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La Préhistoire de Bondy
300.000 ans Début du processus de peuplement attesté dans l'Est du département  par les découvertes  au XIX ème siècle  de bifaces à Neuilly-sur-Marne  et d'un squelette d'homme  dans les carrières de Romainville dont l'origine remonterait à la période néolithique.
1000 ans av. JC La région est marécageuse. Deux  fosses contenant des tessons de céramiques datant de l'âge du bronze sont découvertes au mois d'octobre 2000,  rue Édouard Vaillant à Bondy.
200 ans av. JC Une colonie gauloise se développe à Bobigny, à environ 2 km à l'ouest de Bondy sur le trajet de Saint-Denis. Elle est attestée par la découverte en l'an 2002 d'une nécropole gauloise d'environ 300 sépultures, à proximité du site archéologique de la "vache à l'aise" où fut trouvé un exemplaire de rare statut en bois.
du 1 er au X ème siècle
   1er César annexe la Gaule en 53 avant Jésus Christ et la terre devient propriété de l'État romain représenté par la Civitate Parisiorum, structure administrative romaine plus tard gallo-romaine.
161 
La présence romaine est attestée par la découverte de 86 pièces romaines datées de 161 à 268. Elles étaient enterrées sur le chemin Pouilleux à Noisy le sec, prolongement de la rue Baudin à Bondy.
341 Le christianisme devient religion officielle de l'État romain. 
Bondy relève sur le plan religieux de l'archidiaconé catholique de Paris, doyenné de Chelles.
450  De grands domaines fonciers appelés fundus se développent autour de Lutèce dont ceux de Catulliacus (Saint-Denis) Balbiniacus (Bobigny) et Boniaticus ou Bonitius(Bondy). Le domaine de ce dernier s'étendrait sur partie de Blanc-Mesnil et d'Aulnay-sous-Bois, Le Raincy, Livry et Clichy en l'Aulnoye, Coubron, Pavillons-sous Bois (partie intégrante de Bondy jusqu'en 1905) et Sevran, peut-être aussi de Vaujours et Villeparisis.
Une nécropole existait alors à  Bondy.
475 Construction de la collégiale de Saint-Denis et évangélisation des campagnes environnantes. Amorce du développement de chemins à vocation utilitaire. L'un nommé "via compendiosa" -de traverse- part de Saint-Denis en direction du sud-est par Drancy et Bobigny et rejoint le chemin de Meaux évoqué ci-dessus. Le carrefour se trouve à une centaine de mètres de la villa de maître Bonitius, à 3 lieu de Paris -environ 15 kilomètres -
550 Saint-Denis amorce sa vocation de carrefour routier entre Paris, Senlis, Beauvais et la Normandie par la via Jules César et vers la Flandre au Nord.
590

Une église primitive est édifiée à proximité de l'intersection de la voie compendiosa et de celle menant de Lutèce à Meaux. Elle est desservie par deux religieux qui reçoivent donation d'un attelage avec boeufs, de vêtements et d'objets de culte offerts par une veuve nommée Ermenthrude ( ou Erminenthrude). Par le même testament, elle affranchit une soixantaine de serfs ou serviteurs disséminés dans ses propriétés de Lagny, Bobigny, Merlan, La Boissière et Villemomble et fait donation à l'Eglise de son domaine de Volonno situé à Bondy. Il s'agit apparemment du premier démembrement du fundus gallo-romain de Boniaticus. Aucun vestiges n'a été découvert sur cette villa romaine

 
Vers 600, un cimetière est créé au nord et à l'est de l'église actuelle. Des fouilles archéologiques ont permis la découverte d'une boucle de ceinturon de facture mérovingienne. 
Ainsi commence l'histoire écrite de Boniaticus qui se nommera successivement au fil des siècles: Boniaticum, vici Boniasensis, Bonisiacus, Boniaticas (VIII ème siècle) Bulzeia , Bonzeia (XII ème siècle)   Bondis et enfin Bondy (XVII ème siècle)
777 

Charlemagne crée les comtés, dote leur possesseurs de pouvoir de commandement et de justice, amorçant ainsi le processus de morcellement de l'Empire. Le comté de Paris, dont relève Bondy, appartient à son gendre Beggo, l'abbaye de Chelles à Gisèle soeurd e l'Empereur dont la fille Théodrata est abbesse d'Argenteui, abbaye féminine qui tiendra la seigneurie de Merlan, "à cheval" sur le  sud de Bondy et de Noisy-le-sec.

