Initiateur du projet d'occuper l'Egypte, le
général
Bonaparte, commandant en chef de
l'expédition, choisi personnellement les
unités,
notamment
les demi-brigades
d'infanterie qui venaient d'Italie et avaient servi sous ses ordres.
C'est ainsi qu'il fixa son choix sur la 1ère
compagnie du 2er bataillon de pontonniers dont
il avait apprécié la valeur lors de la
première campagne d'Italie de 1796.
Mais ironie du sort, nul n'a cité ces pontonniers, pourtant
présents comme nous
en avons la preuve dans la liste des unités composant les
forces
terrestres de
l'armée d'Orient selon l'ouvrage " Historique des
régiments ( page 423 ) dont la composition était
la
suivante:
Commandant
en chef: Général Napoléon Bonaparte
Chef d'état-major : Général
Louis-Alexandre Berthier
Effectif: 45 000 dont 33 000 en Égypte répartis
en 47 bataillons et 20
escadrons plus une compagnie
des guides à pieds et à cheval forte
de 500 hommes
Division
Reynier Commandant: Général Jean-Louis Reynier Généraux de brigade Damas et Verdier Effectif: 3 450 hommes Composée des régiments suivants: 9e demi-brigade d'infanterie de ligne : 3 bataillons pour 1 620 hommes 85e demi-brigade d'infanterie de ligne : 3 bataillons pour 1 840 hommes Légion maltaise: 2 bataillons |
Division
Kleber Commandant: Général Jean-Baptiste Kléber Généraux de brigade Lannes et Lanusse Effectif: 4 900 hommes Composée des régiments suivants: 2e demi-brigade d'infanterie légère : 3 bataillons pour 1 450 hommes 25e demi-brigade d'infanterie de ligne : 3 bataillons pour 1 650 hommes 75e demi-brigade d'infanterie de ligne : 3 bataillons pour 1 800 hommes |
Division
Menou Commandant: Général Jacques-Francois Menou Effectif: 5 200 hommes Composée des régiments suivants: 22e demi-brigade d'infanterie légère : 3 bataillons pour 1 100 hommes 13e demi-brigade d'infanterie de ligne : 3 bataillons pour 2 500 hommes 69e demi-brigade d'infanterie de ligne : 3 bataillons pour 1 600 hommes |
Division
de réserve Commandant: Général Louis André Bon Généraux de brigade Rampon et Murat Effectif: 4 700 hommes Composée des régiments suivants: 4e demi-brigade d'infanterie légère : 2 bataillons pour 1 100 hommes 18e demi-brigade d'infanterie de ligne : 3 bataillons pour 1 650 hommes 32e demi-brigade d'infanterie de ligne : 3 bataillons pour 1 950 hommes |
Division
de cavalerie (sans chevaux) Commandant: Général Alexandre Dumas Généraux de brigade Leclerc et Zayonczek Effectif: 3 050 hommes Composée des régiments suivants: 7e régiment bis de hussards: 3 escadrons pour 630 hommes 22e régiment de chasseurs à cheval : 3 escadrons pour 280 hommes 3e régiment de dragons : 2 escadrons pour 390 hommes 14e régiment de dragons : 3 escadrons pour 640 hommes 15e régiment de dragons : 2 escadrons pour 230 hommes 18e régiment de dragons : 4 escadrons pour 330 hommes 20e régiment de dragons : 3 escadrons pour 530 hommes |
Division
d'Artillerie 171 pièces d'artilleries dont: Effectif: Commandant du génie: Général Maximilien Caffarelli du Falga Effectif: 1 200 hommes ainsi répartis: 775 sapeurs, 190 mineurs, 165 ouvriers, 25 aérostiers |
Troupes en garnisons hors d'Egypte Garnisons en Corse: 3 600 hommes des unités suivantes: 3
bataillons de 2 500 hommes Division Chabot: 4 000 hommes des unités suivantes: 6e demi-brigade d'infanterie de ligne: 3 bataillons pour 1 000 hommes 79e demi-brigade d'infanterie de ligne: 3 bataillons pour 3 000 hommes |
Garnison
à Malte 4 000 hommes 2 bataillons pour 1 050 hommes 1 bataillon pour 550 hommes Éléments divers tirés des 6e et 41e demi-brigade d'infanterie de ligne ainsi que de la 23e demi-brigade d'infanterie légère: 1 200 hommes. |
On peut
constater que nul n'a cité les pontonniers dans cette longue
liste. En fait,
ces pontonniers relevaient de l'artillerie et appartenaient
à la 1ère
compagnie du 2 ème bataillon de pontonniers venue d'Italie.
