Il existait avant 1300 plusieurs familles de Montreuil, toutes citées dans des cartulaires franciliens et résidants à Paris et ses abords immédiats. De ce fait, il est difficile de démêler leur généalogie
Ce célèbre maçon serait natif de Montreuil-sous-Bois (93), comme l’admettent plusieurs historiens. Mais l’hypothèse n’est corroborée par aucun texte irréfutable. On croit qu’il serait né entre 1212 et 1220, fut marié à Agnès, dont on ignore le nom de famille et mourut le 17 mai 1266 à Saint-Germain-des-Près où il fut enterrée dans l’église.
Sa femme lui survécut jusqu’en 1285. Le couple possédait des biens à Paris, dans le quartier du Temple, à Saint-Germain des Près, à Vauvert et Charonne, également à Charenton et Cachan (Val de Marne) ainsi qu’à Montreuil et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) Références : 1266, rente de maison à la Boucherie de Saint-Germain des Près. AN LL1091, p. 73 verso et obituaire de Saint-Germain des Prés.
Eudes mourut un 30 juin, probablement en 1289 et sera inhumé à Saint-Spire de Corbeil (Obituaire de la province de Sens, p. 401 par Molinier) ou aux Cordeliers dont il avait construit l’église. Il aurait également construit ou participé à la construction des églises Sainte-Catherine du Val des écoliers, de Sainte-Croix de la Bretonnerie, de l’Hôtel-Dieu, des Mathurins et des Blancs-Manteaux.
A la fin de sa vie, il avait des biens à Mours près de Beaumont-sur-Oise ( LL 1157, p 726) et aurait construit une prison dans cette dernière localité.
Eude de Montreuil aurait eut comme oncle ou neveu Guillaume de Montreuil qui paya le cens pour la terre qu’il possédait à Cachan, suivi par Agnès la veuve de l’architecte Pierre de Montreuil. Puis le cens fut payé par Raoul de Montreuil, le plus gros contribuable de Saint-Germain-des-Prés entre 1292 et 1296. Cet indice permet de supposer que ce Raoul de Montreuil était fils d’Eude et petit-fils de Pierre de Montreuil, ou a tout le moins son neveu (« Le bourg de Saint-Germain » par Françoise Lehoux 1951).
Quant à Guillaume de Montreuil est-il le même que l’argentier du roi Guillaume de Montreuil, propriétaire en1323 d’une maison rue des Ecouffes angle rue du roi de Sicile puis emprisonné jusqu’en 1350. Nous ne pouvons l’affirmer.
L’absence de sources fiables, le grand nombre d’homonymes et la dispersion autour de Paris de la famille francilienne de Montreuil rend toute généalogie sujette à caution. Cependant, la chronologie des sources laisse supposer qu’ils étaient divisés au moins en trois familles notables.
I ) La plus ancienne des familles portant le patronyme de Montreuil en Seine-Saint-Denis apparaît sous le règne de Philippe 1er (1060-1108) avec le chevalier Morard de Montreuil (Morardus de Monsteriolo, mile) dans un acte de donation daté de 1076. Lui succède Bernier de Montreuil qui a la particularité d’être à la fois représentant de l’évêque de Paris en tant que doyen (decanus) et du roi car seigneur (dominus) de Montreuil. Il est proche de la princesse Constance de Saint-Gilles, sœur du roi Louis VI avec laquelle il paraphe quelques actes de donation dans les années 1170 comme cela a été dit.
L’ennui c’est que l’on ne peut prouver une attache familiale de cette famille avec le suivant :
Le grand homme de la famille de Montreuil est le chanoine de Paris et futur évêque Adam 1er de Montreuil. Présumé natif de la région de Fontenay-en-France (Val d’Oise) où vivait sa sœur Edwige de Fontenet (ancienne graphie de Fontenay) épouse de Charles Le Fort. Dit pour la circonstance Adam 1er de Montreuil, afin de ne pas le confondre avec un homonyme, il possédait des dîmes à Epiais (Val d’Oise) qui lui avaient été données en 1199 alors qu’il était encore chanoine de Paris par Raoul de Montjay, donation confirmée par son fils Alerme de Montjay (Cart. de N.-D, de P., I, 86 et 119 et Histoire des ducs de Champagne, volume 7 par Henri d’Arbois de Jubainville) ainsi qu’une censive à Paris dans le quartier actuel des Halles.
On croit savoir qu’il eut deux frères;
Gauthier de Montreuil, qui lui aurait donné un territoire aux Champeaux (Les Halles), selon « Histoire de Paris, quartier des Halles, par Camille Piton, p.228)
Froger de Montreuil, chambrier de Louis VII, était l’époux d’ Aealis ou Alice dont naquirent quatre fils, Jean, Gauthier, Ebrard et Adam, clerc. C’est Jean l’aîné, chevalier qui hérita de la censive de son oncle, vers 1184 sise près du four Saint-Magloire et la conservera jusqu’en 1223 (cartulaire Saint-Martin des Champs, tome III, actes 604 et 605 daté de septembre 1203). Elle deviendra alors fief de Thérouanne puis sera acquit par le roi en 1331 et donnée à la famille de Beaumont-en-Gâtinais puis échue par mariage à la famille de Jean de Montfort puis à Renaud 1er de Trie comte de Dammartin (« Fiefs et Justices parisiens au quartier des Halles » par Anne Lombard Jourdan, 1976, Bibliothèque de l’école des Chartres, volume 134, p. 301 à 388)
C’est dans ce fief que fut conclu en 1222 l’accord entre le roi, l’évêque de Paris et son chapitre sur l’organisation des corporations de métiers (Essai sur l’organisation de l’industrie à Paris aux XIIIème et XIVème siècles, de Gustave Fagniez, n° 29, p.19, Bibliothèque de l’Ecole des Chartes). A l’époque et depuis 1213, Adam de Montreuil était évêque de Thérouanne (Nord), lieu qui portait le nom de son fief et donna en 1223 au prieuré Saint-Martin des Champs (acte 888) une maison et un four qu'il avait à Champeaux, rapportant 13 livres par an, à condition de distribuer des vêtements aux indigents dans le courant de novembre. La donation fut approuvée par ses neveux Aubri de Hervilliers, chevalier, Jean de Montreuil, un second Jean, Raoul et Anseau Fourré.. Puis il se retira en 1229 à l’abbaye de Clairvaux où il mourut en 1250.