862 

Développement des villages de Dugny, Epinay, Montreuil sous Bois, Noisy-le-sec, Noisy le Grand, Rosny sous Bois, Saint-Denis, Saint-Ouen, Sevran, Tremblay en France, Villemomble, rejoint par Livry en l'Aunoye dont la villa est donnée par le roi Charles le Chauve à l'abbaye Saint-Martin de Tours.

885  Les vikings attaquent Paris défendue par Hugues l'abbé et Eudes futur comte de Paris et fils de Robert le Fort, marquis de Neustrie et ancêtre des capétiens. Entre  843 et 886 la plupart des abbayes parisiennes sont détruites ou endommagées.
980  Les seigneurs dominants construisent des châteaux fortifiés en Seine-Saint-Denis. Les deux premiers sont localisés  dans l'île Saint-Denis et à Gournay-sur Marne, alors terre briarde. Ces édifices en bois seront suivi de ceux de Dammartin en Goële, de Montjay, puis de Livry en l'Aulnoy. Leurs châtelains s'allieront et constitueront une oligarchie de seigneurs suzerains des terres inféodées.
987  Dès son accession au trône, Hugues 1er Capet doit lutter contre plusieurs vassaux plus puissants que lui ( duc de Normandie, comtes de Flandres, de Blois ) Il s'allie avec l'Eglise forte de ses abbayes centralisatrice, dont Cluny fondée en 910. La paix retrouvée, l'Eglise va faire reconstruire ses abbayes à partir de 987, avec le soutien du roi. L'ordre de Cluny amorce son essor vers le monachisme domanial.
998  L'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés, associée à Cluny, possède des droits et propriétés à Bondy, au nord et au sud-ouest où elles jouxtent celles de l'abbaye de Saint-Denis
 
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Du XI ème au XIIème siècle
1003 Le roi Robert II le Pieux (996-1030) fait donation à l'abbaye féminine d'Argenteuil de la seigneurie de Merlan ( ou Moulen, Meulan) On l'appellera plus tard Merlan lès Bondy
1060 le roi Henri 1er abandonne tous ses droits régaliens sur la villa de Bondy (l'ancien domaine gallo-romains) à la collégiale parisienne de Saint Martin des Champs, soit environ le tiers de l'actuel Bondy. Le comte Hugues de Dammartin cautionne la donation incluse dans son aire d'influence. Cette donation royale concerne également la terre d'Aubervilliers et les villae de Noisy le Grand (93) Annet sur Marne (77) Dizy Le Gros (02) ainsi qu'un port sur la Seine à Poissy ( Yvelines)
Tous ces biens ont pour caractéristiques d'être situées sur une voie de communication terrestre (Aubervilliers, Bondy et Dizy le gros) ou fluvial ( Noisy le Grand, Annet sur Marne, Poissy) ayant un intérêt stratégique.
1067 Les chanoines de Saint-Martin refusent d'être supplantés par des moines de Cluny. Ils seront expulsés de l'abbaye parisienne.
1078 Le comte de Dammartin et son sénéchal Gautier d'Aulnay aliène à l'abbé de Cluny le 1/3 des dîmes et terres qu'ils possédaient sur des terres inféodées au nord de Bondy, à Aulnay et Blanc-Mesnil. Ces terres lui venaient-elles de son père Manassès de Dammartin gendre du roi ? On l'ignore mais par cet abandon, Cluny et Saint-Martin-des-Champs tiennent désormais les 2/3 des terres et dîmes de Bondy.
1079

