). Quant à son épouse
Anne, elle fut dame de Versigny (Aisne), de Glisolles et de
Tertre près Dourdan que les époux vendrons le 17 janvier 1715 .
Du
premier mariage d'Anne II Chevalier naîtra Nicolas BARREAU. Il fut
aumônier ordinaire du roi, hérita en 1640 de son oncle
Nicolas III Chevalier d'une part d'héritage comprenant notamment la
maison seigneuriale de Gentilly .
De son second mariage naîtra
Madeleine II Boullenc de Crèvecœur qui épousera le 31
janvier 1623 à Maisons-Laffitte René 1er de Longueuil, marquis de
Maisons (1596-1677). Elle fut dame Davron et décédera le 11 avril
1634 et sera inhumée aux Cordeliers.
Son mari fut 1er
Président à la cour des aides en 1631 par succession vacante par le
décès de Nicolas III Chevalier, alors baron de Crissé et seigneur
de Videville. Il sera ensuite président à mortier
au parlement de Paris, gouverneur de Versailles, de
Saint-Germain et d'Évreux en 1645 puis surintendant des Finances en
1650, ministre d'État en 1651. Il jouera ensuite un rôle politique
non négligeable comme partisan du prince de Condé et
sera créé marquis par Louis XIV en 1658. Il mourra le 2 septembre
1677.
Références: Conseil privé d'Henri IV, acte 4190
du 27 juin 1601 - Y 147 et Y 155 aussi 148 Notice n° 4450 fol.
229 du 12 avril 1609 - ET/III, notaire Simon Fournier du 17 janvier
1715 - Y 3908 B du 29/10/1640 - MC/ET/XXIV/336 , fol. XLIIII ; fol.
LII ; fol. LVIII Acte du 11 septembre 1632 - 20 septembre 1632
-
3) CHEVALIER Nicolas III, fils de CHEVALIER Jean
II Dit Jacques (°1535 +1602), et de TESTE Charlotte (°1545
+1585).
Né le 21 novembre 1566, paroisse Saint-André-des-Arts
sous le parrainage du correcteur des comptes Nicolas Barthelemy et de
l'avocat Charles Galoppe. Sa marraine était sa grand-mère Marie
Barthelemy, veuve du seigneur du Vignau Nicolas 1er Chevalier.
Marié
le vendredi 20 janvier 1595 à Gentilly et à l'âge de 29 ans, avec
Madeleine 1er CRÉVECOEUR , fille de Jean et Catherine de LANGE
et âgée de 20 ans de plus que son époux.
Ce fut un mariage
d'affaires car l'épouse était veuve de Benoît Milon (1539-1593)
intendant des finances au temps des guerres de religion, disgracié
et dont les biens avaient été saisis comme rebelle pour avoir
combattu le roi Henri IV. Elle avait épousée ce premier mari le
7 février 1564, alors qu'il était contrôleur de l'écurie du roi
(MC/ET/XIX/230) . Le receveur général des Finances Simon Boullenc,
tuteur et oncle de la marié la représentait à ce mariage et
racheta peu après les deux fermes qu'elle possédait à
Villeneuve-Saint-Denis contre une rente de 500 Livres (étude XIX,
Notaire Jean TROUVÉ du 13 avril 1563 et 26 juin 1564)
Nicolas
III n'eut pas de postérité de cette épouse âgée de 20 ans de
plus que lui. Par contre, il entretint une liaison extra conjugale
avec Marguerite du Rollet, fille de Guy, trésorier général de
l'artillerie et de Claude Barbedor, d'une famille d'orfèvre.
Elle était au service de Mme de Videville, surnom de Madeleine de
Crèvecœur et logeait dans une maison de la paroisse Saint-André
des arts où elle décéda le 25 février 1610 mais le curé refusa
de l'inhumer sur place, se contenant de mentionner son décès sur
l'acte de baptême de son dernier né Antoine II Chevalier.
De
cette relation naquirent 5 enfants, tous reconnus et légitimés par
leur père Nicolas III Chevalier puis anoblis par Lettres patentes
pour services rendus du 6 décembre 1612, enregistrés à la Cour des
Aydes le 6 octobre 1614.
La postérité de Nicolas III et
Mademoiselle Marguerite du Rollet figure en F à la 6ème
génération.
Biographie
de Nicolas III Chevalier.
Etienne
Chevalier (1410-1474) son trisaïeul anobli, proche du roi et de sa
maîtresse Agnès Sorel, avait laissé un bel héritage à sa
postérité. Nicolas III sut opportunément faire fructifier cet
héritage en la période trouble des guerres de religions où
il vécu.
Après avoir fait des études universitaires,
Nicolas Chevalier fut page de la chambre du futur Henri IV avant
d'entamer une carrière de magistrat. Dès le 6 mars 1588, il
est nommé conseiller au Parlement, par survivance de son père Jean
II. C'est l'époque où le parlement de Paris, sous la pression de
la Ligue ultra catholique, se divise et s'exile en province. Jean II
Chevalier son père qui est sur place conseiller du Parlement de
Paris choisi le camps des ligueurs alors que Nicolas son fils
aîné quitte l'effervescence parisienne pour rejoindre le camp du
futur et protestant Henri IV qui va se convertir pour régner.
Après
divers péripéties, le roi abjure la religion réformée et revient
à Paris en 1595 avec ses partisans, dont Nicolas Chevalier qui
a combattu pour lui. Nicolas ne rencontre pas de difficultés pour
reprendre l'office de conseiller de son père.
Bien entendu, le
roi a besoin d'argent et fait la chasse aux numéraires, les finances
du royaume étant au plus bas et puni les rebelles qui ont lutté
contre lui en saisissant leurs biens.Parmi ces derniers Benoit
Milon, ancien président de la chambre des Comptes de Henri III le
roi précédent et chancelier de la reine, dont la veuve
Madeleine de Crèvecœur était ainsi privée de revenus.
C'est
elle que Nicolas III épousa par opportunité le 20 janvier 1595
puis, nommé maitre ordinaire des requêtes le 27 février 1595,
prêta serment au roi et au Parlement de Paris le 26
janvier 1596. Mais la justice suivait son cours et le 22 mars
1597, un arrêt du Conseil d'Etat fait saisir rue de Béthisy, au
domicile des nouveaux époux Nicolas Chevalier et Madeleine de
Crèvecœur, dénommée dame de Videville, la somme de 12.000 écus,
dont des diamants appartenant à l‘épouse. L'affaire concernait
surtout les biens du défunt mari précédent, s'arrangea et la
somme saisie fut remboursée le 10 janvier 1598.
Par ce
mariage opportun avec une riche veuve de 20 ans de plus que
lui, Nicolas III Chevalier i avait une bonne affaire à terme car les
biens amenés par sa femme étaient souvent sous séquestres
provisoires comme les seigneuries de Videville, et de
Maisons-sur-Seine, aujourdhui Maison-Lafitte. Mais cela constituait
une caution et une réserve financière importante qui va permettre
le développement du couple.
Cependant,les mariés n'auront pas
d'enfants du légitime mariage. Par contre, Nicolas III Chevalier
entretint une liaison constante avec une dame de compagnie de
son épouse, dite par convenance « Mademoiselle Chevalier ». Elle
se nommait Marguerite du Rollet (du Raulet), fille de Gui et de
Claude Barbedor et logeait dans la paroisse Saint-André-des-Arts où
sont mari était né. Elle y décéda le 4 février 1610 après avoir
accouché du dernier de ses cinq enfants qui furent légitimés
et reconnus par Nicolas Chevalier en décembre 1610, après le
trépas de leur mère.
Alors au sommet de son ascension sociale
et premier président de la Cour des Aides de Paris, il sollicita et
obtint du roi en considération des services rendus dans
l'administration de ses charges de magistrats l'anoblissement de ses
enfants naturels. (Lettres patentes du 6 décembre 1612 , transmises
à la Cour. des Aides. Le 6 octobre 1614) . Par contre, ces lettres
d'anoblissement ne furent pas enregistrées devant le Parlement,
limitant ainsi tout espoir de successions directes.
Carrière
administrative
C'est
à partir des années 1600 que Nicolas III Chevalier va entamer une
longue carrière de magistrat proche du pouvoir royal, de
jurisconsulte et de financier avisé, servi par une éloquence
naturelle. D’abord confirmé conseiller en survivance de son père
et de son beau-père Jean Veau, époux de Françoise Séguier
(Parlement Maugis, p.258) il fut rapidement nommé maître des
requêtes, intendant de justice, police et finances de Champagne, et
président de la 4ème chambre des Enquête du Parlement le 3
septembre 1602.
En
1609, il était conseiller du Roi en ses conseils d'Etat et Privé et
en 1610 arrive au poste envié de 1er Président de la Cour des
Aides. C'est à ce poste acquit pour la somme de 60.000 Livres le 25
avril 1610 par résignation de Christophe de Sève (AN U 678 page
250) qu'il fait remarquer son éloquence et sa culture latine lui
permettant de répondre aux disputes médicales ou théologiques de
l'Université, poste qu'il conservera jusqu'à sa mort survenue en
1630.
Au cours de cette carrière, Nicolas Chevalier fut l'un
des proches des rois Henri IV (1589-1610) et de son fils et
successeur Louis XIII (1610-1643) qui lui attribuèrent diverses
missions . Henri IV lui confia une mission d'ambassadeur en
Angleterre puis une autre en Italie. Par contre, il fut plus proche
de Louis XIII qui le nomma en 1615 chancelier de son épouse Anne
d'Autriche ( "la maison de Louis XIII " par Griselle, p.
104).
Il déjeunais parfois avec le roi qui lui attribua de
collier de l'ordre de Saint-Michel et fut décoré de l'ordre
chevaleresque du Saint-Esprit .
Parfois emporté par cette
éloquence naturelle, il manquait de retenue, ce qui lui valu d'être
éloigné en mars 1627 de son poste par Louis XIII, mécontent d'un
discours dans lequel Nicolas avait fait référence à Henri IV le
roi précédent. Ce n'est qu'après un an d'exil parisien qu'il
revint le 28 mars 1628, le roi lui rendit son siège mais Nicolas
n'obtint pas le poste de garde des Sceaux qu'il espérait.