On croit savoir que Jean de Montreuil, fils de Froger se fixa ensuite à Montreuil, près Versailles (Yvelines) dans la région de Cruye - Val de Galie, sur des terres du Chapitre de Paris (Revue d’Histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, page 113).
2) Les chevaliers de Montreuil olim de Saint-PaulPour compliquer la situation, une seconde famille dite de Montreuil apparaît à Montreuil-sous Bois vers 1203. On croit savoir qu’elle était apparentée à l’évêque de Paris Guillaume II de Seignelay (1220-1223), mais aucune preuve formelle n’existe à ce sujet.
Son premier maillon est le chevalier Philippe de Saint-Paul ( de Sancto Paulo) dit de Montreuil qui en 1203 avait engagé son fief du Brichet à Bondy contre une somme de 140 Livres prise sur la dîme perçue localement par le prieuré Saint-Martin-des-Champs. Cette hypothèque avait été prise avec l’aval de l’évêque de Paris Pierre II de Nemours et paraphée par l’ermite Etienne du Val de Montfermeil, que l’on retrouve d’ailleurs dans une donation à Montreuil près de Versailles, bien loin de Montfermeil.
Ce Philippe de Montreuil (olim Saint-Paul), décéda vers 1223 et était père de Pierre de Montreuil, chevalier comme son père et coseigneur du fief de Beaubourg relevant du chanoine Simon de Poissy. Ce dernier autorisait le 23 juin 1224 la vente de ce fief de Beaubourg à l’abbaye de Saint-Maur.
La concordance des dates et des lieux amènent à penser que cette famille de Montreuil (olim Saint-Pol) pourrait être originaire du Beauvaisie, hypothèse basée sur le fait que Bondy et Montreuil-sous-Bois avaient été sous coupe de Guillaume de Garlande, également seigneur de Livry et d’Ons-en-Bray, relevant sur le plan religieux de l’abbaye bénédictine Notre-Dame de Saint-Paul-les-Beauvais (Oise)
Ce Pierre de Montreuil fils de défunt Philippe de Sancto Paulo, pourrait avoir un rapport familial avec son homonyme Pierre de Saint-Paul (Petrus de Sancto-Paulo), maître es arts, originaire d’Amiens, cité en 1385 comme chanoine de Paris. Nous l’ignorons encore car la généalogie des différents branches portant le patronyme de Montreuil est incertaine en raison de l’absence de sources irréfutables.
Le chevalier Oudard de Maubuisson (1300-1322)
Oudard de Maubuisson était connu en son temps comme chevalier du roi pour avoir pris en 1302 la ville de Gravelines aux Anglais et nommé gouverneur de la ville de Calais. Avait-il rapport avec la prestigieuse abbaye du même nom et le chevalier Gazon de Maubuisson qui en 1246 possédait un cens au « bout du pont de Charenton ». Nous l’ignorons.
Par contre, il aurait été vers 1290 seigneur d’une partie du fief du Petit-Montreuil, donc avant Pierre de Villebéon, ayant appartenue à feue Jeanne de Soisy. Le chevalier de Maubuisson aurait cédé sa part en 1305 à l’abbesse de Saint-Antoine, mais conservé certains droits seigneuriaux, suite à un litige avec l’abbesse. La partie vendue comprenait 30 arpents et un pressoir au lieu-dit Soucis, corruption possible de Soisy et patronyme cité ci-dessus.
A partir de cette période, Oudard de Maubuisson poursuivi ses activités au service du roi dans le Sud-Ouest, épousa Delphine d'Anduze et était en 1305 seigneur de Ribaute (Aude) et d'Hauterive. C’est là qu’il reçu, au titre de services rendus, une rente de 200 livres du roi Philippe IV .
Nommé commissaire de la Sénéchaussée de Beaucaire (Gard) en novembre 1307, sous l’autorité du célèbre garde des Sceaux Guillaume de Nogaret, Oudard de Maubuisson joua un rôle de premier plan dans l’arrestation en 1315 des Templiers du Languedoc. Puis il fut nommé gouverneur d’Amiens jusqu’en 1317. Il signait alors d’un sceau rond de type équestre avec écu chargé d’une étoile dans une rose gothique (Collection Clairambault, tome 1, n° 5861 et 62).Il participa aussi à plusieurs opérations contre les Cathares et en 1322, était encore Commissaire du roi à Aigues-Mortes. Ainsi ce chevalier francilien gardait pour le roi ce port située sur la route du commerce international entre le sud et les Flandres, via Châlon, les foires de Champagne, Arras et Bruges. C’est de là qu’était parti Saint-Louis le 28 août 1248 pour sa croisade en Egypte.
Selon toutes vraisemblance, Oudard de Maubuisson ne revint jamais à Montreuil mais avait effectivement conservé quelques droits car en 1426 un chevalier Henri de Maubuisson est encore cité à Montreuil; mais il peut s’agir d’une homonymie. Quoiqu’il en soit, les religieuses de Saint-Antoine étaient bien seigneur féodal au titre de personne morale et rendirent hommage pour le fief du Petit-Montreau puis de Montreau et conserveront leurs biens fonciers jusqu’à la Révolution.