Le roi Philippe 1er place Saint-Martin-des-Champs sous la coupe de l'abbaye bourguignonne de Cluny qui va se constituer en seigneuries d'églises, devenir donneur d'ordre et se développer dans le Nord Est parisien. 
C'est une intégration définitive qui place l'ancienne collégiale devenue prieuré bénédictin de Saint-Martin-des-Champs sous l'autorité organique et hiérarchique de l'Ordre de Cluny pratiquement au sommet de sa puissance en Europe et fer de lance de l'Eglise jusqu'au XV ème siècle. 
La seigneurie de Bondy devient l'un des maillon de Cluny qui va assumer toutes les prérogatives en matière administrative et de Justice ( création d'un moustier-prieuré) ainsi que financière (perception des dîmes et revenus, prêts hypothécaires autorisés par bulle papale à partir de 1181).

 1085 C'est vers cette époque que les religieux de Saint Martin des champs construisent leur première ferme, dite de la Grange, au lieu-dit la Chaise, aux limites territoriales entre Bondy et Noisy.
1088 L'évêque de Paris abandonne ses droits sur l'autel de Bondy dédié à Saint Pierre. C'est dorénavant Saint-Martin-des-Champs l'unique seigneur spirituel et le plus important propriétaire foncier de Bondy. Ses moines sont propriétaire de l' église locale dédiée à l'apôtre  Saint Pierre et la fête patronale sera célébrée dorénavant à Bondy le 29 juin de chaque année.
1101  Le roi Louis V et son fils le futur Louis VI entament la lutte contre l'oligarchie des châtelain d'Île de France qui contestent l'autorité royale. Sont ou seront du nombre les châtelains de Montmorency (1101), de Montlhéry- Rochefort (1108-1112) Etienne de Garlande de Livry (1127-1128) et plus tard de Montjay (1142)
1107

Début de l'ascension des frères Anseau, Gilbert, Guillaume, et Etienne de Garlande, seigneurs de Livry-en-l'Aulnoye, Tournan en Brie et autres lieux, tous favoris du roi Louis VI auprès duquel ils occupaient les fonctions de sénéchal, de bouteiller et de chancelier.
En 1121, le cadet, Etienne de Garlande, à la fois ecclésiastique, chancelier et sénéchal, entre en rébellion contre le roi pour un problème d'intérêt familial. Son château de Livry-en l'Aunoye sera détruit par l'armée royale, mais sa famille conserva ses biens et droit de suzeraineté incluant la partie orientale de Bondy et la quasi totalité de l'actuelle commune de Pavillons-sous-Bois.

1115  Le carrefour de Bondy devient fief à péage au bénéfice de Guillaume II de Garlande, seigneur de Livry en l'Aunoye. Ce péage passera ensuite à Saint-Martin des Champs en 1263 puis disparaîtra vers 1300, sur plainte des bourgeois de Saint-Denis qui considéraient qu'il entravait le commerce des foires de Champagne et de Lagny transitant par Bondy.
1130  L'abbaye cistercienne de Tiron s'implante au Raincy et Bondy par donation de Baudouin 1er de Villeflix, seigneur de fief à Noisy-le-Grand.
1138  Le roi Louis VII confirme les droits de Haute Justice attribué aux abbayes parisiennes, dont Saint-Martin, Argenteuil et Saint-Denis, Tiron, Saint-Maur des Fossés pour celles qui concernent Bondy
1168  Fin de la guerre privée qui opposait depuis 1164 le seigneur de Clacy à propos de son fief de Noisy-le-sec à Guy II de Châtillon, seigneur de Montjay. Ce dernier abandonne à Saint-Martin des Champs les terres qu'il possédait par droit de gruerie (administration des forêts) à Bondy et Sevran. Le prieuré de Bondy gèrera dorénavant le fief de Clacy, entre les églises de Bondy et de Noisy le Sec et le fief du Luat à Montreuil-sous-Bois, aux limites actuelles de Vincennes. 
1186  Les chapelains de Notre-Dame de Paris fondent la confrérie de Saint-Augustin. Dans le même temps, Guillaume de Garlande fait donation d'une terre où sera édifiée entre 1190 et 1205 l'abbaye séculière et augustine de Livry-en l'Aunoye. Cette dernière deviendra l'un des plus important propriétaire foncier de Bondy. 
1190 Le village se développe autour de l'église Saint Pierre située à l'extrémité ouest du village. Il compte une trentaine de maisons et la ferme de la Grange de Saint- Martin située à l'écart du village. Une autre ferme appartenant au seigneur de Livry est édifiée à la Main-Ferme à Pavillons-sous-Bois de nos jours. Ses héritiers la donneront en 1232 à l'abbaye Notre Dame de Livry.