Cette unité étaient aux ordres du
général Antoine François Andreossy,
hydrographe de
formation, directeur des équipages de pont de
l'armée d'Italie et du chef de
bataillon de pontonniers Louis Tirlet.
Cette compagnie était forte de 75 hommes, sous-officiers,
ouvriers et
pontonniers confondus, commandés par des officiers
aguerris.
Ces derniers étaient le capitaine Charles
François Leclerc, un ancien du 4 ème bataillon
Fédérés
de Paris et le lieutenant François Louis Bouchu, un
bourguignon qui gagnera ses galons de
capitaine en Egypte. Les autres lieutenants étaient le
suisse Jean Louis Mathieu, le parisien Toussaint Bricon, ancien
sergent-major
des ouvriers d'artillerie et enfin Jean Lamy un autre
bourguignon, ancien fantassin du
siège de Toulon en 1793.
Transportée par la flotte
française de Méditerranée
commandée
par le vice-amiral BRUEYS, le gros de l'armée parti de
Toulon, avec les navires
de guerre mais aussi des ports d'Ajaccio, Gênes et Rome pour
les unités venues
d'Italie. Une partie de l'armée fera escale le 11 juin
à l'île de Malte qui
servit de base arrière, puis les premiers
éléments débarquent le 1er juillet
à
proximité d'Alexandrie près du lac Muryat
(Maréotis) à l'ouest du Caire, dont
le port et la ville sont pris le lendemain le 2 juillet 1798.
L'unité de pontonniers étaient parties
de Gêne
(Italie), et non de
Toulon, à bord de l'un des 73 bateaux de transport
aux
ordres du général Baraguey d'Hilliers.
C'était la
première
fois qu'une compagnie de pontonniers participaient à une
telle
opération
maritime. Ses hommes portaient l'uniforme de l'infanterie
en vigueur jusqu'en 1804, avec son chapeau caractéristique.
Ils arrivèrent à Alexandrie (Egypte) le
2 juillet 1798 et furent aussitôt
chargés de débarquer les chevaux
amenés par bateaux. L'opération ne dura qu'une
journée, ces chevaux étant en nombre
réduits et strictement réservés
à l'artillerie
car la cavalerie et les autres corps devaient se fournir sur place.
Puis la compagnie pris la direction du Caire (Al Qahira) avec les
unités du 4
ème régiment d'artillerie, en longeant le bord du
Nil, évitant ainsi de passer
par le désert et Chebreis où les premiers combats
d'avant-garde eurent lieux le
13 juillet contre les Mameluks.
Lors de la célèbre bataille dite des Pyramides contre l'armée des Mamelouks qui se déroula le 22 juillet 1798, les pontonniers se trouvent avec le parc d'artillerie de siège et en arrière du gros des troupes françaises remontant le Nil en direction du Caire. L'ennemi était retranché sur la rive droite, à hauteur du village d'Embabeh, son dispositif défensif étant formé par une flottille armée qui couvrait le fleuve. Après une période d'observation, leur cavalerie charge les troupes françaises formées en carré avec l'artillerie divisionnaire au centre. Malgré plusieurs charges, les cavaliers sont repoussés après avoir subit de lourdes pertes. Nos troupes vont alors attaquer les retranchements ennemis et en prennent le contrôle après que l'infanterie at fuit en déroute.