Louis VI (1108-1137) ne vint vraisemblablement jamais à Montreuil où l’église ressemblait peut-être à la chapelle édifiée au VIII ème siècle.
Son fils Louis VII (1137-1180) connaissait Vincennes car il concéda en 1164 un espace clos dans le bois aux Bonhommes de l’ordre des Grandmontains. C’est lui qui prit pour symbole royal la fleur de lys.
Son fils Philippe Il Auguste (1180-1223) fait construire un manoir de chasse à proximité et en 1183 le fait clore de murs puis y rédigea son testament en 1190 avant de partir à la croisade. L'ensemble, constitué de plusieurs bâtiments, était alors situé dans le ressort de la paroisse de Montreuil. C’est sous son règne que fut décidée la construction de la nouvelle église paroissiale. Dans le même temps, ce monarque fit paver les premières rues de sa capitale, créa les archives royales et débuta la construction du Louvre.
Son fils Louis VIII dit le Lion (1223-1226) ne régna que trois ans mais agrandi le royaume (Poitou, Limousin, Périgord.)
Son fils Louis IX ou Saint Louis (1226-1270) fut l’archétype du roi chrétien. Dans l’une des verrières de l’église Saint-Pierre Saint-Paul, il est représenté rendant la justice sous un chêne proche du manoir de Vincennes où il faisait de nombreux séjours dans cette résidence et régulièrement son église paroissiale de Montreuil qui sous son règne était limitée à l'actuel chœur restauré de l'église. La tradition lui attribue l'agrandissement du manoir de Vincennes avec la construction de trois nouveaux bâtiments. Existait là, à l'époque, une chapelle Saint-Martin. Un chapelain y fut installé en 1248, dépendant cependant du curé de l'église de Montreuil. C’est de Vincennes que ce roi partira pour les 7ème et 8 ème croisades. Il avait fait du manoir sa résidence favorite et y reçut les reliques de la Passion qu'il avait acheté en 1237 à l'empereur Beaudouin II de Constantinople. Il en détacha une épine et fait construire en 1245 la Sainte-Chapelle de Paris par Pierre de Montreuil pour lui servir d’écrin. Sa mère Blanche de Castille résidera également à Vincennes pendant sa régence ainsi que le comte de Poitier qui lui succédera.
Son fils Philippe III le Hardi
(1270-1285) régna 15 années et fréquenta comme
son père Vincennes et l’église paroissiale saint
Pierre saint Paul.
Son fils Philippe IV Le Bel ( 1285-1314)
célébra en 1284 sa première noces au château
de Vincennes où décédera sa femme Jeanne de
Navarre en 1303. Il fit de la Pissotte à Montreuil une
réserve.,
Son fils Louis X le hutin (1289-1316) mourut à Vincennes
Philippe V le Long, fils de Philippe IV et frère de Louis X (1293-1322)
Charles IV Le Bel (1294-1328) fils de Philippe IV le Bel et derniers des rois capétiens, fréquenta assidument Vincennes où se déroulent les réunions familiales, les fêtes, réunions politiques et les assemblées religieuses. Ces festivités amenèrent le développement du village de la Pissotte qui devint ensuite Vincennes. Charles IV mourut au manoir de Vincennes, sans héritier mâle, sa veuve Jeanne d’Evreux accouchant d’une fille posthume peu de temps après la mort du roi.
Philippe VI dit le Hardi (1328 -1350), fils de Charles de Valois frère de Philippe IV le Bel, premier roi valoisien fit de Vincennes son principal lieu de séjour après Paris. Sous son règne débuta la guerre de Cent ans avec l’Angleterre ce qui amena le développement de Vincennes en forteresse dont les travaux commenceront en 1340 et se poursuivront lentement.
Son fils Jean Il le Bon (1350 -1364) fréquenta Montreuil et Vincennes où naquit ses fils, l’ainé futur Charles V et son frère Jean Ier de Berry, le 30 novembre 1340. Leur père le roi lança en 1361 les travaux du donjon de Vincennes car les troupes anglaises progressaient après la défaite de Poitiers en 1356. Il accordera des bénéfices aux habitants de Montreuil et de Fontenay contre l’aménagement des eaux pour le château. A sa mort, le donjon était érigé jusqu’au second étage.
Son fils Charles V Le Sage (1364 -1380), né à Vincennes le 21 janvier 1337, fut baptisé en l'église Saint-Pierre Saint-Paul de Montreuil. Il fit du château de Vincennes le centre de son gouvernement, lança la construction de la grande enceinte et poursuivit celle du donjon qui sera achevé en 1372 par son architecte Raymond du Temple. Il épousa sa cousine Jeanne de Bourbon, également née à Vincennes et s’installa en grandes pompes dans la forteresse royale. Il y fera de nombreux aménagements et fit construite la Sainte-Chapelle de Vincennes. Il mourra en 1380 au château de Beauté à Nogent, en bordure du bois de Vincennes.
Son fils Charles VI le Fou dit aussi le Bien-aimé (1380 -1422) fit agrandir les communs du château de Vincennes où sa femme Isabeau de Bavière résida fréquemment. Devant l’avance anglaise, il quitte Vincennes pour s’installer à Troyes. Sous son règne la guerre civile opposa Armagnacs et Bourguignons (1410-1418). Son fils le Dauphin et futur Charles VII, s'enfuit de Paris qui s'était soulevée et où les Bourguignons de Jean sans Peur régnaient en maîtres. Il se proclamera régent de France en 1418 à Bourges Son père le roi meurt en 1422 à Paris, la même année que le roi d’Angleterre Henri V venu en France. Ce dernier mourut la même année au château de Vincennes où il résidait avant que sa dépouille soit transportée dans son pays. La France fut alors dirigée par le jeune roi d’Angleterre Henri VI et son régent le duc de Bedford allié aux Bourguignon. Ces occupant résideront à Paris et au château de Vincennes.