 
Du XIII ème au XVI ème siècle
1202 

L'évêque de Paris est directement ou indirectement le plus important propriétaire terrien de Bondy. Par établissements religieux interposés, il contrôle 2/3 du terroir avec Saint-Martin-des-Champs, les abbayes de Saint Denis, d'Argenteuil, de Maur des Fossés, de Tiron, de Notre Dame de Livry, les églises parisiennes de Saint-Denis du Pas et de Sainte-Marine, sans compter la châtellenie de Montjay.

1202  Le roi Philippe Auguste accorde à Guillaume de Garlande seigneur de Livry en l'Aulnoye des droits sur la dîme d'Argenteuil, des droits de gruerie sur les bois de Bondy, complétés après la victoire de Bouvines en 1214 par des droits sur Montreuil-sous-Bois et partie du bois de Vincennes. Le tiers du terroir de Bondy est maintenant inféodés aux châtellenies de Livry et Montmorency.
1208  Pierre de Nemours, le nouvel évêque de Paris accorde  un prêt hypothécaire important (140 Livres ) pris sur la dîme de Saint-Martin des Champs perçue à Bondy. Le bénéficiaire est le chevalier Philippe de Saint-Paul désireux de développer et défricher le vaste fief dont il est propriétaire à Bondy. Cette propriété,  tenue par un homme libre, Etienne Cottereau sera démembrée au début du XIV ème siècle et donnera  naissance à la plupart des 12 fiefs et arrières-fiefs. 
1230  Les moniales de l'abbaye Saint-Antoine de Paris s'implantent à Bondy, vraisemblablement sur donation d'Agnès II de Mauvoisin, petite fille de Gautier d'Aulnay et veuve de Guillaume de Gerberoy et de Dreux II de Cressonsacq. Elle deviendra la 4 ème abbesse (1233-1240) de cette abbaye cistercienne.
1232  Marie de Garlande, veuve de Henri de Grandpré fait donation entière de son fief de la Main-Ferme à Bondy en faveur de l'abbaye augustine de Notre-Dame de Livry. 
1254 De retour de captivité, le roi Louis IX (Saint Louis) favorise l'Ordre du Temple chargé de la défense des lieux Saints. En 1260, la famille de Garlande est en disgrâce et abandonne aux Templiers ses terres de Clichy en l'Aulnoye (100 arpents) où sera construite la Commanderie régionale de cet ordre. En 1267, cette famille abandonne également des bois au Nord de Bondy (280 arpents)
1263 L'abbaye Saint-Martin-des-Champs bénéficie des revenus du péage de Bondy que lui a abandonnée le seigneur de Livry. Dans le même temps,  les religieux modifient le régime d'exploitation de leurs  terres et abandonnent  l'exploitation en  faire valoir direct de leur ferme de la Grange, en bordure de Noisy-le-sec par la mise en fermage, sous l'égide d'un maire chargé du contrôle et d'un fermier et d'un sous-fermier. Ils créent également une censive dans le village qui compte une trentaine de maisons d'habitation et font édifier une seconde  ferme destinée à la location. Leur souci de rentabiliser la seigneurie rurale de Bondy est évident.
Le prieur de Bondy  assumera jusqu'au XIV ème siècle la gestion des biens qui lui sont rattachés soit, outre le village de Bondy,  le fief du Luat à Montreuil et depuis 1168 le fief de Clacy à Noisy le Sec. 
1277 Le roi Philippe III le Hardi reprend en main la châtellenie de Livry . C'est la fin de la famille Garlande dans la région.. En 1280, le roi en fait donation à son premier chambellan Pierre V de Chambly.
1285 La population était d'environ 250 personnes, employés aux travaux agricoles et forestiers, sous le conduite d'un maire, officier seigneurial de l'abbaye Saint Martin des Champs. C'est apparemment à cette époque que le prieur de Bondy rejoint définitivement l'abbaye mère à Paris.
1307 Le roi Philippe IV le Bel saisi les biens de l'ordre des Templiers qui sera supprimé en 1312. Les propriétés sont dévolues à l'ordre des Hospitaliers de Jérusalem qui les met en location, dont celles de Bondy et de Clichy en Aulnoye.
1325 