Henri
IV lui confia une mission d'ambassadeur en Angleterre puis une autre
en Italie sur lesquels nous n'avons pas d'information. Par contre, il
fut plus proche de Louis XIII qui le nomma en 1615 chancelier de son
épouse Anne d'Autriche ( "la maison de Louis XIII " par
Griselle, p. 104 qui cite 1) Arnault d'Andilly 11 mai 1615 pp23 note
2 et 73 et Hérouard du 29 mai et 23 septembre 1617 tome 1, p.211 à
216). En fait, c'était plus une mission de surveillance car la reine
était mise à l'écart de la politique royale. A cette époque,
Nicolas Chevalier fréquentait le roi qu'il invitait parfois en sa
maison de Gentilly . (le journal d'Héroard, médecin du roi tome 2,
p.172 ) et qui lui attribua de collier de l'ordre de
Saint-Michel.
Financier
et homme d'affaires
Par
son mariage avec une riche veuve et sa proximité avec le roi,
Nicolas III s'implanta rapidement dans les milieux financiers comme
son père qui fut en relation avec l’entourage italien de feue la
reine mère Catherine de Médicis. Parmi ces liens à la Cour
figurent Claude Bouthillier (1581-1655) secrétaire au commandement,
secrétaire des Finances et trésorier de l’Ordre du Saint-Esprit,
Jean Nicot maître des requêtes qui présenta le tabac « dit
l’herbe à la reine » et fut également l’un des créancier de
la dispendieuse Catherine.
La plupart de ces personnage,
avaient prêtés de l'argent à la reine et ne recouvrèrent leur
créances gagées sur le château de Chenonceau qu’après arrêt du
Parlement en date du 8 juin 1605. Lorsqu'il recouvra cette
créance de 7.000 Livres, Nicolas III la réinvesti dans des affaires
immobilières et acquisitions avec Sébastien Zamet
(1549-1714) surintendant de la maison de la reine et Jérôme et
Philippe de Gondi membres de sa maison et ses procureurs
(MC/ET/XIX/344 du 14 août 1601).
Ainsi, il faisait parti des
initiés proches de l'entourage royal, notamment avec la famille de
Gondi ( ou Gondy) dont les membres furent les banquiers de la
monarchie, ce qui leur permit de s’installer au sommet de l’État,
de l’Église et de la société. Ces relations n’étaient pas
sans risques et Nicolas III entra en conflit d’affaires avec
Jean Baptiste de Gondi qui lui transporta le 19 août 1609 la somme
de 60.000 Livres (MC/ET/XXIV/112 ). En fait, il faisait office de
financier de son clan familial, gérait apparemment les biens de René
de Thou, seigneur de Bonneuil et de Celie en Bièvre dans ses
relation avec Jean Baptiste de Gondi ( MC/ET/LXXIII/295 , fol.
XIIII, XV, XVI) et percevait encore en 1623 des rentes constituées
par l’archevêque de Paris Jean-François de GONDI
Dans
ce cadre affairiste, Nicolas III avait, semble t’il des intérêts,
dans l’administration des gabelles et du sel, et était aux
côtés de la reine Anne d’Autriche en tant que surintendant des
Finances et de son conseil lorsqu’elle vendit l’Office de
Mesureur et Porteur de Sel qui lui appartenait à Jacques Bordier
l’ancien receveur des gabelles du Lyonnais (MC/ET/CV/253 25 avril
1625).
Enfin et ce n’est pas le moins surprenant, Nicolas III
n’hésitait pas à investir ses deniers dans le commerce de la
pêche au corail en Tunisie avec Sébastien Zamet déjà cité
comme proche de Catherine de Médicis ( MC/ET/XIX/342 du 26
août 1600) pour le compte de la Compagnie de pêche du Corail
au royaume More et contrés de Tunis en Barbarie.
Les
biens fonciers de Nicolas III Chevalier
Il
gérait un ensemble foncier assez important en fonction de ses
besoins nécessaires à l'achat d'offices ou distinctions. Ce
portefeuille foncier, rencontré au cours de cette étude, comprenait
les seigneuries, fiefs et biens immobiliers suivant, outre les
seigneuries de Videville , de Gentilly et de son hôtel de la rue de
Béthisy venant de son épouse.
La seigneurie parisienne du
Roule (16 mai 1596) relevant de l'évêque de Paris et de l'abbaye de
Saint-Denis.
En 1602 , une partie des droits de son
défunt père sur Eprunes et Vignau (77), sur Grigny et
Plessis-le-Comte, ancienne paroisse de Fleury démembrée de
Bondoufle (91) ainsi que des parts sur les seigneuries de Vignau et
d’Eprunes, mais cette dernière avait été attribuée en grande
partie aux héritiers de Madeleine Chevalier épouse du vicomte de
Corbeil Henri Arbaleste, puis par succession à la famille de
Mornay.
Il n'eut qu'une fraction de la seigneurie de Vignau
qu'il ne conserva d'ailleurs pas car elle revint à la famille de son
épouse Madeleine de Boullenc.
En 1608, les terres de
Chalettes et Précy-Notre-Dame acquises au temps où il était
intendance de justice, police et finances de Champagne, complétée
par le fief de la Cour à Chalette venant d'Anne le Lieur,
épouse d'Edme Le Bey, puis de Georges Antoine de Talleyrand,
seigneur de Grignols et de Valescourt (60) ( A.D. 10, Fond Chandon,
série E, F° 193 v° à F° 196, papiers de Crussol, p. 43). Nicolas
conserva ces biens jusqu'en 1623.
En 1616, il acquiert la
seigneurie de Gentilly (92) vendue par Henri de Gondi (1590-1659)duc
de Retz, première apparition de cette famille d'origine
italienne.
Par contre, outre son patrimoine immobiliers en
région parisienne, il possédait des biens dispersés sur le
territoire, hérités, gagés ou acquit au fils des ans :
Il
avait également des droits sur la seigneurie de Videville par
Crespière (78), qui avait été apportée au mariage par son
épouse, avec celle de Maison-sur-Seine.
Mais elles étaient
grevées de droits car elles avaient appartenu à à Benoît Milon
son premier mari et mises sous séquestre comme biens des rebelles.
C'est seulement le 9 février 1605,que Nicolas III pourra
acheter pour 7.743 Livres la totalité des droits seigneuriaux de
Videville détenus par Jean Nicot, héritier et neveu de feu
Jean Nicot (1530-1604) découvreur du tabac.
Désormais seul
seigneur en titre, Nicolas revend Videville le 2 juin 1605, à
Robert de la Viéville seigneur de Gy-en-Champagne, de nos jours
Gy-l'évêque (89) pour la somme de 28.480 Livres.
En fait, la
seigneurie de Videville, comme celle de Maisons-Laffitte
servait de caution financière et de monnaie d'échange. D’ailleurs,
cette dernière sera léguée en 1622 par Nicolas III à sa nièce
par alliance Madeleine de Boullenc Crèvecœur afin qu'elle puisse
épouser dès 13 ans René de Longueuil, qui par la suite sera
surnommé le Président de Maison et en fera le vaste domaine
de Maisons-Laffitte.
Par contre, Nicolas III conserva les fiefs
relevant de ce domaine qui revinrent par bénéfice d’inventaire et
après sa mort, à son petit-fils Nicolas Barreau, aumônier du
roi, par contrat passé devant Marion, notaire au Châtelet le 31
octobre 1640.
Nicolas III possédait également des biens
immobiliers aux Alluets-le-Roi, à Bougival et à Davron (78)
ET/LIV/243 du 5 et 26 juillet 1605.
ET/CXV/005 du 25 mai 1625
acquisitions de biens aux Alluets-le-Roi (78) n° 609 du 10 janvier
1626, par Jean de Longueil, seigneur de Maisons-sur Seine, fils
et héritier de Jean de Longueil conseiller au Parlement, par moitié
comme acquéreur de François de Marseille, maître ordinaire des
comptes . P 18/1 n° 52
En Champagne, acquisition par
adjudication de terres provenant de la maison de Crussol en 1608 à
Chalettes et Précy-Notre-Dame (Aube) (Fond Chandon et A.D.10 Série
E, p. 43) avec le fief de la Cour à Chalette cédé par
Catherine de Talleyrand femme de Jean Le Bey et héritière de sa
mère Anne Le Lieur. Nicolas III tenait encore ce fief en 1623.
En
Normandie, seigneur en partie de Ceton par Mortagne au Perche (Orne)
et de Montgasteau (Eure),
En Poitou, baronnie de Crissé et
seigneur en partie de Rouperroux-le-Coquet (Sarthe),châtelain de
Seneche (Chenecé) et de la Mothe Desprez au Perche (es Préaux du
Perche)
Mécène et bibliophile avisé et compétent, Nicolas
Chevalier possédait le manuscrit de son ancêtre Etienne Chevalier :
« Les nobles malheureux » de J. Boccace, ouvrage de grande
valeur.
Les
biens immobiliers de son épouse Madeleine de Crèvecoeur.
Deux
fermes à Villeneuve-Saint-Denis (77) qu'elle cédera contre
une rente de 500 Livres à son oncle Simon Boullenc époux de
Denise de Crèvecoeur, receveur général des finances en la
généralité d'Outre-Seine et Yonne.
Dame de Videville,
mouvant de Poissy (Yvelines )et de la Sourdière fief mouvant de
Blois (Loir-et-Cher) venant d'Adrien Grosil et en Normandie de la
seigneurie de Glisolles avec le fief de la Haute-Maison, mouvant
d’Évreux (Eure).
Avec l'aval de son mari, elle fit donation
à sa soeur Anne de Crèvecoeur de Glisolles et Haute-Maison
Elle fit également affaire avec l'écuyer Guillaume de
Boullenc, afin qu'il relève le nom et les armes de la maison de
Crèvecœur (.Y 147 et Y 155 et Y 148 Notice n° 4450 fol. 229
du 12 avril 1609 et Y 147 et Y 155 aussi 148 Notice n° 4450
fol. 229).