Charles VII le Victorieux (1403-1461), fils du roi de France Charles VI continua la lutte contre les Anglais et leurs alliés, réactivé par l’action de l’action de Jeanne d'Arc qui délivre Orléans. Sacré roi de France à Reims en 1429, il lui fallut reconquérir son royaume avant de s’installer à Paris en 1437. Il fera réparer le château de Vincennes qui avait été pris et repris par les belligérants.
Son fils Louis XI ( 1461-1483) lui succéda mais préféra s’installer à Plessis-Lès-Tours ( Indre-et-Loire où il décédera plutôt qu’à Paris ou Vincennes qui perd son titre de résidence royale. Durant son règne, la guerre avec l'Angleterre prit fin en 1451 et la nef actuelle de l'église saint-Pierre saint-Paul fut construite et l'édifice agrandi.
Après plus de 200 années
de gloire, l'église de Montreuil ne vit plus
qu'irrégulièrement les membres de la famille royale et
les grands personnages de la Cour à partir de Louis XII et
François 1er qui viendrons rarement à Vincennes.
La château verra encore des
réunions, comme l’inauguration de sa Sainte-Chapelle en
1552 ou la signature des préliminaires de la Paix d’Amiens
en 1556. Ensuite la reine Catherine de Médicis s’intéressera
en 1560 à la construction de nouveaux bâtiments puis le
château sombrera dans un demi oubli.
1329 |
D’Orly Jean avec droit sur la chapelle |
official de Paris 22 juillet 1329 |
1391- |
Le Roy Denis |
curé |
1543 |
Boisseau Nicolas avec sa nièce Denise épouse Jean David |
Prêtre avec famille à Chevreuse |
1552 |
De la Porte Jean |
prêtre |
1559 |
Richard Gilles |
Curé, de Normandie |
1586 |
Louys Pierre et son cousin Louys Jean |
Les deux sont prêtres |
1588 |
Henry Martin , prêtre et chanoine |
Sainte-Chapelle de Vincennes |
1621 |
Deschamps Denis |
curé |
1627 |
Le Marinel Martin |
curé |
1628 |
Saint-Omer Jean, famille de Montreuil |
prêtre |
1637 |
Faulain Jacques |
Prêtre normand |
1650 |
Le Marinel Jean |
Z2 2540 curé, |
1730 |
Poilvillain Jean Joseph |
AN Y4462B, curé |
Dates |
Patronymes, activités ou titres mentionnés |
Enfants baptisés |
31octobre 1537 |
Jean et noble Geneviève Courtin |
Jean Prieur, fils de Philibert |
2 mars 1539 |
Marguerite Chevalier femme de noble Denis Descordes, avocat à la Cour., |
Adet Claude fils de Gilles |
9 juin 1547 |
Noble Nicolas Le Picart |
Nicolas Pépin fils de Laurent |
16 novembre 1553 |
Guillaume Leclerc avocat |
Guillaume Pépin, fils de Laurent |
16 novembre 1553 |
Barbe Avrillot et noble Jacques Chevalier
|
Guillaume Pépin, fils de Laurent |
13 août 1558 |
Etienne Tolleron, procureur au Châtelet |
Etienne Durand |
13 août 1558 |
Claudia Lefèbvre, femme Jean Budé, procureur u Châtelet |
Etienne Durand |
6 octobre 1559 |
noble Jean Huault, de Paris (né 1539 +1606) |
Jean Lamblin |
6 juin 1560 |
Antoine, fils de Robert de Beauvais, contrôleur au Châtelet |
Antoine Prevost fils de Guillaume |
18 décembre 1560 |
Nicolas Le Picart, conseiller du roi et homme de sciences et Denis Boyvin |
Nicolas Damoiselet, fils d’Etienne
|
3 février 1561 |
Pierre Chevalier, fils de Jacques |
Marie Pépin, fille de Laurent |
22 mars 1564 |
noble fille Marguerite Chevalier |
Gabrielle Pépin fille de Laurent |
3 décembre 1564 |
Antoine de Belloy, seigneur de Montreuil en partie (fin du tableau) |
Antoine Préault fils de Jean |
3 décembre 1564 |
Raoul Avrillot conseiller du roi et sa sœur Barbe Avrillot femme Jacques Chevalier. Il s’agit de leurs dernières traces à Montreuil. |
Antoine Préault fils de Jean |
22 septembre 1577 |
Constantin Hébert conseiller au Châtelet, procureur de Montreuil et de Vincennes et sa femme Marguerite Chevalier. L’autre parrain est Jérôme Du Four, professeur de Sciences, conseiller du roi en 1568 |
Martin fils de Jean Vitry
|
22 septembre 1577 |
noble Denis Descordes, avocat |
Martin fils de Jean Vitry |
29 août 1585 |
noble Pierre Le Houx Trésorier et sa femme Catherine Nepveu
|
Gournault Pierre fils de François |
25 mars 1586 |
noble Antoine Le Sueur conseiller du roi et Jacqueline fille de François de Méricourt
|
Larron Jacqueline fille de François |
30 juillet 1588
|
noble Jacques Huault
|
Jacques Vitry fils de Jean |
3 novembre 1588 |
Honorable Germain Chevalier avocat au Parlement |
Germain Hure fils de Clément |
27 mai 1599 |
noble Jean Dumoulin, conseiller du roi et Trésorier de France
|
Catherine fille de noble Jean Le Biez et de Madeline Le Houp |
12 octobre 1601 |
Demoiselle Elisabeth Chevalier |
Elisabeth Le Biez, idem |
22 février 1603 |
Dame Elisabeth Chevalier épouse Jacques Desjardins |
Elisabeth Fremy |
Le seul mariage de seigneur célébré à Montreuil. |
Antoine de Belloy, (dit Lori) seigneur d'Houdainville et Morangles (95), lieutenant pour le roi au château de Vincennes, marié à Montreuil le 8 février 1562 avec Catherine fille de François de Bar, seigneur de Baugis et de Catherine de Chabannes. |
Apparenté au comte de Dammartin |
patronymes | dates |
Aveu ou dénombrement |
|
1060 |
Morard de Montreuil |
80 |
Cité 1070 |
112 |
Barthélémy de Montreuil |
138 |
Cité 1112 |
1150 |
Guillaume III de Garlande possède des censives à Montreuil, |
|
Déduction |
1193 |
Gaucher III de Châtillon reçoit des terres à Montreuil |