Après
cette première victoire, le général en
chef Napoléon Bonaparte installe le 23 juillet
1798 son Quartier Général dans la capitale
égyptienne du Caire.
Sur son ordre, les pontonniers lançent un grand pont de
bateaux permanent dans
le vieux Caire, devant l’hôpital militaire
d’Ibrahim Bey. Pour cela, ils durent
réquistionner des bateaux locaux car, malgré
l'ordre de Bonaparte du 26 mars
1798 demandant la construction de 30 pontons légers pour
l'armée d'Orient, les
pontonniers ne disposaient d'aucun matériel
spécialisé. Avec ce nouveau pont,
les troupes pouvaient passer d’une rive à
l’autre du Nil sans être transportées
dans des embarcations. Pendant la quinzaine de jours que dura la
construction,
les pontonniers tenaient garnison dans l'Arsenal du Caire, avec les
quelques
170 pièces d'artillerie amenées de France.
Mais le 1er août 1798, la flotte française qui était au mouillage dans le port d'Aboukir est attaquée puis détruite par la flotte anglaise de l’amiral Nelson. Ainsi le corps expéditionnaire est isolé de la France et ne peut compter sur l’envoi de renfort pour les opérations militaires en préparation.
C’est
dans ce cadre que le 20 septembre 1798, le commandant en chef Bonaparte
demande
au général d’artillerie Dommartin de
faire construire des ponts mobiles et
pliants d’une portée de 8 à 10
mètres afin de traverser les nombreux canaux de
la région. Devant être transportés par
2 dromadaires, ces ponts devaient servir
à l’artillerie divisionnaire
(références Correspondance militaire de
Napoléon ,
tome 2, année 1876, dépôt de la
Guerre). Mais il ne semble pas que cette
instruction ait été suivie d’effets
positifs car personne ne parle de ces ponts
dans les différentes opérations militaires qui
vont se dérouler. Par la suite,
tous les corps utilisèrent les dromadaires pour le transport
des matériels et
des blessés puis fut créé le 9 janvier
1799 un régiment de dromadaires à 2
escadrons qui rendront de grands services lors des
opérations suivantes. A
cette époque, l'armée avait modifié
ses uniformes afin de les adapter au
climat, les pontonniers gardant leur uniforme bleu
foncé.
L'activité principale des pontonniers étant de construire des ponts pour l'artillerie, la compagnie stationnait la plupart du temps avec la grosse artillerie du parc de siège. Néanmoins, une escouade participait à la demande aux convois de ravitaillement sur le Nil et, sur demande du commandement, à des opérations de reconnaissance. C'est ainsi que le général Andreossy et le chef de bataillon de pontonniers Louis Tirlet, avec une centaine d’hommes, partirent de Damiette le 3 octobre à bord d’une flotille armée et rentrèrent le 28 du même mois. Cette opération visait à reconnaître le lac Menzaleh et la ville de Peluse, aux limites orientales du delta du Nil, de nos jours embouchure du canal de Suez.L'opération préparait la conquête de la Syrie qui se déroulera à partir du mois de février 1799.
Au mois
d'août 1798, une partie des pontonniers, probablement une
demi compagnie,
commandée par le capitaine Charles Louis Leclerc, participa
à l'opération menée
par le général Desaix dans la région
désertique du Fayoum, au sud-ouest de
Caire. Il s'agissait de disperser une troupe mobile d'ennemis conduite
par un
certain Mourad Bey en remontant le cours du Nil avec 4000 hommes, dont
une
flottille armée.
Après trois combats qui eurent lieux les 1er, 5 et 9 octobre
1799, à Samhoud et
Sédiman, l'ennemi quitta la région du Fayoum pour
descendre plus au sud. Desaix
poursuivi l'ennemie.
Plusieurs combats auront lieu les 3 janvier 1799 devant Saouaqui puis
à Tahtah,
puis encore le 22 janvier 1799 à Samhoud et enfin le 11
février à Redecieh. A
chaque fois, l'ennemi se retirait et il était difficile au
gros de l'armée de
suivre sa flotille sur le Nil. C'est ainsi que le 3 mars 1799 ,
l'ennemi monta
une embuscade devant le village de Benout où la flottille
sera anéantie, malgré
la présence d'une canonnière. La plupart des 500
soldats français seront tués.