Madeleine de Crèvecœur décéda le 23 décembre
1629 en sa maison rue de Béthisy paroisse de Saint-Germain
l'Auxerrois, ayant pris la précaution de rédiger un testament
mentionnant qu'elle même légataire universelle de son premier
mari Benoît Malon, elle léguait, d'une part, ses biens à Madeleine
de Boulenc Crèvecoeur, épouse de René 1er de Longueil et d'autre
par les biens acquit par son mari au village de Gentilly ( Y 3905 du
27 juillet 638 , requête de René de Longueil)
Son époux le
président Nicolas III Chevalier la suivi de peu et décédera le 22
février 1630, et inhumé à 64 ans au couvent des Récollets où il
possédait sa chapelle.
Cinq jours auparavant, il avait rédigé
son testament devant Robert Tulloue et Gilles Marion, notaires au
Châtelet et désigné comme exécuteur testamentaire son
ami Jacques Corbin qui avait déjà fait en 1622 devant le
Parlement le «panégyrique à monseigneur, messire Nicolas
Chevalier. »
Mécène
et bienfaiteur
Feu
Nicolas III, par ailleurs ancien administrateur du grand Hôtel-Dieu
de Paris, avait légué à cette instance caritative tout son
mobilier estimé à près de cent mille livres et sa
seigneurie de Gentilly à Nicolas son fils aîné né de sa liaison
avec Marguerite Rollet (ou Raulet). Il était également syndic des
Cordeliers de la Province de France et du Grand Couvent de
Paris.
Enfin, il avait été décoré chevalier du prestigieux
ordre du Saint-Esprit, le plus connu des ordres chevaleresques, dont
il portait le n° 1222
Héritier en ligne direct d’Étienne
Chevalier et Catherine Budé, feu le président Nicolas avait été
un bibliophile de renom et détenait vraisemblablement le célèbre
manuscrit rédigé par Boccace, enluminé par le miniaturiste Fouquet
"Les nobles malheureux "de J.Boccacce.
Sa bibliothèque
personnelle contenait des livres reliés pleine peau et dorés sur
tranches, certains portant les armes de leur propriétaire.
Malheureusement , après sa mort, la collection fut dispersée
et l'ouvrage de Boccace vendu à l'étranger et démembré feuille
par feuille.
Sa
bibliothèque contenait une vingtaine de volume frappés à ses armes
«Ecartelé d’azur à la cordelière d’or soutenant 2 C gothiques
d’argent ; et d’argent au lion de sable ; et sur le tout, de
gueules à la licorne d’argent». Malheureusement sa magnifique
collection fut dispersée en 1640 par ses héritiers.
Les armes
frappées sur quelques livres de Nicolas portait ses armes parlantes
:
Au 1et 4 d'azur, au lac d'amour enroulant deux grands E
gothiques d'or, rappelant Etienne Chevalier, au 2 et 3 d'argent, au
lion de gueules, pour Jeanne fille de Martin Picart, seigneur de la
Grange-Névelon, laquelle avait épousé Jacques Chevalier, fils
d’Étienne; sur le tout de gueules, à la licorne saillante
d'argent. »
Ce dernier meuble, la mystique licorne
rappelait le blason de son petit-cousin Pierre 1er Chevalier, évêque
de Senlis qui portait de gueule à la licorne d'argent rampante.
Nicolas III fut protecteur, syndic et conservateur des
Cordeliers de la province de France et du grand couvent de Paris, ,
selon Lettre patente du 7 juillet 1610, maitre et administrateur de
l'Hôtel-Dieu de Paris auquel il livra selon son testament ses
meubles soit environ 10000 livres.
La
succession du président Nicolas III Chevalier
Le
défunt président sera remplacé à son poste de 1er président à
la cour des Aydes par son neveu par alliance René 1er de Longueil
conseiller du roi en ses conseils d'Etat et privé, à l'aube d'une
brillante ascension sociale. Il sera ensuite président à mortier
au parlement de Paris, surintendant des Finances en 1651,
ministre d’État et marquis de Maisons-sur-Seine, de nos jours
Maisons-Lafitte. Il était surnommé le président de Maisons nom du
château, domaine et seigneurie qui lui venait par héritage paternel
et dont il rendit hommages le 26 juin 1666 ( ET/CXV/005, n° 610). Il
était également seigneur de Glisolles (Eure) par héritage de
son beau-père Guillaume de Boullenc.
René 1er de Longueil
entretenait disait-on les meilleurs rapports avec Louis II de Bourbon
Condé, dit le Grand Condé (1621-1686) meneur de la Fronde des
princes (1648-1653) Surnommé le Président de Maisons, il mourut en
1677, près de quarante années après sa première épouse
Madeleine de Boulenc de Crèvecoeur, décédée le 11 avril 1636,
inhumée aux Cordeliers.
Références:
Références
financières MC/ET/XIX/344 - Jean-Baptiste Gondy MC/ET/XXIV/112 en
1609 -Jean-François Gondy, 1er archevêque de Paris
MC/ET/LXXIII/295 de 1620 et MC/ET/XXIV/310 de 1623) - Contrat mariage
Y 134 n° 3671, f°169 V° du 20 janvier 1595- remboursement des
saisies "Arrêts du Conseil d'Etat "par Noel Valois, notes
3743 et 48 et 4325 - Testament du 17 février 1630 devant
Robert Tulloue et Gilles Marion, notaires au Châtelet
Bibliographie:
"le journal d'Héroard tome 2, p.172 -"L'enrichissement
des surintendants Bullion et Bouthillier ou le détournement des
fonds publics sous Louis XIII » par Yves Le Guillou, publié
dans le n° 211 de la revue« Dix-septième siècle 2001) p.p.
195-213 chez P.U.F. -Mémoires et registre-journal de Henri
III, Henri IV et de Louis XIII par Pierre de L'Estoile - « Destes et
créanciers de la royne-mère Catherine de Médicis, 1589-1606 »
..., par l'abbé C. Chevalier, cité par Alfred de Martonne,
Bibliothèque de l'école des chartes, 1862, volume 23 , pp.
269-271 - Pomponne de Bellièvre (1529-1607): un homme d'Etat au
temps des guerres de religion, Par Olivier Poncet.
Matthieu
Gellard, "Joanna Milstein : The Gondi. Family Strategy and
Survival in Early Modern France "cour-de-france.fr 2 -
Saint-Esprit B.N. département des manuscrits, Clairambault.
Génération
V (suite) Rameau aîné de Monthyon
E 1) Postérité de
Nicolas II (°1538 +1633) et de GAUDART Jacqueline Catherine (°1548
+1598).
1) CHEVALIER Jacques IV, fils aîné . Né
vers 1573. Décédé le lundi 20 juin 1633 à Monthyon (77) à l'âge
d’environ 59 ans.
Marié en première noce vers 1590 à l'âge
de 17 ans, avec Madeleine LE BOSSU, fille d’Olivier (°1528
+1596), bailli de Dunois et seigneur de Monthyon (1563) chef du
contentieux de Catherine de Médicis, et de Marie Madeleine MANGO
(°1535 +1584).
La postérité de sa première union
figure à la 6ème génération en H 1:
Marié en
seconde noces vers 1609 à l'âge de 35 ans, avec Marie Rose BARAT,
fille de Robert, conseiller roi, et de FROMAGE Françoise.
La
postérité de cette seconde union figure en H 2:
Marié
en troisième noces vers 1632 à l'âge de 58 ans, avec PONTLEVOY
Renée, sans postérité de cette union tardive
Jacques IV était
seigneur de la Lande et premier seigneur de Monthyon par héritage de
sa première épouse Madeleine Le Bossu. C'est donc lui qui sera tige
des Chevalier de Monthyon et portait le blason d'azur à la tête de
licorne arrachée d'argent, au chef d'or chargé de trois demi vols
de sable.
Conseiller du roi par lettre entérinée du 30
décembre 1587 en survivance de son père Nicolas II, il fut reçu
définitivement le 30 août 1595 au Parlement de Paris. Par la suite,
il fut nommé conseiller à la Grande Chambre,
Le couple
demeurait dans l'Ile du Palais à Paris où sa première épouse
décéda vers 1610, laissant trois enfants en bas-âge. Jacques IV se
remaria peu de temps après avec Marie Rose Barat, fille d'un
contrôleur de l'argenterie du roi qui lui donna trois enfants avant
de décéder en 1613. Il se remaria une troisième fois (Contrat de
mariage insinuation Châtelet Y 154, notice 7002, f° 295) aussitôt
avec une veuve Renée de Pontlevoy, amie d'Isabelle Isabelle Babou de
la Bourdaisière, elle même veuve de François Escoubleau de
Sourdis. Cette nouvelle épouse éleva les enfants de Jacques IV qui
avait acquit entre 1610 et 1615 une partie des terres de la Boissière
à Montreuil (93)appartenant à Etienne Parillon conseiller à la
Chambre des comptes. Elles relevaient en fief de l'abbaye
Saint-Antoine qui aliéna ce fief le 19 septembre 1623 . Jacques IV
Chevalier fit aménager la maison seigneuriale en habitation puis le
couple y résida quelques temps. L'ensemble du fief de la Boissière
sera vendu après son décès en 1641.
Mis il préférait sa
maison de Paris et sa seigneurie de Monthyon où Jacques IV décéda
le 20 juin 1633 puis transporté à Paris en l'église
Saint-Barthélemy où il fut inhumé.
Références:
inventaire du 27 juin 1633 ET/LXVI/152 - Epitaphier du Vieux
Paris, avec blason n° 468, page 324, tome 1 paroisse St Barthelemy -
ET/XXXV/26 du 16/2/1605 avec sa signature - , donation mutuelleY 139
Notice n° 6464 fol. 102 V° du 3 juillet 1600 - achat
du fief La Boissière 1623 MC/ET/XXXI/32 - remariage de 1613
avec Renée Pontlevoy, veuve Jean-Louis Digois, Y 154, notice 7002,
f° 295.