|
échange du roi avec Pierrefonds |
1290 |
Pierre V de Chambly, reçoit la seigneurie et châtellenie de Livry |
310 |
Donation de Livry |
1307 |
Pierre VI de Chambly est seigneur de Montreuil sur actes |
1310 |
|
1311 |
Jeanne Machault, Marie et Jeanne de Chambly épouse Raoul de Clermont-Nesle |
353 |
|
1353 |
Jean 1er de Clermont-Nesle |
356 |
|
1357 |
Jean II de Clermont-Nesle |
372 |
|
1373 |
Marguerite de Clermont née de Mortagne |
1396 |
P 128 n° 152 et J 150 n°105 |
1403 |
François de Montbéron |
1406 |
P 1 n°35 et 57 |
1407 |
Guillaume 1er Cousinot +1442 |
1410 |
Est seigneur en partie avec Guillaume Barraut mais concurrent politiquement. |
1406 |
Guillaume 1er Barraut prend Montreuil |
1411 |
Guillaume 1er Cousinot s’exile avec son beau-père Pierre II l’Orfèvre .S 4360 |
412 |
La seigneurie est confisquée par le Bourguignons Enguerrand e Bournonville au profit d’un anglais comte de Suffolk. |
1424 |
Jeanne de Sens engage procès au Parlement pour récupérer ses biens. Elle obtient gain de cause en 1425. |
1419 |
Jean Turquan seigneur du fief de Montreau puis son fils Pierre auraient des fiefs-rente sur la seigneurie de Montreuil |
1423 |
Ils seront seigneurs du fief Turquan à Belleville jusqu’au XVI eme siècle. |
1423 |
Jean Turquan est seigneur de Montreuil après accord avec Jeanne de Sens qui décède en 1433. |
1436 |
Avec les fiefs de la Pissotte et de Montreau |
1433 |
Pierre II L’Orfèvre puis son fils Pierre III ont toujours des droits sur Montreuil. |
1451 |
Après transaction financière avec les héritiers Barraut, les héritiers Cousinot et l’Orfèvre contrôlent Montreuil. |
1452 |
Guillaume II Cousinot et ses petits neveux et nièces Pierre IV L’Orfèvre et sa sœur Jeanne épouse Thomas Bontin reprennent Montreuil aux héritiers Turquan qui ne tiennent plus que le fief de Montreau. |
1456 |
Les héritiers L’Orfèvre vendent partie de Montreuil par fief-rente à la famille Budé. |
1453 |
Guillaume II Cousinot délaisse Montreuil et cède la seigneurie par fractions. |
1464 |
Les acquéreurs sont la famille du notaire Dreux Budé. |
1464 |
Dreux 1er Budé rend aveu pour la seigneurie de Montreuil. Sa fille Catherine épouse Etienne Chevalier |
1476 |
aveu P17 n°431 |
1476 |
Jacques 1er Chevalier (+1498) fils d’Etienne et Catherine Budé, épouse Jeanne Le Picart et devient seigneur de Montreuil. |
1498 |
P1 n° 378 de 1490 avec 2 fiefs |
1498 |
La veuve Jeanne Le Picart garde-noble de l’héritage de ses enfants vend la Haute Justice de Montreuil avec cent arpents de terres et le fief de la Beaune à Jean de Chabannes comte de Dammartin et au châtelain de Villemomble. Ce nouveau suzerain cède aussitôt la baronnie de Montreuil à Jean IV Le Viste, gendre Mathieu de Nanterre. |
1505 |
La seigneurie de Montreuil subit un déclassement féodal. Elle n’a plus que les droits de moyenne et basse-Justice. P 1, n° 269, 276, 277,378, 716 n° 222 et musée Condé, 1-CA-033 |
1498 |
Jean IV Le Viste décède en 1500 tenant 3 fiefs de Montreuil mais pas la seigneurie. |
1500 |
Seigneur baron avec 3 fiefs |
1504 |
Pierre 1er Chevalier, aîné de Jeanne Picart, reçoit à sa majorité les seigneuries de Montreuil et d’Eprunes (77) |
1506 |
En 1506, il rétrocède Montreuil à son frère cadet Jacques II |
1506 |
Jacques II Chevalier épouse Catherine Turquan et reçoit la seigneurie de Montreuil cédée par son frère aîné Pierre 1er . Sa femme lui apporte le fief de Montreau. Mais en 1525, il cède la seigneurie de Montreuil à Pierre Huault, mais conserve au moins le fief de Montreau. |
1525 |
Avec 2 fiefs + Montreau |
1507 |
Florimond 1er Robertet secrétaire d’Etat, devient suzerain de Montreuil au nom du comte de Dammartin par acquisition de la châtellenie de Villemomble. |
|
Par son rattachement féodal à Villemomble, Montreuil a perdu son rang de seigneurie justicière plus ou moins affirmé depuis le XII ème siècle. |
1525 |
Pierre Huault de Bussy, seigneur de Montmagny, acquiert la seigneurie de Montreuil. Il est l’époux de Madeleine Badonvilliers veuve Thomas Thioust seigneur de Champigny. |
|
|
1526 |
Jacques III Chevalier fils de Jacques II et Catherine Turquan épouse Barbe Avrillot. Il n’est plus seigneur de Montreuil mais conserve des terres à Montreuil avec son cousin Pierre Chevalier religieux et futur évêque a hérité également de biens à Montreuil. |
1560 |
Vers 1560, le couple Jacques III Chevalier aliène la seigneurie de Montreuil, probablement par fief-rente. Il ne conservent que le fief de Montreau qui revient à leurs filles Elisabeth épouse Jacques Desjardins et Marguerite épouse Constantin Hébert. |
1561 |
Jacques Huault, avocat hérite de la seigneurie de Montreuil de son père Pierre. Il est alors seigneur de Vayres, Aubigny et Bussy-les-Meaux. Guillaume son fils, greffier au baillage de Troyes et correcteur à la Chambres des Comptes sera seigneurs de Montreuil en partie puis en totalité. |
1580 |
Musée Condé, Chantilly, inventaire des titres, 1-BA-021 , F 9 du 23 avril 1527 Comptes de tutelle ET/VI/15 du 1er septembre 1545. |
1581 |
La situation est confuse avec l’arrivée comme suzerain de Henri 1er de Montmorency qui succède à Jean de Chabannes au comté de Dammartin.