Combien de pontonniers parmi ceux-ci, nous l'ignorons.
Ils seront vengés le 8 mars à Keneh par le
général Belliard venu appuyer
Desaix. Tous deux poursuivirent la remontée du Nil sur plus
de 900 kilomètres,
jusqu’à Assouan où le 12 août
1799 ils dispersèrent une armée de mameluks.
Pendant ce temps, une campagne plus importante se préparait
sous la conduite de
Bonaparte.
Au mois de février 1799, le général en
chef regroupe une armée de quelques
14.000 hommes et marche vers la Syrie par la route
côtière d’El Arich, dans le
Sinaï afin de contrer les troupes turques qui descendent de
Damas.
A cette occasion, la compagnie de pontonniers, alors forte de 47
hommes, sera
complétée par un détachement de 25
marins et 14 artistes de marine. Ils étaient
avec le parc d'artillerie et l'artillerie divisionnaire car les canons
de
sièges avaient été
embarqués à bord de navires. Ces pontonniers ne
participèrent pas directement à
l’affaire d’El Arich où l'avant-garde du
général Reynier enlève un camp de
Mameluks dans la nuit du 14 au 15 février.
Mais le fort d'EI Arich résiste et capitulera seulement le
20 février.
Le lendemain, la division du général
Kléber entame le siège de Gaza en
Palestine et prend la ville le 24 février (ou le 3 mars 1799
selon les
sources). L'armée poursuit sa route vers Jaffa où
les pontonniers doivent
lancer deux ponts pour amener l'artillerie du
général Dommartin à portée
de
tirs. La ville est prise après plusieurs assauts et les
troupes progressent
jusqu'à la ville d'Haïfa abandonnée par
l'ennemi qu'ils occupent le 17 mars.
L'avant-garde
de l'armée arrive le 18 mars à
proximité des fortifications mais la rivière
Keisoun entrave la progression de l'artillerie. Aussi les pontonniers
travaillèrent toute la nuit du 18 pour lancer deux ponts qui
permettent le
passage des canons ( une caronade de 32, 4 pièces de 12, une
trentaine de 4 et
huit obusiers). Ces canons devaient suppléer à
l'absence de l’artillerie de
siège transportées par
bateaux coulés par la flotte anglaise.
C'était peu
pour détruite les épaisses murailles.
Aussi, sur ordre de Bonaparte, cinq pontonniers volontaires
allèrent à la nage
s’emparer d’une chaloupe anglaise armée
d'un obusier et qui mouillait dans la
rade sous protection des canons de la forteresse turque.
Après une première
tentative de nuit avortée, les nageurs parvirent, de jour,
à s’emparer de la
chaloupe mais ne purent la ramener à terre. Ils se
résignèrent à démonter
l'obusier et à le jeter à la mer, ramenant comme
preuves de leur réussite les
boulons qui arrimaient le canon à l'embarcation.
L’opération fut exécutée par
le fourrier Paul Davezac qui y gagnera ses galons de sergent et finira
capitaine d’artillerie.
Pendant ce temps se déroulait le 16 avril la bataille dite
du Mont-Thabor mais
les pontonniers ne semblent pas y avoir participé. En
définitive et après huit
assauts, la garnison de Saint-Jean d’Acre
résistera aux troupes françaises
qui se retirèrent le 21 mail 1799 et
retournèrent vers leur base de
départ. Sur le chemin du retour, elles vainquirent
les troupes ottomanes
lors de la bataille terrestre d'Aboukir (25 juillet 1799)
Ce fut l'une des dernières victoires
françaises.
La
situation militaire en Europe s'était
détériorée dans le courant de
l'année
1799 sous la pression des coalisés et des russes qui
repoussaient nos troupes
en Italie.