_____________________________________
Génération
V (suite)
E2) Postérité de Nicolas II (°1538 +1633) et de
GAUDART Jacqueline Catherine (°1548 +1598). Rameau aîné
de Monthyon
2)
CHEVALIER Antoine 1er , troisième fils de CHEVALIER Nicolas
II (°1538 +1633), et de GAUDART Jacqueline Catherine (°1548
+1598)
Né vers 1584.Décédé le mardi 19 septembre 1645 à
Paris Saint-Nicolas-des Champs à l'âge d'environ 61 ans.
Marié
le jeudi 9 octobre 1625 à l'âge d'environ 41 ans, avec Marie
FRAGUIER, fille de Robert Trésorier des Ligues Suisses et seigneur
de Malestroit et de Claude BERNARD.
Conseiller
puis secrétaire du roi Antoine Chevalier fut secrétaire d'Anne
d'Autriche femme du roi Louis XIII puis pourvu le 4
novembre 1642 de l'office de contrôleur en la chancellerie de
Paris par résignation de Charles crois et enfin Contrôleur
extraordinaire des Guerres et de la cavalerie légère.
Seigneur
du Coudray par acquisition du le 4 septembre 1643 de Claude de
Sève veuve de Louis Tronson, puis de Saintry. Il décédera deux ans
après et sa veuve en rendit aveu en 1645 en son nom et celui de ses
enfants.
Sa veuve Marie Fraguier se remariera le 17 février
1647 avec Claude Georges Escoubleau marquis de Sourdis, baron
d'Aulnoy et seigneur de Saint-Romain. Le couple se fixa au domicile
du mari rue de la Corderie, paroisse Saint-Nicolas des Champs.
3 enfants sont nés de cette union et figure à la VIème
génération en J
Références: "la maison de Louis
XIII" de Griselle" p. 120, n°,4407 -Société historique
de Corbeil, Etampes et Hurepoix,tome VI, p. 198-Tessereau p.397
-Lebeuf, tome 13, p.170 - et enfin AN Y3920 A Registres de tutelles .
Génération
VI Monthyon cadet
E
3) CHEVALIER Nicolas IV, second fils de CHEVALIER Nicolas II
(°1538 +1633), et de GAUDART Jacqueline Catherine (°1548 +1598),
Né vers 1584 Décédé le samedi 8 juillet 1656 à l'âge de
71 ans.
Marié en 1615 à l'âge de 30 ans, avec Françoise
Marie BOIVIN, fille de Simon 1 (°1560 +1622), Marchand drapier, et
de MESSIER Claude.
Sa postérité figure en VIème génération
en K
Nicolas IV fut reçu conseiller au Parlement le 4 mars 1602
puis nommé à la 3 ème Chambre. En 1635, il était conseiller à la
Grande Chambre du Palais puis en juillet 1652 remplaça le président
absent et termina sa carrière comme doyen du Parlement ( selon
journal des guerres civiles de Dubuisson Aubenay tome 2 (1648-1652),
publié 1885, pp 164, 240 de juin 1652) .
Domicilié paroisse
Saint-Paul à Paris , il était beau-frère par sa femme Françoise
de Jean Chappelier, époux de Marie Boivin et conseiller du roi
(familles parisiennes (Y 3903 A du 29/1/1636, inventaire au décès
de Claude Boivin) dont la postérité aurait rachetée la
seigneurie de Monthyon en 1709.
Avec son frère aîné Jacques
IV Chevalier, Nicolas IV fut l'un des bénéficiaires du
testament de sa tante Françoise Gaudart.
Références
:Inventaire au décès de sa belle sœur Claude Boivin
épouse de Jean Chappelier (familles parisiennes Y 3903 A du
29/1/1636)
Génération VI (suite)
E
4) CHEVALIER Françoise, fille aînée
de CHEVALIER Nicolas II
(°1520 +1596) et de GAUDART Jacqueline (°1548 +1598)
Née
vers 1579. Décédée en 1634 à l'âge de 63 ans.
Elle
épousa vers 1597 Jean BERNACHE, alias Bunache (1570-1629), avocat et
conseiller au Parlement de Rouen depuis le 25 juillet 1595,
seigneur de Saint-Just (76), domicilié paroisse de Sainte-Marie-la-Petite
en cette dernière ville où les époux s'établirent. Puis
Françoise 1ère hérita après 1609, de sa défunte tante Françoise
Gaudart, d'une maison avec jeu de paume situé à Paris à l'enseigne
du « moutardier » rue du Bourg l'abbé, où elle se fixa avec son
mari. Celui-ci le fit aménager et transformer la maison puis
changea l'enseigne qui devint en 1611« le Saint-Just », du nom de
sa seigneurie rouennaise. Les époux se séparèrent vers 1620 et le
mari regagna Rouen où il serait décédé le 6 juillet 1629, son
épouse assurant la gestion du jeu de paume qu'elle transmit
ensuite à son frère Simon 1 Chevalier.
Références
: Les parlementaires Français au XVème Siècle, n° [336] Jean
(BERNACHE) alias Bunache et marchés du jeu de paume du 8 février
1610 ( ET/LXIX/1 notaire Valère
Maheu)
_______________________________
Génération VI
(suite)
E5)
CHEVALIER Madeleine, fille cadette de CHEVALIER Nicolas II
(°1520 +1596) et de GAUDART Jacqueline Catherine (°1548 +1598),
Née vers1582. On ignore les dates et lieu de son décès.
Mariée
le samedi 19 février 1605 à l'âge d'environ 33 ans, avec FERON
Nicolas (1575-1646), conseiller et secrétaire du roi, audiencier au
Parlement de Normandie, fils de Germain et Catherine THUAULT. On
ignore leur postérité
Génération VI (suite)
E
6) CHEVALIER Simon 1er, dernier fils de Nicolas II CHEVALIER
(°1538 +1633) et GAUDART Jacqueline Catherine (°1548 +1598)
Né
vers 1586. Décédé en 1650 à l'âge d’environ 64 ans.
Conseiller du roi, auditeur à la Chambre des Comptes de Paris
à partir de 1608, nommé correcteur en 1610 puis maître des
comptes en 1636 , il exercera cet office jusqu’en 1642. Il
était d’ailleurs connu de cette importante structure financière
comme petit-neveu du maître Guillaume Chevalier ( page 681
Chambre des Comptes) et portait le blason de ses ancêtres
répertoriés et décrits au cabinet des titres depuis 1449 pour son
ancêtre Etienne Chevalier (1410-1474).
Simon 1, souvent
confondu avec son neveu Simon
2 baron de Monthyon, possédait une maison en pierres de tailles
provenant de l’héritage de sa mère Jacqueline Gaudart.
Située rue du Bourg l'abbé, il la fera transformer
en jeu de paume afin d’améliorer ses revenus et acquit un second
jeu de paume baillé à un maître paumier situé rue
Neuve-Saint-François (MC/ET/CXXII/1586 , fol. XLIII 31 juillet
1616).
Il se maria le 14 juin 1609 en la paroisse
parisienne de Saint-André-des-Arcs à l'âge de 23 ans, avec Louise
LAMBERT, fille de Jean (1560-1609), conseiller du roi en l'Amirauté
de France (1596), et de BARAT Marie (°1560).
Sa postérité
comprenait 6 enfants tous nés en la paroisse
Saint-André-des-Arts et figuré à la suite à la 6ème génération:
1) CHEVALIER
Jacques Né le
mardi 6 août 1613. Pas autrement identifié
2) CHEVALIER
Nicolas VI Tige
Chevalier de Vaumontel Né le jeudi 1er janvier 1615, parrainé par
Denise Gaudart, épouse de l’historien Papyrus Le Masson. Écuyer
des petites et grandes écuries et Lieutenant du roi à Nieulay par
Calais, il sera maréchal de batailles et seigneur de Vaumontel et de
Vinthué, paroisse d'Estrechy, érigée en baronnie en 1685.
Décédé
en 1689 à l'âge de 74 ans, il avait épousé le 15 mai 1657 à
l'âge de 42 ans, Marie GESTART (1630-1683) fille de
René et Radegonde. MAUROY et veuve de Jacquet REGNAULT, maître
des comptes de Navarre.
De ce mariage tardif naquit le 10
novembre 1658 Marie Séraphine Louise Chevalier, épouse le 2 avril
1677 de Charles Biencourt, seigneur de Poutrincourt et grand bailly
d'Ardres et du comté de Guines.
3 ) CHEVALIER
Marie , née le 13
février 1619, décédée le 7 janvier 1669, épouse de Jérôme II
Crespin du Vivier, maître d'hôtel du roi, fils de Jérôme 1er et
Valentine Soly. Jérôme II Crespin aura 8 enfants dont
Angélique 2 épouse de Jacques ANGRAN vicomte de Maupertuis.
4)
CHEVALIER Hélène,
née le 26 avril 1620, épouse Jean Chastelier, receveur des tailles
en Picardie puis au baillage de Chevreuse
5) CHEVALIER
Alice Alix née
le 7 septembre 1621
6) CHEVALIER
Jean V, né le 18
septembre 1624, décédé le 29 novembre 1671, marié le 21 avril
1653 avec Madeleine Morgues veuve de François Langlois auditeur des
comptes.
Sa postérité figure en U.
Références
: mariage BMS paroisse St André des arcs, page 284 - baux divers
MC/ET/CXXII/1573 , fol. III du 3 novembre 1610 - MC/ET/CXXII/1586 ,
fol. XLIII du 31 juillet 1616 - BN, mss, dossiers bleus 222 (familles
parisiennes) - Conseil Privé du roi n° 15840 du 31 décembre
1608 cote V/6/ 1222 n°219
______________________________________
Génération
VI (suite) Vignau 1 rameau Gentilly
F)
Postérité de Nicolas III Chevalier et Marguerite du Rollet
1)
CHEVALIER Nicolas
, né vers 1585, Reçoit par testament de son père daté du 17
février 1630 la somme de 600 Livres de rentes, qui reviendra après
sa mort à sa fille qui est à l'hôpital Saint-Gervais.