|
1604 |
Vente par adjudication probable mais aucun acte trouvé localement ne le prouve. |
1605 |
Vincent Bouhier de Beaumarchais acquiert la seigneurie de Montreuil. Elle reviendra ensuite à ses enfants. |
1625 |
A.D. 93 de novembre 1623 et du 28 juillet 1625 (baux locaux).
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1626 |
Louis et Marie de Beaumarchais veuve du duc Charles de Vieuville héritent de Montreuil. Les actes locaux sont rares. |
1653 |
Série S 3572, legs du 1er juin 1654 à la paroisse. |
1654 |
Achat par adjudication de Montreuil à l’Intendant Nicolas Fouquet pour la somme de 30.000 Livres. |
1671 |
Revente de la seigneurie de Montreuil par sa femme après arrestation de Nicolas Fouquet pour la somme de 34.000 Livres A.N Série E 444 b du 26 octobre 1671. |
1671 |
Laurent de Berthemet, allié au clan Colbert, acquiert la seigneurie de Montreuil.
Elle reviendra en partie à son fils et à sa fille Renée épouse Gilbert Colbert |
1695 |
Les notaires de Montreuil et Noisy-le-Sec ignoraient la plupart du temps le nom des seigneurs locaux, ces derniers faisant rédiger les actes à Paris. Pour masquer leur ignorance, ils écrivaient à ce propos « le seigneur, quel qu’il soit et d’où qu’il vienne » |
1696 |
Gilbert Colbert de Saint-Pouanges, époux Marie Renée de Berthemet devient seigneur de Montreuil par mariage. |
1706 |
Acte non trouvé. |
1707 |
François Gilbert de Colbert de Chabanais |
1726 |
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1727 |
Antoine Alexandre de Colbert marquis de Sourdis et Chabanais sera le dernier seigneur. |
1788 |
1 Q11088, cote 27 |
Patronyme |
Héraldique, armes, blasons, devises |
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Boistel |
d’azur au chevron d’or et trois boites d’or ou bi au chevron accompagné 3 gerbes penchées (Jean et Charles) |
clairambault (1173) |
Chevalier du Coudray, Jacques |
devise « multo labore » |
« Dictionnaire
des devises historiques » p.201) |
Chevalier Etienne |
D’azur à la cordelière d’or soutenant les initiales E et C gothiques (Etienne et Catherine) ou d 'or à trois chaudrons de sable; (alias : d'azur à la tête de licorne d'argent; au chef du même, chargé de trois demi-vols de fable.) Devise « Exaltabitur sicut unicornis cornu meam |
« Dictionnaire des devises historiques » de M. Chassant, p. 99 |
Chevalier Jacques 1er et Simon |
D’azur au chapelet d’or posé en orle, portant en abîme les lettres JC d’argent |
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Chevalier Nicolas (Monthyon) |
d’azur à la tête de licorne arrachée d’argent au chef d’or chargé de trois demi vols de sable |
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Chevalier Nicolas, baron de Crissé. |
Ecartelé d’azur à la cordelière d’or soutenant deux C gothiques d’argent, au lion de sable et sur le tout de gueule à la licorne d’argent |
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Chevalier non identifié |
d’azur au chevron d’or accompagné en pointe d’un aigle déployé de même ; au chef cousu de gueule chargé de trois étoiles d’argent. |
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Chevalier Pierre, commissaire Châtelet (1700) |
De gueule à la licorne d’argent |
Armorial général |
Clermont-Nesles |
semé de trèfles a deux bars adressés au lambel |
clairambault 2609 |
Clisson |
au lion couronné, penché timbré d’un heaume cimé d’un vol supporté par 2 griffons. |
Clairambault 2627 |
Huault |
d’or à la fasce d’azur chargée de trois molettes d’or et accompagnée de trois coquerelles de gueule posées 2 et 1. |
Cour des comptes, année 1572 |
Lizac |
d’or à trois merlettes de sable, 2 et 1, la première la gorge chargée d’un anneau d’argent |
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Montreuil |
D'azur au chevron d'or surmonté d'une fleur de lys du même et accompagné de trois branches de pêcher d'argent fruitées aussi d'or. |
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Rigny |
D'azur, au chevron d'argent accompagné en chef de deux étoiles (6) du même et en pointe d'une perdrix d'or. |
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Turquan |
D’argent au chevron de gueule accompagné de trois têtes de Maure de sable tortillées d’argent |
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Valins |
de gueule à la bande componée d’argent et d’azur, avec croisant d’or au canton senestre. |
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Au temps du premier roi capétien, vivait une famille nommée Dive, dont le premier maillon se prénommait Ansoud 1er Le Riche dit «L’Auxerrois» décédé avant 958, vicomte d’Auxerre époux de Raingarde fille de Raoul, comte de Dijon et ancienne concubine d’Hugues Le Grand, duc de France. Les descendants Le Riche occupaient souvent des emplois militaires ou religieux auprès du pouvoir royal, lesquels se transformèrent en offices héréditaires. Ainsi les emplois religieux revinrent plus tard à l’Eglise par l’intermédiaires des abbayes du Parisis ou d’ailleurs, telles celles de Saint- Denis, de Saint-Germain-des-Prés ou de Cluny dont les ducs de France avaient pris le titre d’abbés héréditaires. Les Le Riche divisaient en branches régionales, s’alliaient avec les proches du roi, tels Guérin 1er Le Riche baron de Paris, petit-fils supposé d’Ansoud 1er, ou bien Milon II seigneur de Sevran ou bien encore Lisiard seigneur de Tournan et de Villemomble, décédé vers 1090. Son héritier sera son fils Josselin de Beaumont-Gâtinais et son petit-fils Josselin II de Beaumont-Gâtinais époux supposé de Héceline Haren (Haran). De cette union serait né Gautier 1er dit Chambellan, époux d’Aveline de Nemours, mort vers 1204 seigneur de La Chapelle-en-Brie, Tournan et Villebéon.
