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Jacques Constantin le cadet, dernier
seigneur de Merlan et de Bondoufle
Oncle et tuteur d’Élisabeth Chevalier
épouse de Claude Picques citée ci-dessus, Jacques Chevalier était né
vers 1584, vraisemblablement à Paris où son père était alors
marguillier comptable de la paroisse Saint-Côme.
D'abord lieutenant au grenier à sel de
Fère-en-Tardennois (Aisne) office acquit par provision de son père, il
devint avocat et se maria le 12 juillet 1627 avec Madeleine, fille du
contrôleur à la Chambre des Comptes André Frequant et Denise Delassus.
Petite-fille du drapier Guillaume Frequant, alias Fricaut) elle aurait
été jadis apparentée à l'évêque Pierre Danès et avait été mariée en
première noce avec l'écuyer Jean de Bois Giron (non identifié) .
Lors de son contrat de mariage avec Jacques
Chevalier, la mariée apporta à la communauté la somme de 12.000 Livres
qui lui reviendrait en cas de dissolution du mariage.
Cette somme, mentionnée dans l'inventaire
au décès de son époux rédigé par Nicolas Dutertre, notaire au Châtelet
) précise « que la dame Fréquant avait prétée à la communauté
cette somme à titre de rentes et meubles à François de Mornay, sur
laquelle avait été remboursée 4.000 Livres.
Il se pourrait qu'il s'agisse de François
de Mornay, fils de Nicolas et de Suzanne d'Achy, qui avait épousé le 26
août 1629 Renée d'Amerval.
Jacques Chevalier fut seigneur en partie de
Bondoufle et de Merlan après sa mère décédé en 1632 mais ne semble pas
avoir eu d'enfants. Avant son décès en 1645, Jacques transmis sa part
d'héritage à sa nièce Élisabeth Chevalier, fille de son frère
Constantin et
Madeleine Fréquant.
Avec lui se terminait la présence de la
famille Chevalier à Bondoufle et Noisy-le-Sec qui furent vendues
respectivement :
1) Bondoufle après le décès de Jacques
Chevalier, survenu en 1645. L'acquéreur fut Alexandre1 de Faucon, fils
de Claude et d’Étiennette Hurault de Montmagny, premier président de
Bretagne en 1587 et 1592, puis premier Président à la cour et parlement
de Normandie resté fidèle au roi Henri III pendant les troubles de la
Ligue. Il était seigneur de Ris (Ris-Orangis),
Melly, La Borde Mareuil et Charleval. Président au Grand Conseil du roi
en 1608, charge qu'il résigna en 1626 en faveur de son frère cadet
Charles Faucon avant de mourir sans alliance en 1628 à l'âge de 64 ans.
Auparavant il avait transmis Bondoufle à son frère Charles, seigneur de
Bouville et Blanquefort, maître d'hôtel de la reine-mère.
2) Noisy-le-sec après le décès de Claude
Poyer, second du nom, fils d'Anne Chevalier et petite- fille de
Constantin et Catherine Dumont. La vente d'héritage eut lieu à
Noisy-le-Sec le 20 mars 1680 au bénéfice de Jacques Picques qui suit.
Le tableau
suivant résume la situation de la famille Chevalier qui aura tenue
pendant quatre générations le destin de la discrète seigneurie de
Merlan
où vécurent mes ancêtres paternels.
La dernière famille des
seigneurs de
Merlan
Il s'agit de celle de Jacques Picques,
conseiller du roi en sa cour des Aides ,qui acquit la seigneurie à son
retour de mission en Suède, alors alliée de notre pays pendant la
guerre de Scanie (1675-1679) contre le Danemark , allié des Provinces
Unie (Hollande) et à l’électorat de Brandebourg. Il était l'époux de
Marie Geneviève
Lemoyne, qui lui donnera cinq enfants, dont Jacques Picques, époux de
Marie Marguerite Huterel (aussi Huterelle) qui lui succédera comme
seigneur de Merlan.
Ce couple eut également cinq enfants dont
Charles Julien Olivier, domicilié à Provins (Seine-et-Marne) qui fut le
dernier seigneur de Merlan avant les saisies révolutionnaires de 1789.
Il était alors depuis 1784 maréchal de camp et avait été lieutenant
d'artillerie au régiment de La Fère, ville dont avait été lieutenant au
grenier à sel Jacques Chevalier évoqué ci-dessous.
Ainsi se termine le résumé sur la discrète
seigneurie de Merlan, tenue en main pendant un siècle, de 1577 à 1680,
par la famille Chevalier, sans que l'on puisse affirmer pour le moment,
qu'elle se rattachait à celle du couple Etienne Chevalier et Catherine
Budé marié en 1444.
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