2)
CHEVALIER François,
né vers 1587, reçu de son père par testament du 17 février 1630
les terres et seigneuries de Poncy, Bethemont et Laigny, près de
Poissy et une maison locative rue Serpente à Paris Maître
d’hôtel du roi, son père lui légua également la
seigneurie de Gentilly avec son frère cadet Antoine II , lequel
testa le 2 octobre 1670 en sa faveur. Mais le legs fut
contesté par le marquis de Sautour. Un premier jugement
en faveur du demandeur eut lieu le 10 septembre 1674 mais
François fit appel et obtint l'usufruit des biens et la survivance
de l'office de son frère
3) CHEVALIER
Marie, née vers 1591,
comme ses frère, elle reçu par testament la somme de 600 Livres et
épousa René de Filleul, seigneur de la Bretesche, mort vers 1575. A
sa mort elle demeurait rue Montmartre, paroisse Saint-Eustache et fit
donation de 20.000 Livres à Antoine de Raussin, sieur de la
Clartière (Y 230 Notice n° 2557 du 28 août 1675)
4)
CHEVALIER Angélique,
née vers 1595, reçu par testament de son père la somme de
300 Livres et fut au service de Madame de Neufville-Rosoy.
5)
CHEVALIER Antoine II
, baptisé le 9 février 1610 en la paroisse Saint-André des arts à
Paris, parrainé par Antoine Jabin et ce fut le dernier de la fratrie
car sa mère mourut 14 jours après sa naissance. Par la suite, il
hérita par testament de son père daté du 17 février 1630 de la
terre et seigneurie de Gentilly plus une maison quai des Augustins à
Paris, près de l'hôtel de Nemours. Il fut secrétaire du roi et
nommé contrôleur de la Chancellerie le 4 novembre
1642.
____________________________
Génération
VI (suite)
G)
Postérité de Jacques IV et du premier mariage avec Madeleine
Le Bossu
1A)
CHEVALIER Nicolas V,
fils aîné de CHEVALIER Jacques IV (°1574 +1633 et de Madeleine LE
BOSSU (°1575 +1610)
Né vers 1597 . Décédé le samedi 12
janvier 1641 à Monthyon à l'âge de 44ans.
Seigneur de
Monthyon par héritage de sa mère Madeleine Le Bossu et de Claude Le
Bossu, époux Marguerite Delahaye. Conseiller au Parlement puis 1er
Président à la cour des Aydes.
Marié en première noce vers
1620 à l'âge de 20 ans, avec BOUETTE Anne, fille de BOUETTE Nicolas
(°1575 +1630), Général en cour des aides (1631), et de RANCHER
Anne Jeanne (°1574 +1636).
Le jeune couple logeait à
Paris rue Saint-Denis où l'épouse, la jeune Anne Bouette,
décéda le 2 décembre 1627 à l'âge de 27 ans (Epitaphier du vieux
Paris, tome IV, n° 1900 et 4895, son inventaire au décès eut lieu
le 29 janvier 1629 ET/LIV/305). Le couple avait alors une
enfant en bas-âge Anne Chevalier., née vers 1621. Cette dernière
sera mariée avec son cousin Simon 2 Chevalier fils de
Nicolas IV et Boivin Françoise, afin de conforter le domaine foncier
de la famille. Elle décédera prématurément le dimanche 14 mai
1645 à Ozoir-la-Ferrière (77) où elle vivait dans le domaine
acquit par échange en 1642 par son époux. Cette propriété
anciennement connue sous le nom de « ferme des anneaux » portait
alors le nom de « manoir des Agneaux ». C’est sous ce nom de dame
des Agneaux que la défunte fut transférée le lendemain en la
paroisse de ses parents afin d’y être inhumée.
1B)
Nicolas V se remaria en seconde noces le 15 février 1634 à Paris
Saint-Barthélemy à l'âge de 39 ans, avec DELAHAYE Marguerite 1,
fille de René 1er (°1586),valet et orfèvre du roi et de Catherine
GAUTHIER.
Avant son mariage avec Anne Bouette, Nicolas V
fut dans sa jeunesse écuyer échanson d'Anne Autriche avant d’être
avocat en 1625 après dispense d’âge puis conseiller du roi en sa
cour de Parlement, premier président de la cour des aides et en
1634 président au Présidial de Meaux dont dépendait la
seigneurie de Monthyon qu'il tenait depuis 1625.
Il était en
outre seigneur depuis 1623 et par acquisition du fief de la Boissière
à Montreuil (93) et du fief de Jossigny qui lui venait de son oncle
par alliance Claude Le Bossu et dont il rendit aveu le 5 mai 1625. Il
était également seigneur du fief de La Lande à Neuilly-sur-Marne
Le 8 juillet 1634, Nicolas rendit aveu au Grand Prieur de
France pour les fiefs de Jossigny et du Vivier de la Grue, mais
la commanderie templière de Choisy-Le-Temple engagera un procès car
elle revendiquait la totalité de ce fief au nom des Hospitaliers. Un
arrêt du Parlement de 1636 trancha en faveur de Nicolas Chevalier
seul seigneur de l'hôtel seigneurial de Monthyon, et de Jossigny
avec droit de haute justice. En effet, le Grand Prieur étant
seulement seigneur du fief de l'Hôpital.
D'autre part, Nicolas
Chevalier fut autorisé le 3 mai 1640 par les autorités
religieuses à célébrer l'office en sa qualité de seigneur de
Jossigny dans l'oratoire particulier de sa maison seigneuriale de la
Lande sur la paroisse de Neuilly-sur-Marne (Lebeuf livre 4, p.629).
Cette seigneurie lui venait des feus Dreux 1er Budé
(1396-1476), beau-père d’Étienne Chevalier (1410-1474) et
Catherine Budé son épouse. Jacques IV était
arrière-arrière-petit-fils de ce dernier couple.
Il mourut peu
de temps après, ses enfants du second mariage placés sous tutelle
de son frère Jacques. Ce dernier donnera son aval afin de
vendre d'une part la seigneurie de Monthyon à son oncle Simon 2,
puis le fief de la Boissière à Montreuil. Ainsi la veuve Marguerite
1 Delahaye pourra se remarier le 30 septembre 1645 avec Claude Loysel
lieutenant civil à Senlis, fils de Philippe et Marie Duprat..
Les
2 postérités de Nicolas V avec Anne Bouette et Marguerite Delahaye
et figurent à la VIIème génération en N et O :
Références:
Y 3889 du 15 mars 1625 pour dispense - vente de Monthyon du 15
avril 1647- AD 77 E 66 , insinuation Y 3896 du 15mars
1561.
____________________________________________
Génération
VI Monthyon 1a
G 1B) Postérité de CHEVALIER Jacques IV
(°1574 +1633)et de LE BOSSU Madeleine (°1575 +1610)
G) 2
CHEVALIER Jacques V Dit
Nicolas Jacques. Second fils, Né vers 1603.Décédé en 1666 à
l'âge d’environ 64 ans.
Marié vers 1630 à l'âge de
28 ans, avec Madeleine 2 DELAHAYE, fille de René 1er valet et
orfèvre du roi
Seigneur de Jossigny, avocat au Parlement et
auditeur des comptes (vérifier les dates de ses débuts) l'un
des 12 gentilhomme de la reine- mère , époux de Madeleine Delahaye
dont
6 enfants sont nés de cette union à la 6ème génération
Références
: Y 3889 daté du 15 mars 1625 (dispense) - Fichier Laborde, n°
18191 - Y 3964 du 23 aout 1669 - Y3966 B du 18 décembre 1670
________________________________________
H
) Postérité du second mariage de Jacques IV et
Marie Rose BARAT.
1) CHEVALIER
Françoise II, Née vers
1600. Décédée le lundi 16 février 1682 à l'âge de 82 ans.
Mariée le samedi 12 janvier 1630 à l'âge de 30 ans, avec
Georges II, né le 22 février 1587 fils de Georges 1er
DE LA PORTE Georges 1er, Conseiller au Parlement de Rouen et
président à mortier et de Marie DU FOUR. Son mari était conseiller
du Roi aux conseils, et maître des requêtes, seigneur des terres et
seigneuries de Franboizier, Baubec, Cuy et Gamache et demeurait à
Paris place Dauphine, paroisse Saint-Barthélémy
1 enfant est
né de ce mariage à la VII ème génération : Catherine
Marie Christine DE LA PORTE,
marquise de Béthune, née vers 1635 et décédée en 1706, femme
séparée de Maximilien Alpin de Béthune, duc d'Orval, qu'elle avait
épousée le 30 octobre 1652.
Références
: ET/LXVI/152, pages 851 et 852 - Filiation et mariage dossier La
Porte (de) Morant, tome 1, volume 1 ;
AB/XIX/3410-AB/XIX/3421 Dossier 52 1 - ) Tutelle Y 3896,
famille parisienne)Y 228 fol. 141 V° donation -
inventaire AN Y 3907 du 28/6/1639 et succession A.N
Y 3992 A du 16/2/1682
_________________________
2)
CHEVALIER François
1,fils du second mariage
de Jacques IV et Marie Rose BARAT.
Né en 1611. Seigneur de
Saint-Martin et maître des requêtes.,
Références
: ET/LXVI/152 du 27 juin 1633.
_______________________________
3)
CHEVALIER Charlotte II,
fille du second mariage de Jacques IV et Marie Rose BARAT.
Née
en 1615, émancipée en 1663
Mariée le lundi 13 février 1634
à l'âge de 19 ans, avec BLOTTEFIÈRES Gabriel, fils de Jean, et de
Jeanne WARLUZEL de Voyenne et Dompierre. Son mari était seigneur de
Villancourt.
_________________________
J
) Postérité de
CHEVALIER Antoine 1er - 18 - (°1575 +1645), et de Marie FRAGUIER
1)
CHEVALIER Jacques VI,
fils aîné , né le lundi 2 novembre 1626. Décédé en 1688 à
l'âge de 61 ans.
Marié en première noce le 22 juin
1653 à l'âge de 26 ans, avec AGUENIN le DUC Élisabeth, fille de
Guillaume (°1579), médecin du roi et seigneur de Villevaudé et de
MILLOT Élisabeth (°1582).