C’était le grand-père par Philippe 1er Nemours-Villebéon des frères et chambellans Gautier III et Pierre de Villebéon, lesquels donnèrent leurs héritages du Petit-Montreuil en 1255 et 1261 à l’abbaye Saint-Antoine. En outre, leur arrière grand-mère maternelle Aveline était une fille Haren, patronyme à rapprocher d’Adam 1er Haren, seigneur du fief de ce nom cité à Montreuil en 1225.
Ainsi, avec Gautier et Pierre de Villebéon, la seigneurie de Villemomble relevant du domaine royal primitif d’Hugues Capet via le comté de Senlis, possédait des droits seigneuriaux sur Montreuil. Par contre, c'est seulement en 1498 que la veuve du seigneur de Montreuil vendit le droit de Haute-Justice au châtelain de Villemomble Florimont Robertet. A partir de cette époque, Montreuil est administré féodalemenr par le bailli de Villemomble.
Cette maison gardera Villemomble avec Guillaume de Beaumont jusqu’en 1261, année du mariage de sa fille Isabeau comtesse de Caserte avec Gui VIII de Montmorency comte de Laval qui devenait par sa femme seigneur de Villemomble. Ainsi le fief de Villemomble à Montreuil entrait dans le giron de la maison franco-bretonne de Laval, l’un des plus riches feudataires du duc de Bretagne après celle de Rohan. Le premier maillon de cette famille fut Gui IX de Laval fils de Gui VIII de 1295 à 1333, avant de revenir à l’un de ses fils l’évêque Pierre de Laval évêque de Rennes (1336) qui conservera Villemomble jusqu’au 11 janvier 1358, date de sa mort.
Sa seigneurie comptait alors des fiefs situés à Montreuil, Charonne, Fontenay-sous-Bois, les bois de Passy-sur-Marne et le fief d’Hérouville . Cet évêque obtint de Renaud de Trie un accord passé devant le Parlement aux termes duquel les habitants de Villemomble obtinrent l’exemption des droits pour traverser la Seine, la Marne et l’Oise et ceux de Montreuil sur le travers du pont de Charenton .
La guerre de Cent-Ans avait mal débutée pour ceux qui avaient pris le parti des Anglais, tel Olivier III de Clisson décapité eux Halles de Paris le 10 août 1343 pour avoir abandonné Charles de Châtillon-Blois, époux de Jeanne de Bretagne, soutenu par le roi de France, pour rallier Jean de Montfort allié aux Anglais. C’était alors le début de la guerre de succession de Bretagne (1361-1365), conflit secondaire dans la guerre de Cent-Ans. Puis les biens de feu l’évêque Pierre de Laval reviendront en 1361 à sa nièce Béatrix de Montmorency-Laval fille de Gui IX épouse le connétable de France Olivier IV de Clisson, qui contrairement à son père a rallié le roi de France. C’est l’un des plus riches notables franco-breton, qui a augmenté son domaine par l’acquisition en 1370 du comté de Porhoet acquis du prince d’Alençon. Il combattra contre les Anglais et mourut quelques temps après avoir rédigé son testament le 5 février 1407 dans lequel il avait prévu d’écarteler sur son écu le blason de Montmorency-Laval. C’est apparemment pour cette raison qu’il avantagea son gendre Alain VIII de Rohan époux de sa seconde fille Béatrice comtesse de Porhoet. Sa dot comprenait , outre la seigneurie de Villemomble, la somme de 2.000 Livres, à valoir sur le comté de Champagne venue de sa mère Béatrix de Bretagne.
Quant à l’aînée, Marguerite de Montmorency-Laval, épouse depuis 1388 de Jean 1er de Chatillon (1340 1404), fils de la comtesse Jeanne de Penthièvre (1319-1384) de la maison capétienne de Dreux, elle reçu en héritage le fief de Boistel à Montreuil. Preuve en est donnée le 5 août 1388, lorsque son procureur reçoit aveu de ce fief avec son manoir et terres attenantes .