Le clerc du roi Jacques Des Jardins fait donation à l'abbé de Livry de son fief du Brichet qui est intégré dans le fief de la Main-Ferme. Son suzerain le seigneur de Livry s'oppose à la donation. C'est vraisemblablement à cette occasion que le seigneur de Livry fait édifier à proximité un manoir dit le château, plus tard "Vieux- Château, afin de marquer les limites de sa justice et de son territoire. 
Le Parlement de Paris est saisi du différend pratiquement au début de la guerre de Cent Ans qui débute en 1337.

1345  Le roi Philippe VI passe à Bondy et Livry après la défaite de Crécy et donne le fief du Brichet à l'abbé de Livry, à condition qu'il rende hommage au seigneur de Livry. A partir de cette décision, les créations de fiefs et d'arrières fiefs vont se multiplier à partir, croit-on, du fief de Philippe de Saint-Paul apparu en 1208.
1348 La maladrerie de la Madeleine lès Bondy était en ruine lors de l'épidémie de peste qui frappe la région. Elle relevait de l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés mais bénéficiait du soutien financier de l'abbaye Saint-Antoine des Champs et de la cure de Bondy.
1363 A partir de cette date, le duc de Bourgogne Philippe le Hardi transitera une vingtaine de fois à Bondy où y séjournera avant sa mort en 1404.
1383  Création de la Prévôté de Paris et d'Île de France, structure administrative et judiciaire dont le ressort s'étend sur Paris et les 3 départements actuels de la petite couronne. Bondy relève dorénavant du bailliage de Livry, prévôté du Brichet. Toutefois, les abbayes Hautes-Justicières de Saint-Martin et d'Argenteuil conservent leurs droits de justice seigneuriales. 
1414  Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Les premiers sont représentés à Bondy par Pierre de l'Esclat, qui tient le fief du même nom, les seconds par Nicolas de Manteville qui a acquis pour 3 écus d'or partie du fief du Brichet appartenant aux religieux de Livry et Pierre Bouchard, seigneur du fief Hugo et héraut d'arme en 1433 du Duc de Bedford, régent de France au titre de l'occupant anglais. 
Les  belligérants campent à Vincennes et font régner l'insécurité, ce qui amène les paysans à abandonner les cultures.
1421 L'anglophile Hugues Rapiout,  président du Conseil des Requêtes, prévôt des marchands de Paris et vassal de la maison de Dreux devient seigneur de Livry en l'Aulnoye. Disparition de la maison de Chambly de la région. 
1436  Paris est libéré de l'occupation anglaise. L'abbaye de Livry récupère une partie des terres aliénées du Brichet en utilisant la procédure de saisie féodale autorisée en 1437 par le roi Charles VII pour les terres abandonnées ou en déshérence. Le calme revient difficilement et la reprise agricole se fera  attendre jusqu'en 1460,  faute d'argent et de bras. 
1446 L'ancienne noblesse ( de Garlande, de Chambly et de Grandpré ) qui possédait des terres inféodées à Bondy a été remplacée par des proches du roi Charles VII ;

1) Antoine de Chabannes, comte de Dammartin devient seigneur des châtellenies, baronnies et seigneuries de Livry en l'Aulnoye, Coubron et Villemomble (Seine Saint-Denis), Assy en Multien et Montepilloy (Oise) et Tours sur Marne (Marne).En sa qualité de seigneur suzerain de Livry, c'est lui qui perçoit dorénavant le 1/3 des dîmes des terres fieffées de Bondy.