2 enfants sont nés de cette union
en K 1:
Marié en seconde noces dimanche 11 septembre
1661 à Paris Saint-Nicolas-des Champs à l'âge de 34 ans, avec
CHEVALIER Anne V fille de Simon 2 (°1618 +1669), et
d’Anne 1 CHEVALIER- (°1620 +1645)
dont 3 enfants
nés de cette union en K2:
Seigneur
de la Lande à Neuilly-sur-Marne, du Coudray, du Perray et de
Monthyon par héritage, il sera conseiller extraordinaire des
guerres. Il n'y fit pas fortune car il est contraint de vendre sa
seigneurie du Coudray-sur-Seine en juillet 1661, qu'il avait
acquis en 1643 de Claude de Seve, mère de Charles Tronson et
femme de défunt Louis Tronson. L'acquéreur sera Pierre Rouillé
contrôleur des guerre. Puis il se séparera de sa seconde femme Anne
Chevalier et fera l'objet d'une sentence d'interdit du 19 juin
1668 passée devant Delaunay et Mousnier, en présence de son neveu
Nicolas Chevalier de Vaumontel et de Nicolas Fraguier seigneur de
Quincy.
Références : Séparation du 25 juin 1676 (Y 3977 B)
__________________
2)
CHEVALIER Jean Baptiste
1, Branche du Coudray,
fils de CHEVALIER Antoine 1er (°1575 +1645),et de FRAGUIER Marie,
né
vers 1628. Décédé en 1720 à l'âge de 92 ans.
Seigneur du
Plessis, il reçu de sa mère en 1658 l'importante donation de de
85600 livres tournois.
Jean Baptiste sera conseiller du roi en
la cour du Parlement, domicilié au domicile familial rue de la
Corderie, et se maria vers 1667 avec Marie HERBIN, fille de Nicolas,
Greffier au Grand Conseil (1673), et de Germaine CHAPELAIN.
De
cette union naîtra à la VII ème génération Jean Baptiste 2 dont
nous ignorons le sort.
Références:
Donation de sa mère Y
197 Notice n° 3182 fol. 136 V° du 15/9/1658 -donation
mutuelle avec son épouse Y 224 Notice n° 3264 du 18 avril 1672 fol.
172 V°- Y 3960B du 17/10/1667, Y3966B du 18/12/1670, Y3971A du
7/2/1673- N Y 197, Notice n° 3182 fol. 136 V°) et Y 3986B du
16/1/1680 cousinage Denis Claude
Salo.
_______________________________
3) CHEVALIER
Marie Angélique, fille
de CHEVALIER Antoine 1er (°1575 +1645) et de FRAGUIER Marie,
Mariée
le jeudi 22 mai 1653 à l'âge de 19 ans, avec Jean Baptiste Amédé
CREMEAUX , baron et gouverneur de Macon.
_________________________
K1
) VIème génération Branche du Coudray
Postérité
de CHEVALIER Jacques VI- (°1626 +1688) et de son premier mariage
avec Elisabeth AGUENIN le DUC (°1630 +1660).
1) CHEVALIER
François Thomas, Né le
dimanche 10 septembre 1656. Décédé en 1723 à l'âge de 66 ans.
Uni avec VILLEFEU Marie Madeleine
Écuyer de la petite écurie
du roi. Seigneur de Saint Martin 1 enfant est né de cette union :
CHEVALIER Jacques - 21 -
2) CHEVALIER Jean IV, né vers 1660,
chanoine de Saint-Victor.
K
2 ) Postérité de
CHEVALIER Jacques VI- (°1626 +1688) avec Anne V CHEVALIER (1638
1)
CHEVALIER Élisabeth, Née le jeudi 3 avril 1664.
2)
CHEVALIER François 4 Né vers 1665
3) CHEVALIER Marie Anne Née
vers 1662
_______________________
L)
Postérité de CHEVALIER
Nicolas IV - 27 - (°1585 +1656), et de BOIVIN Françoise Marie
(°1585)
1)
CHEVALIER Simon 2, fils aîné
, né vers 1618. Décédé le mardi 5 novembre 1669 à Monthyon (77)
à l'âge de 51 ans.Inhumé dans la chapelle de la Vierge en son
château de Monthyon.
Marié vers 1636 à l'âge de 18
ans, avec sa cousine germaine des parents Anne 1 CHEVALIER fille de
Nicolas V et de BOUETTE Anne (°1600 +1628)
Seigneur de
Monthyon (1639) puis du domaine des Agneaux-en-Brie
(anciennement "les anneaux") sur la paroisse d'Ozoir La
Férrière" acquit par échange avec Bénigne LE ROY de
SAINT-GERMAIN conseiller du roi en sa cour de Parlement, tuteur des
enfants mineurs de défunt Jean LE ROY, conseiller du Roi, maître
ordinaire en sa chambre des Comptes de Bourgogne. Ce domaine relevait
de Jean-François de GONDI archevêque de Paris. Puis Simon 2
acquiert après le décès de son épouse Anne Chevalier la totalité
de la seigneurie de Monthyon en 1647 à son neveu Jacques Chevalier,
représentant de son défunt frère Nicolas époux de
Marguerite Delahaye. Enfin il réuni les seigneuries de
Jossigny et Minerval à Monthyon qu'il fait ériger en baronnie par
Lettres patentes du 14 janvier 1654 enregistrée au Parlement
le 7 février de la même année, avec toutes justices, relevant de
Meaux , château et 4 arrières-fiefs nommés Bosliard, Pierre Rose,
Espinay et Rumetz..
Enfin il rend aveu de l'ensemble au roi à
cause du château de Meaux le 13 octobre 1654 pour château, ferme,
pressoir, moulin à vent, 106 parcelles de terres labourables,
16 arpents de bois, un vivier, fourches patibulaire, 2 sergents, cens
et surcens avec 600 Livres de rente;
Outre sa baronnie,
il était Lieutenant du roi pour la Varennes du Louvre charge acquise
en 1642.
Les trois enfants nés de cette union figurent à
la VIIème génération en .
Références
: MC/ET/XXIX/184 du 3
juin 1648 pour échange du domaine des agneaux devant Galloyes et
Parsant notaires - AD. 77, 2BP 3951)
_______________________
2)
CHEVALIER Jacques VII,
Fils de CHEVALIER Nicolas IV - 27 - (°1585 +1656)et de BOIVIN
Françoise Marie (°1585).
né vers 1625. Décédé en 1682 à
l'âge de 57 ans.
Marié le mercredi 2 septembre 1654 à
Saint-Rémy-lès-Chevreuse (78) à l'âge de 29 ans, avec ARNOULET
Jacqueline, fille de Jean Baptiste, et de LOUVET Jacqueline.
On
ignore sont sort avant la période de 1674 à 1681 où il
aurait été principal tabellion juré au baillage de Chevreuse
(même source p.302)
_________________________
3)
CHEVALIER Louis 1, fils
de CHEVALIER Nicolas IV - 27 - (°1585 +1656) BOIVIN Françoise Marie
(°1585).
né vers 1636. Décédé en 1679 à l'âge de 43 ans.
Conseiller à la chambre des enquêtes, il aurait été l'époux de
Madeleine BEROUL.
____________________
M)
Postérité de CHEVALIER
Simon 1er (°1586 +1650)et de LAMBERT Louise (°1591 +1671)
1)
CHEVALIER Jacques,
Premier né du couple, il est né le mardi 6 août 1613 en la
paroisse Saint-André-des-Arts, parrainé par Jacques Chevalier et
Marie Barat veuve de Jean Lambert
Par contre, nous ignorons
quel fut sont sort.
2)
CHEVALIER Marie, Anne
Née le mercredi 13 février 1619 à Paris Saint-André-des-Arts,
parrainée par Claude Duhamel, Commissaire de l'artillerie. Décédée
le lundi 7 janvier 1669 au même lieu à l'âge de 49 ans.
Mariée
vers 1645 à l'âge de 25 ans, avec CRESPIN Jérôme II, fils
de Jérôme 1e CRESPIN r (°1575 +1651), et de SOLY Valentine (°1580
+1646).
Dit Crespin du Vivier, son mari était seigneur du
Vieux Chastel et du Coudray, Maître d'hôtel ordinaire du roi et
capitaine au régiment de Condé cavalerie.
Le couple aura
une postérité de 8 enfants à la VII ème génération en V.
___________________________
3) CHEVALIER
Hélène, Née le
dimanche 26 avril 1620 à Paris Saint-André-des-Arts. Parrainée par
le maître des comptes à Blois Euverte Gallois, Seigneur de
Borde et Hélène Allmeras, femme de Jean Du Hamel contrôleur de
l'argenterie du roi
Décédée vers 1675 à l'âge de 54 ans.
Elle avait fait son testament en 1674 en mémoire de son mari
receveur des taille du lieu (AD E 6666 ) et fait donation à l'œuvre
de Chevreuse
Mariée vers 1635 à l'âge d'environ 14
ans, avec Jean du CHASTELIER, receveur des tailles à
Chevreuse.
Références:
Testament de l'épouse du 20 juin 1674 (Y//22 f°37) et celui du
mari Y//32 f°32 du 30 mars 1686-
_________________________________
4) CHEVALIER Alice Alix,
Née le mardi 7 septembre 1621 à Paris Saint-André-des-Arts. Son
parrain était Antoine 1 Chevalier, contrôleur général des
Guerres.
______________________________
5) CHEVALIER
Jean V, Né le mercredi
18 septembre 1624 à Paris Saint-André-des-Arts. Fut parrainé par
Guillaume Lambert et Françoise Chevalier épouse de Jean Bernache,
conseiller au Parlement de Rouen. Sa marraine était Françoise
Chevalier épouse de Jean Bernache.
Décédé le dimanche 29
novembre 1671 à Paris Saint-André-des-Arts à l'âge de 47 ans.
Marié le lundi 21 avril 1653 en sa paroisse de naissance avec
Madeleine de MORGUES, Conseiller du roi à la Cour des
Aydes puis Lieutenant Général civil au Palais en 1653
Sa
postérité figure à la VII ème génération en :
_____________________
6) CHEVALIER
Nicolas VI, de
Vaumontel, Né le jeudi 1er janvier 1615 à Paris
Saint-André-des-Arts.Sa marraine est Denise Godart veuve Masson
Papyrus
Décédé en 1689 à l'âge de 74 ans.