Plusieurs actes locaux confirment que Villemomble et le fief de Boistel, restèrent dans la mouvance franco-bretonne des maison de Clisson-Rohan et Châtillon-Bretagne, notamment en 1409 avec Béatrice de Clisson comtesse de Porhoet et Alain VIII vicomte de Rohan seigneur de Léon et Villemomble. Egalement en 1414 lorsque Jean 1er de Bretagne comte de Penthièvre et Périgord, à ce titre suzerain de Jacques de Montbéron fugace seigneur de Montreuil de 1406 à 1407, vend à Gaspard Bureau maître-artilleur du roi sa seigneurie de Villemomble avec justice haute, moyenne et basse, fiefs et arrières-fiefs compris, donc bien entendu le fief de Villemomble à Montreuil.
Mais la guerre de Cent-ans empêche Gaspard Bureau de prendre possession de Villemomble qui revient en la main du roi Charles VI le fou qui donne cette seigneurie au boucher Jean Dieuper alors soutien du duc de Bourgogne allié aux Anglais entre 1418 à 1426.
Mais la vente faite par Jean 1er de Bretagne semble poser problème car le 17 janvier 1436, sa femme Marguerite de Clisson rend encore hommage au roi et ce n’est que le 23 mars 1445 que Gaspard Bureau pourra enfin prendra possession de Villemomble .
Mais Gaspard Bureau, dont l’anoblissement est contesté, est contraint de vendre la châtellenie de Villemomble à Marguerite de Châtillon, fille d’Olivier vicomte de Limoges, héritière de la maison de Châtillon-Porcien et parente de Marguerite fille de Renaud de Nanteuil et Marie Du Fayel, comtesse de Dammartin et femme depuis 1439 du comte Antoine de Chabannes. C’est lui qui en définitive concentre en ses mains les baronnies de Villemomble, Livry et Montreuil dont il a acquit la droit de haute-justice détenu jusqu’en 1498 par les héritiers d’Etienne Chevalier.
Et c’est pour cette raison qu’à compter de la réforme des justices seigneuriales amorcée en 1602, la justice de Montreuil et sa prévôté n’étaient compétentes qu’en première instance, celle de la dame de Villemomble ayant compétence sur la baronnie de Montreuil, ses deux fiefs de Villemomble et d’Arcy et accessoirement sur le fief de Merlan à Noisy-le-Sec, lui aussi détenu par un nommé Constantin Chevalier.
Et tout au dessus de ces structures de la féodalité finissante se trouvait le duc d’Orléans qui détenait la majeure partie du Nord-Est parisien.
§§§
Louis VI roi de France (1108-1137) à la lumière des actes royaux et des sources narratives par M. Jean DUFOUR 1990, pp.461 à 480.
« Clercs mécaniques et clercs marchands dans la France du XlIIe siècle » par Bautier Robert-Henri. «. In: Comptes-rendus des séances de l'année... - Académie des inscriptions et belles-lettres, 125e année, N. 2, 1981. pp. 209-242.
« Gandoulphe d’Arcelle et les commerçants placentins à Paris », d’Anne Terroise dans Annales d’histoire sociale tomes VII et VIII, de 1945, pp. 54,60 et 63.
« Histoire de Paris, le quartier des Halles » par Camille Pitou p.601 qui cite les comptes de Philippe le Bel, année 1287, BN, 20, 683, fr p.5N)
« Le personnel de la Cour du Trésor (1390-1520) par Gustave Dupont-Ferrier, Bulletin de la Société d’Histoire de France , année 1935, tome 25 qui cite n° 26 (Etienne Chevalier) , n° 58 (Michault Laillier) n° 61 (Louis de Luxembourg), n° 75 (Jean Le Picart) n° 77 bis (Florimond Robertet).
Ouvrages sur les familles Budé et Chevalier : Résumé des cahiers généalogiques de l’Yonne, n° 3 et 4 « In memorian sire Etienne Porcher » et « la famille Budé de Paris » par Gilles Clément Poissonnier, p. 19 à 31)
« Dictionnaire de la noblesse » Volume 5 par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Badier, p. 578.
Les Capétiens (987-1328) Histoire et Dictionnaire, par François Menant Hervé Martin, Bernard Merdrignac et Monique Chauvin ; Editions Robert Laffont octobre 1999.
Journal de la France et des Français. Chronologie politique, culturelle et religieuse de Clovis à 2000. Quarti Gallimard 2001.
« la Société des amis du Vieux-Montreuil « n° 12 décembre 1954, p. 7 à 12 à propos de l’église Notre-Dame de la Pissotte par Gaston Petit.
Bibliothèque de l’école des chartes, par Léon Mirot, à propos d’un manuscrit de Froissart et sur Pierre de Fontenay, seigneur de Rance, son premier possesseur ». In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1922, tome 83. pp. 297-330. doi : 10.3406/bec.1922.448675) qui cite : Labarre, p. 134 Longnon, op. cit., acte de 1425, p. 715 , Coville, « Les Cabochiens », p. 55, note 3 ; Dupont-Ferrier, op. cit., tome I, p. 250)
Dom Plancher tome IV, p. 69 .
« Paris sous la domination anglaise » par Longnon .
« Actes de la chancellerie de Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise », par Le Cacheux
« Anne de Bourgogne et le testament de Bedford (1429) » par Pocquet Du Haut-Jusse B.-A. dans Bibliothèque de l'école des chartes.1934, tome 95. pp. 284-326.doi : 0.3406/bec.1934.449068.
« Histoire chronologique de la Grande Chancellerie de France » tome premier et second par Abraham Tessereau, adressée au Ministre Colbert marquis de Seignelay. Imprimé à Paris chez Pierre Le Petit, avec privilège l’an 1676 (M DC LXXVI)
Argent, pouvoir et société au Grand Siècle, p.559 et 560, Daniel Dessert, Fayard, année 2000. Ouvrage référencé concernant les luttes internes au système financier de l’ancien régime.
Musée de Chantilly, archives Condé, volume
2, p.55, carton 114 C 11 sur Villemomble et autres.