Avec l’aval du Directoire, Bonaparte quitta l'Egypte le 9 août 1799 pour rentrer en métropole. Il confia le commandement au général Kléber. Ce départ du futur Empereur souleva la polémique et les quolibets des Anglais.
Il arrivera à Fréjus le 8 octobre 1799 et pris la situation militaire en main afin de reconquérir l’Italie.
Malgré le départ de Bonaparte, les opérations militaires continuaient en Egypte dans ne ambiance morose. Puis le nouveau commandant en chef, le général Kléber entama des négociations avec le général anglais Sidney Smith pour rapatrier son armée en France. Ce fut la convention d'El Arisch signée le 28 janvier 1800. Mis en confiance, le général Kléber commença à abandonner les places fortes de Katieh, Salhéyeh, Bilbeis et Suez pour regrouper ses forces dans les ports de la côte. Mais le gouvernement refuse cet accord, les délais et en attendant que cette décision parvienne en Egypte, les troupes ottomanes ont avancées et se sont établies aux abords d'Héliopolis.
Installé à El Khânka, les troupes ennemies sont attaquées par le général Reynier qui remporte une grande victoire malgré une infériorité numérique importante. Mais un corps turc avait fait mouvement avant la bataille et entré dans le Caire où la ville s’était soulevée contre l’occupation française. Il faudra donc réinvestir la capitale égyptienne dont la reprise durera du 22 mars au 27 avril et fut brutale. Pendant cette période, on ignore quelle fut la participation des pontonniers aux combats. Mais le 14 juin 1800, le général Kléber est assassiné par un rebelle égyptien et le commandement de l'expédition revient au général Menou, malgré quelques réserves de ses pairs.
Depuis le départ de Napoléon et
l’assassinat du général
Kléber, le moral n’est
pas au beau fixe dans l'armée d'Orient. C’est dans
cet état d’esprit qu’une
armée anglaise commandée par le
général Abercrombie débarque devant
Aboukir.
Les Anglais prennent le 8 mars 1801 le fort d'Aboukir vainement
défendu par le
général Friand, tandis que
l’armée turque avance vers Alexandrie.
L’armée
française se réunit devant cette ville le 20
mars. Les combats auront lieu le
21 mars et seront gagnés par les Anglais. Les troupes
françaises se retranchent
alors dans la ville assiégée. Le siège
durera du 21 mars au 31 août 1801
capitulent. Parmi les unités qui avaient
participées à la défense de la ville
se trouvaient ce qui restait de la compagnie des pontonniers
d’Orient.
De son côté, le général
Belliard bloqué au Caire par l’ennemi va
négocier le 27
mai avec le général anglais un traité
d'évacuation de ses hommes.
Enfin, le général Menou, commandant en chef après Kléber, retranché à Alexandrie capitulera le 31 août 1801 après un siège qui fit de lourdes pertes. Aux termes de négociations franco-anglaise, le corps expéditionnaire retrouvera la France à bord des vaisseaux anglais et turcs, avec ses drapeaux et ses armes. Les retours débuteront à partir du port de Damiette le 1er mars 1801 et s’échelonneront jusqu’au mois d’octobre Ainsi rentreront environ 26.690 hommes rentrèrent à bord des navires de l'ennemi.
Le retour des pontonniers
La compagnie des pontonniers d'Orient revint en France à la
fin du mois
d'Octobre 1801. Ses pontonniers et sous-officiers furent
versés à la 8 ème
compagnie du 1er bataillon de
Les
survivants de la compagnie de pontonniers d’Orient,
appellation qui figure sur
le registre du 1er bataillon de Pontonniers conservé aux
archives militaires
(25Yc 223) furent rapatriés au mois d'octobre et
débarquèrent au mois de
décembre 1801.
Ils étaient au nombre de 27, sous officiers et pontonniers
confondus et furent
affecté à la 8 ème compagnie du 1er
bataillon ( registre à la date du 1er
pluviose an 10 ( 22 septembre 1802).