Marié le
mardi 15 mai 1657 à l'âge de 42 ans, avec Marie, fille de
GESTART René, et de MAUROY Radegonde. La mariée était veuve du du
maître des comptes de Navarre Jacques REGNAULT
Écuyer des
petites écuries du roi(1659)puis des grandes écuries (1680),
Nicolas de Vaumontel a été lieutenant du roi à Nieulay (Pas de
Calais) lors des guerres de religion et enfin maréchal de bataille
des armées du roi.
Le couple vivait rue du Four, paroisse
Saint-Eustache et possédait de nombreux biens immobiliers en
province : Outre les seigneuries de Vaumontel et Audouard (28) il
était également seigneur du fief terre et seigneurie de Vinthué,
paroisse d'Estrechy, érigé en baronnie en 1685 relevant du Roussay,
d'une valeur de 37.400 Livres avec trois corps d'hôtel avec fontaine
d'eau vive, logements, colombier à pied, droits de fossés et de
pont levis à planchettes, jardins, viviers et canaux.
D'autre
part, Nicolas VI rendait aveu le 24 septembre 1659 aveu à Edouard
BRULART de Genlis et avait également acquis devant Escouffé,notaire
à Mareil-sur-Mauldre(78) de Maison-Rouge, autrement Val de
Heurteaumont, nouvelle appellation de Valduc, dont il rendit au roi
le 29 mai 1682.Etait inclus dans l'acquisition le fief Audouard à
Mareil mais relevant de l'abbaye Saint-Pierre de
Neauphle-le-Château.
Enfin, comme son père Simon 1er Chevalier
et son beau-frère Guillaume Lambert, conseiller du roi et maître
ordinaire en sa chambre des comptes de Paris, Nicolas VI était un
homme
d'affaires engagé dans les Fermes du roi. Tous trois
eurent un différend financier avec les créanciers de feu le Fermier
Général des Fermes de Lyon Jean de La Grange, sieur des Coudrais.
Ils s'en plaignirent au roi le 7 avril 1668 mais on ignore la suite
de ce différend financier.
Marie Gestart épouse de
Nicolas VI décéda en 1683 et son inventaire au décès mentionne
comme héritiers les cinq enfants de son premier lit:
1)
Catherine Bignon, épouse de Séraphin Jaquet, écuyer commissaire
des guerres.
2) Regnault Jaquet, écuyer sieur de Heurtaumont.
3) Jacques Martel, avocat en parlement et Séraphique Renée
Jaquet son épouse.
4) Charles de Biencourt, chevalier, sieur
de Poutrincourt et de Saint Manuys, grand bailli d'Ardres et du comté
de Guynes, mari de Marie Séraphique Louise Chevalier.
5) Anne
Jaquette épouse d'Alexandre Barouy, sieur de Charbotière,
lieutenant en l'élection de Mortagne au Perche
Références:
Tutelle des mineurs Regnault A.N. Y 3952A du 30 août 1663-cousinage
Nicolas VI de Vaumontel A.N. Y 3977 B de 1676-Collection Morand, tome
1, volume 2,AB XIX/3427 dossier 73 -AD 28 (Eure-et-Loir) Inventaire
série G 3145, 18ème liasse, n° 28- Revue Mabillon, Archives de la
France monastique, t. A 23, année 1933 p 298 - inventaire de
feue Marie Gestart A.N. Y5309, acte du 24 novembre 1683.
Génération
VII
N ) Postérité de Nicolas V et du premier
mariage avec Anne Bouette
1) CHEVALIER Anne 1, Fille
de CHEVALIER Nicolas V et de BOUETTE Anne (°1600 +1628)
Née
en 1620. Décédée le dimanche 14 mai 1645 à Ozoir-la-Ferrière
(77) à l'âge de 25 ans puis transportée le lendemain à sa
paroisse de Paris, église Saint-Barthélémy pour inhumation.
Elle
était dite dame des Agneaux, appellation du domaine que possédait
son mari Simon 2 Chevalier qu'elle avait épousée vers 1636 à l'âge
d'environ 16 ans. Il était fils de Nicolas IV CHEVALIER
(°1585 +1656) et de Françoise Marie BOIVIN (°1585). Par ce mariage
avec Simon 2 Chevalier, la seigneurie de Monthyon restait bien
familial et allait se développer en baronnie
La postérité du
couple Anne 1 et Simon 2 CHEVALIER à la VIIIème génération
figure en S
Références: Y 3902A du 5/1/1635 Anne est
fille héritière par bénéfice d'inventaire de Nicolas Chevalier
sieur de Monthyon et de feue Anne Bouette sa mère.
_________________________________________
O)
Postérité de Nicolas V et du second mariage avec Marguerite
Delahaye
CHEVALIER François 2, fils de CHEVALIER
Nicolas V (°1595 +1641) et de DELAHAYE Marguerite 1
(°1615 +1672)
Né le lundi 7 mai 1635. Décédé le
jeudi 25 février 1672 à l'âge de 36 ans.
On ignore son
sort
Références : AN Y3909C du 05 /11/1641
______________________________________
6. CHEVALIER
Anne, fille de CHEVALIER Nicolas V et de DELAHAYE Marguerite 1
(°1615 +1672)
Née après 1636.
Références : AN
Y3909C du 05/11/1641.Son oncle est Nicolas Delahaye doyen de l'église
de Noyon et son grand père René Delahaye.
P)
Postérité de Jacques V dit Nicolas Jacques CHEVALIER, et
de DELAHAYE Madeleine 2 (°1614)
1) CHEVALIER Nicolas VII,
Né en 1635. Fils aîné , Abbé de Saint-Martin (1667) Montreau-
faut-Yonne 89),
Références:Preuve de filiation après
succession de ses parents décédé dans Y 3960A du 4 juillet 1667.
Dans Y 3957 du 20 mars 1666, a pour beau-frère
Jean de Ligours, seigneur de Mornay.
_______________
2)
CHEVALIER Marie, fille de CHEVALIER Jacques V Dit Nicolas
Jacques (°1602 +1666)et de DELAHAYE Madeleine 2 (°1614)
Née
vers 1641. Unie avec MARTINET Gabriel, gentilhomme de la grande
écurie du roi et aide des Cérémonies de France, propriétaire à
Saint-Maur la Varenne (94).
Références: tutelle Y 3957
A du 20 mars 1666 et Y 3966B du 18 décembre 1670
.
_______________________________________
3) CHEVALIER
Françoise IV, fille de CHEVALIER Jacques V Dit Nicolas Jacques
(°1602 +1666),et de DELAHAYE Madeleine 2 (°1614),
Née en
1644. Unie avec Jean de LIGOURS seigneur châtelain de Mornay,
paroisse Saint-Pierre de l'Isle (Charente-Maritime)
Références
: Y 3966 du 18 décembre 1670
______________________________________
4) CHEVALIER
Simon 4, fils de Jacques (dit Nicolas Jacques V) et de
DELAHAYE Madeleine 2 (°1614), Ses enfants refusent héritage de René
1 Delahaye.
Né le jeudi 23 janvier 1642 à Paris
Saint-Barthélemy.
Références: Fichier Laborde
fiche 18196.
__________________________________________
5)
CHEVALIER François 3, fils de CHEVALIER Jacques V Dit
Nicolas Jacques – et de DELAHAYE Madeleine 2 (°1614), Ses enfants
refusent héritage de René 1 Delahaye.
Né vers 1645.
Marié au mois de novembre 1662 à l'âge de 17 ans, avec Anne
PARFAICT, fille présumée de Charles, receveur général des décimes
du clergé et d'Anne Poulet.
Conseiller et maître
d'hôtel du roi.
Références: Y3957A du 26 février 1666
(tutelle) et Y 3964 du 23 août 1669. - Collection Morand dossier 73
bis. CHEVALIER Daté du 17 et 18-mars
1666
___________________________________
6) CHEVALIER
Madeleine, fille de CHEVALIER Jacques V Dit Nicolas Jacques -
DELAHAYE Madeleine 2 (°1614)
Née en 1646.
____________________________
Q) Postérité
de CHEVALIER Jacques VI (°1626 +1688)et du 1er mariage avec
Élisabeth AGUENIN le DUC (°1630 +1660)
1 )
CHEVALIER Jean IV, né vers 1660. Chanoine de l'abbaye
Saint-Victor
_____________________________
2) CHEVALIER
François Thomas, Né le dimanche 10 septembre 1656 à Paris
Saint-Nicolas-des-Champs. Écuyer petite écurie du roi. Décédé
en 1723 à l'âge de 66 ans.
Seigneur du Plessis et du Coudray.
3) CHEVALIER Marie Anne, fille de CHEVALIER Jacques VI (°1626
+1688), et de CHEVALIER Anne V (°1638 +1715), fille de Simon 2
De Monthyon.
Née vers 1668.
_____________________________
R) Postérité de
CHEVALIER Jacques VI (°1626 +1688)et du 2ème mariage avec Anne
V CHEVALIER
1) Marie Anne, née vers 1668
2) Elisabeth, née
le 3 avril 1664
3) François III, né le 9 septembre 1665,
seigneur en partie de Monthyon.
Références: AN Y
3957 du 26 février 1666)
S) Postérité de
CHEVALIER Simon 2 (°1618 +1669) et de CHEVALIER Anne 1 (°1620
+1645),
1) CHEVALIER Françoise III, fille aînée,
Née en 1637 à Monthyon (Chapelle d). Décédée en 1720 à l'âge
de 83 ans.
Mariée en première noce le lundi 13 avril 1665 à
Monthyon à l'âge de 28 ans, avec Pierre Charles FRANCESCHI , fils
de Charles François, Maréchal de camp, et de BRYANT Catherine. Son
premier époux était seigneur de Rougemont et de Monthyon par sa
femme. Après décès de ce dernier en 1683, elle conservera la
seigneurie de Rougemont.