2) Jean Bureau, maître-artilleur du roi devient en 1445 par sa femme seigneur de Noisy le Sec et des terres du Colombier à Bondy.

3) Gaspard Bureau son frère reçoit en 1446 partie de la seigneurie de Villemomble qu'il complétera en 1470.Ces 3 seigneurs tiennent les fiefs de Bondy relevant de leur seigneurie respective.

1500  La renaissance agricole est en plein essor. L'officier du roi Simon Sanguin, nouveau seigneur de Livry en l'Aulnoye et de Beaumarchais ( 77) obtient le droit de rédiger le censier de ses terres et d'aménager les propriétés qu'il détient. A Bondy, les terres qui relèvent de sa mouvance féodale sont  les fiefs Hugo (1348) et de l'Oiselet (1380) et il a droit de justice sur le fief du Brichet
1525 Le sud de Bondy relevant des seigneurs de Merlan et de Livry est exploité à partir des fermes du "vieux-châteaux" à Bondy, de" Saint-Maur" à Noisy le sec et du "Colombier" à la Garenne de Villemomble, auxquels s'ajoute les  fiefs des Cluzeaux et de l'Oiselet. Ce dernier sera divisé pour former l'arrière-fief du Mainguy. 
La bourgeoisie parisienne a pris  le contrôle de ces terres avec l'avocat au Parlement Jean Laultier et le financier lucquois Jean Spifame. Ils sont membres de l'oligarchie financière gravitant autour du  " surintendant des finances " Georges de Beaunes de Semblançay qui sera pendu pour prévarication en 1527. 
1537 

Le roi François 1er commence à vendre les propriétés religieuses afin de lutter contre l'Empire de Charles Quint et la progression du protestantisme. La vente concerne les terres de ;

Saint-Maur des Fossés (1537), l'abbaye de Tiron (1540) , une partie des terres de Saint-Martin qui ne conserve que sa réserve seigneuriale (1563) ainsi que la seigneurie de Merlan ( 1577). Seule l'abbaye séculière de Livry conserve ses biens dont ceux de Bondy comprenant le fief de la Main-Ferme, la terre avec la ferme du Brichet et partie de l'Oiselet ainsi que le fief Mondieu.

1550 Le gouverneur de Montmédy Clément de Raison, capitaine des gendarmes du roi,  fait l'acquisition - ou reçoit du roi -  les fiefs de l'Oiselet, Hugo et Saint-Christ. Il est déjà  seigneur de Montsaigle, écart de Villeparisis, à ce titre vassal de l'évêque de Paris et a droit au titre de  Monsieur de Bondy au nom du roi.  C'est sous ce surnom que son arrière-petit-fils François Urbain de Raison sera tué en octobre 1702 lors d'une charge à la tête du régiment de Saint-Pouange formé par Colbert.
La famille de Raison possédait le moulin de Bondy, la ferme du "Vieux-château", plusieurs maisons et divers fiefs mouvants du seigneur de Livry et sera présente dans la localité jusqu'aux environs de 1730.
La stèle de Clément de Raison mort en 1556 est encore dans l'église Saint-Pierre, à gauche de la porte d'entrée.
1563  Vente de la seigneurie de Bondy de Saint-Martin des Champs à l'avocat au Parlement Philibert Regnard, qui  ne la conservera que peu de temps. A son décès, la propriété sera partagée entre son gendre Jacques de Baugy, déjà seigneur de Leudeville et Malicorne ( Essonne) qui recevra 5/6 des biens et 1/6 à Jean Gouillard, marchand de Noisy le sec,  son autre gendre. 