Le 24 octobre 1684 à Saint-Jean
Frémentel (28), elle épouse en seconde noces Éléonor
Courtin capitaine au régiment de Normandie, fils de fils Germain II,
et de Catherine de LAFFEMAS, fille d'Isaac
Son second mari était
seigneur du fief de la Barre à La Ferte-sous-Jouarre (77)
En
1669, après décès de leur père la baronnie de Monthyon reviendra
à son frère Etienne, mais avec ses deux sœurs. Puis Françoise III
deviendra baronne en titre et recevra à ce titre foi et hommage le 9
décembre 1684. Puis elle vendra la seigneurie de Rougemont le 14
septembre 1686 devant Boindin et Ferré notaires au Châtelet à
Marie de Masperaut veuve de Nicolas Desmé, seigneur de la
Chesnaye.
Enfin le 2 juillet 1709, les deux sœurs vendrons la
seigneurie baronnie de Monthyon en deux parties, la seigneurie à
Simon Chappelier, oncle des héritiers et la baronnie à Jean AUGET ,
seigneur de Boissy, doyen et Président des Trésoriers de France
pour la somme de 64.000 Livres
Références: Mariage
AD77 microfilm Monthyon 1581-1669 vue 94 du 13 avril 1665, avec
dispense de consanguinité du 2 au 3 ème degré accordée par
Monseigneur de Chartres
-AD 77, 143 E 66 et Contrat de mariage
du 10 avril 1665 (AD77, 143 E 66) devant maître René Roche, notaire
à Clois-sur-le-Loir par Rougemont Château de
Saint-jean-Froidmentel.
______________________________
2)
CHEVALIER Anne V, seconde fille de Simon 2 et Anne Chevalier ,
Née en 1638. Décédée en 1715 à l'âge de 77 ans.
Mariée
le dimanche 11 septembre 1661 à Paris Saint-Nicolas-des Champs à
l'âge de 23 ans, avec son cousin germain CHEVALIER Jacques VI - 19
-fils d'Antoine 1er CHEVALIER- 18 - (°1575 +1645) et de FRAGUIER
Marie.
3 enfants sont nés de cette union et figurent en :
o
CHEVALIER Élisabeth Née le jeudi 3 avril 1664.
o
CHEVALIER François - 23 -
o CHEVALIER Marie Anne - 24
-
Références : C.M du vendredi Xe jour d'avril
1665 Arch. Dép. de Seine-et-Marne, microfilm Monthyon 143 E 66)
Sœur de Françoise fille de Simon 2 et Anne Chevalier
séparation en 1668, Vente Monthyon en 1709 à son oncle Simon
Chappelier (fils de Jean II et Françoise Marie
Boivin)
______________________
3) CHEVALIER Etienne III,
fils de CHEVALIER Simon 2 (°1618 +1669) et de CHEVALIER Anne (°1620
+1645).
né vers 1639. Son père lui fait donation par héritage
de la seigneurie de Monthyon en 1665 (AD 77 1F 465), seule mention
d’Étienne III dont nous ignorons le sort.
On croit savoir
qu'il était conseiller du roi et administrateur de la Ferme des
Gabelles receveur du grenier à sel de Château-Gontier entre
1659 et 1665 "Les officiers et les employés du grenier à sel
de Château-Gontier (Anjou)"par Stanislas David Janvier 2008.
Génération
VIII
T) Postérité de de CHEVALIER Nicolas VI
(°1615 +1689),et de GESTART Marie (°1630 +1683).
1) CHEVALIER
Marie Séraphine Louise, Née en 1659. Décédée en 1722 à
l'âge de 63 ans.
Mariée le
vendredi 2 avril 1677 à l'âge de 18 ans, avec BIENCOURT Charles
1
De cette union est né à la génération suivante
Charles 2 BIENCOURT, né vers 1679, Décédé le vendredi 18
janvier 1704 à l'âge de 25 ans.
Marié avec Rose DELAHAYE,
fille de Denis DELAHAYE Denis (°1650), Seigneur de Saint Brisson,
Ambassadeur à Venise,
___________________________
U) Postérité de Jean V CHEVALIER et Madeleine de
Morgues
CHEVALIER
Jean Louis, né le 25 novembre 1655 à Paris
Saint-André-des-arts
____________________
V ) Postérité de CRESPIN Jérôme
II (°1615 +1669), et de CHEVALIER Marie (°1619 +1669)
fille de Simon 1 er Louise Lambert
1) CRESPIN
Angélique 2, Née le vendredi 23 novembre 1646 à Paris
Saint-André-des-Arts, parrainé par Nicolas Chevalier de
Vaumontel et Angélique Crespin fille de Jérôme.Décédée vers
1714.
Mariée le lundi 4 juin 1668 dans sa paroisse de
naissance avec Jacques ANGRAN de FONTPERTUIS Vicomte de Maupertuis
(lailly-en-Val 45) et Conseiller du roi au Parlement de Metz.Lors de
son mariage était représentée par son oncle Jean Chevalier
conseiller à la Cour des Aide. Son mari décéda le 22 mars 1674 à
leur domicile 41 rue de Seine.
Dévote janséniste connue sous
le nom d'Angélique de Fontpertuis, amie proche de l'abbé Antoine
Arnaud, leur chef de file des jansénistes, elle géra ses
affaires pendant son exil.
Dont naquit à la 8 ème génération:
ANGRAN Louis Augustin né le samedi 6 avril 1669
à Paris Saint-Nicolas-des Champs, Uni à la Vème génération avec
Rose Madeleine de CHATEAUVIEUX
Références:
Angélique fut légataire universelle du testament et des biens
d'Antoine Arnauld destinés aux œuvres charitable (MC/MI/RS/1128 du
30 octobre 1694).
Le partage des biens d'Angélique de
Fontperuis s’élevait à la confortable somme de 207 000
livres, ses héritiers étaient son frère Jérôme Crespin du Vivier
et Nicolas de Rassin, son neveu, fils de sa sœur Geneviève.
2) CRESPIN Jérôme Premier,Né le dimanche 5 mai 1652 à Paris
Saint-André-des-Arts. Décédé au même endroit le jeudi 25
novembre 1655 à l'âge de 3 ans.
3) CRESPIN Jean Louis, né
vers 1650, Sera seigneur du Vivier.
4) CRESPIN Marie Valentine,
Née le lundi 8 février 1655 à Paris Saint-André-des-Arts. Sa
marraine était Valentine Soly épouse de Jérôme 1er Crespin sa
grand-mère.
5) CRESPIN Marie Louise et Marie Madeleine, deux
jumelles nées vers 1654.
6) CRESPIN Nicolas, Né le jeudi 18
mai 1656 à Paris Saint-André-des-Arts, parrainé par Nicolas
IV Chevalier, doyen des conseillers et Madeleine Picart femme de
Thomas Brissonnet conseiller du roi.
7) CRESPIN Jérôme,
Jacques, Né le mercredi 4 juin 1659 à Paris
Saint-André-des-Arts. Sa marraine était Marie, fille de Rémond de
Montholon, seigneur de Colombe et Trianon, époux d'Anne Le Juge, fille de Georges et Anne l'Advocat. Dit
"Jérôme Crespin du Vivier"comme son père.
______________________________________
W)
Postérité de CHEVALIER François Thomas (°1656 +1723) et de
VILLEFEU Marie Madeleine.
CHEVALIER Jacques, Né en 1686.
Décédé le jeudi 30 mai 1754 à l'âge de 68 ans. Marié le jeudi 7
mai 1733 à l'âge de 47 ans, avec NICAISE Marie Anne
Michelle.
Capitaine de cavalerie au régiment de la
Ferronnaye
X) Postérité de Jacques VI et Anne V
Chevalier
1) CHEVALIER Elisabeth
2) CHEVALIER
François
3) CHEVALIER Marie Anne
Les Chevalier seigneur du Vignau par Jouy-le-Châtel (Seine et Marne)
La branche Chevalier du
Vignau, tient son nom du fief du Vignau, démembré de la seigneurie
de Jouy-le-Châtel (77) sur lequel il était situé. Ce fief
comprenait les lieux-dits Visenel –ancien nom du Vignau-
Morignon, Villars et les Essarts et relevait à l'origine de la
comtesse de Flandre qui le céda en 1363 avec Jouy à l'abbaye
de Saint-Denis. Mis en criée féodale à Provins, le fief du Vignau
fut acquit par Pierre du Coulombier puis par le
bailli de Meaux Regnault de Giresme qui le transmit à sa nièce
Isabeau Caillau (Caillotte) épouse du picard Oudin de Pisseleu, fils de Mathieu et Jeanne de Hanvoille, seigneur
en partie de Candé (Maine-et-Loire). Ce dernier vendra le Vignau à Jean de Reilhac, seigneur
de Bonneuil-sur-Marne, maître des comptes et général des Finances
(MC/ET/XIX/1 du 14 février 1487).
Puis
le roi aurait fait saisir féodalement la terre de Jouy, avec le
Vignau
pour l'attribuer aux seigneurs de Villegagnon. Nous ignorons à
quelle époque Etienne Chevalier et son fils Jacques 1er devinrent
seigneur du Vignau car ce n'est qu'en 1522 que nous trouverons trace
d'un acte à l'occasion d'un litige entre Pierre de La Ferrière et
Pierre 1er Chevalier
dit l'aîné, seigneur d'Eprunes et du Tertre près Dourdan,
petit-fils d'Etienne 1er (inventaire sommaire AD 77, supplément
série E
1787, papiers de famille années 1522 -1622). Après jugement,
le fief du Vignau revint à Pierre 1er Chevalier et fut partagé
avant 1538 avec
son frère Nicolas 1er Chevalier notaire du roi et Lieutenant
Général civil
et criminel au bailliage d'Amiens. (Parlement de Paris, tome IV
638, n° 13984 et tome VII 374 n° p 25119)
Ainsi,
le Vignau entrait dans les biens en indivision des petits-fils
d'Etienne Chevalier (1410-1474) et Catherine Budé et de leur fils
Jacques 1er Chevalier, époux de Jeanne Le Picart. Dorénavant,
chacun des frères Chevalier possédait sa seigneurie, Eprunes (77)
pour Pierre 1er l'aîné, Montreuil-sous-Bois (93) pour Jacques
II, et Le Vignau pour Nicolas 1er .
Mai 2016
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