 
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Du XVII ème au XVIII ème siècle
1615  Création d'un relais de la poste aux chevaux sur la route d'Allemagne. Il est édifié à l'entrée du village, à droite en venant de Paris, à proximité de l'hôtel du Dauphin.. Son premier maître de poste est le « chevaucheur » du roi Henri Troussevache.
1651 Jacques Bordier , seigneur du Raincy depuis 1633, conseiller du roi Louis XIII et ancien intendant des Finances de la reine Anne d'Autriche acquiert l'ancienne seigneurie de Saint-Martin des Champs. Le vendeur est Roland Landois, secrétaire du roi et héritiers de Philibert Regnard. Le nouveau seigneur fait construire un château d'apparat sur son domaine du Raincy dont une partie du parc englobe des terres avoisinantes de Bondy. 
A son décès en 1660, ses biens reviennent à son fils cadet Hilaire Bordier mari de Denise de Heeres, dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche.
1663  Le château du Raincy est vendu à la princesse Anne de Gonzague de Clèves avec à Bondy la ferme et les terres du Brichet. Héritière en partie du duché de Nevers, elle avait joué un rôle notable lors de la Fronde contre le roi et était proche du grand Condé.
Après la mort d'Anne de Bavière en 1684, ses biens  du Raincy et de Bondy reviendront à sa fille Anne, épouse du duc de Condé Henri Jules de Bourbon, fils du Grand Condé. Ils seront divisés en deux parties ; d'un côté l'ancienne seigneurie de Bondy avec  la ferme des moines et de l'autre le domaine du Raincy qui sera vendu en 1694 à Louis Sanguin, marquis de Livry depuis 1688. 
1690  Le secrétaire d'État aux Finances Claude Triboulleau acquiert la seigneurie de Bondy et toutes les terres disponibles afin de construire un château à l'entrée du village. A la même époque, le fief de l'Oiselet est démembré pour former les arrières-fiefs de Raison et du Mainguy et le fief des Cluzeaux érigé en 1652 change de main. Il appartient à Louis de Hautdesens, un financier poitevin.
1702 Les travaux du châteaux de Bondy débutés en 1695 sont  terminés en 1702. Les aménagements extérieurs dureront jusqu'en 1710 car il faut modifier le tracé de la route de Paris à Meaux.
1722  L'abbaye Saint-Martin des Champs est poursuivie en justice pour faillite. Sa ferme et ses terres de Bondy, dont 200 arpents de forêts sont saisis. Il y aura transaction et les religieux garderont la ferme afin d'y regrouper les religieux et convers des autres fermes saisies (dont Belleville et Pantin) Ils resteront jusqu'à la Révolution. La ferme et ses terres sera vendue au titre des Biens Nationaux.
1729 Au décès sans postérité de Philippe Triboulleau, seigneur châtelain de Bondy, ses biens reviennent  à ses deux  beaux-frères : 
1) Pierre Guichon, trésorier général des fortifications et seigneur de Rosière. 

2)Mathieu Pinsonneau, seigneur de Granville, Intendant de Police, Justice et Finances d'Île de France avant de devenir chancelier, garde des sceaux et surintendant des finances du duc d'Orléans et trésorier de l'ordre royal de Saint Louis. Sa fille Pétronille Françoise Pinsonneau, épouse du breton Louis Bidé de la Grandville lui succédera.
Ces personnes ne résiderons pas au château de Bondy qui sera mis en location.

1750  Le conseiller et secrétaire du roi Robert Jean Baptiste Taillepied, seigneur de la Garenne à Villemomble acquiert la seigneurie et le château de Bondy. Ces biens  reviendront à son fils Baptiste Marie Déodat, receveur des finances d'Auch, ami du libéral Philippe Joseph d'Orléans. Le seigneur de Bondy renoncera à ses titres de noblesse et cédera ses propriétés en 1788 à l'ancien receveur des Finances du roi Joseph Duruey, fils du marquis de Torcy.
1789 Par décret du 2 novembre 1789, l'Assemblée Nationale procède à la saisie des biens religieux, puis de ceux des nobles ou exilés.C'est la fin définitive de l'ancien régime et de ses privilèges.
1792 
Joseph Duruey revend le château de Bondy à la marquise de Crussol d'Amboise dont la famille s'exila  sous le régime de Terreur institué en 1793. Seule resta en place Madame de Crussol qui sera guillotinée à l'âge de 64 ans le 10 mai 1794, suivie par Joseph Duruey accusé par Fouquier-Tinville d'avoir été banquier du roi.
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