Cette compagnie
fut intégrée dans l'armée des Grisons
qui se trouvait avec le général Macdonald
et descendait vers Gênes venant des Alpes italiennes,
après l’armistice de
Trévise signée le 15 janvier 1801.
C'est ainsi que la 8ème compagnie et ses trois
officiers, retrouva la
1ère compagnie du 1er bataillon affectée
à l'armée des Grisons. Le quatrième,
le capitaine Bouchu fut chargé du commandement du
1er bataillon de
pontonniers, étape qui lui permettra d'être promu
ultérieusement général
d'artillerie.
Les pontonniers d'Orient affectés à la 8
ème compagnie du 1er bataillon
campagne d'Egypte débutée le 28 octobre 1797 (1er
germinal an 6 ). Ils
revinrent en France le 13 décembre 1801 (22 brumaire an 10)
- sergent major BRICOU Toussaint, né le 8 septembre 1771
à Paris
- sergent DAVEZAC Paul, né le 10 décembre 1779
à Tournon-en Agenais,
Lot-et-Garonne ( 47)
- sergent MONCEAU Pierre né le 13 décembre 1761
à Lyon, Rhône, (69)
- sergent RIVET Jean Baptiste, né le 15
décembre 1774 à Nantes Maurest,
Loire-Atlantique (44)
- sergent TESNIER Jean né le 27
décembre 1775 à Tours, Indre-et-Loire (37)
- caporal CAMPET François, né le 26 mars 1778
à Rochefort-sur-Neron ,
Charente-Maritime (17)
- caporal MORILLON, François né le 14 juillet
1775 à Nantes, Loire-Atlantique
(44)
- caporal ROBBE (ROBLE) Nicolas, né le 2 mai 1773
à Braisne, Aisne (2)
- pontonnier AILIER dit ELIEGE Joseph Martin né le 31
août 1780 à Lectoure, Gers
( 32)
- pontonnier AUDIBERT Antoine, né le 19 août 1777
à Alès , Gard (30)
- pontonnier BARRAS,Pierre, né en 1778 à Vitry,
Saône-et-Loire (71)
- pontonnier BASSET Jean, né en 1775 à Latresne
-Gironde (33)
- pontonnier BAUDRY Charles, né en avril 1778 à
Beaulieu, Vendée (85)
- pontonnier DUPUIT Antoine, né le 23 octobre 1777
à Valence, Lot-et-Garonne
(47)
- pontonnier FIER Mathieu, né en février 1780
à Lyon, Rhône (69)
- pontonnier FOUCHARD Pierre, né en 1779 à
Camroux, Manche (50)
- pontonnier GONDOLFE Auguste, né le 4 octobre 1781
à Cogolin , Var (83)
- pontonnier GUITARD Noel, né le 20 août 1772
à Le Vigen, Haute-Vienne (87)
- pontonnier LAMBERT Jacques ,né en 1778 à
Charron, Charente-Maritime (17)
- pontonnier LUC Baltazar, né à Marseille,
Bouche-du-Rhône (13), date omise
- pontonnier MEUNIER Honor, né en 1778 à
Fréjus, Var, 83
- ouvrier MEUNIER (MONIER) Guillaume,
né le 17 avril 1774 à
Sucheil, Luce Loire-Atlantique (44)
- pontonnier MILLIET André, né le 29 juillet 1777
à Avignon, Vaucluse (84)
- pontonnier PERODOT Philibert, né en 1776 à
Noirmoutier-en-Ile, Vendée (85)
- pontonnier QUEBRET François, né le 14 mai 1778
à Bordeaux, Gironde (33)
- pontonnier RENAUD (REYNAUD) Jean Baptiste, né le 9
août 1777 à La
Roquebrussane, Var (83)
- pontonnier RIVE Antoine, né à Legans en Suisse
(date omise)
- pontonnier ROCHE Pierre, né en octobre 1772 au
Puy-en-Velay, Haute-Loire (43)
- pontonnier ROYER Jean, né en 1775 à Rousseus,
Charente-Maritime (17)
Ils
étaient 29 sur les 75 partis de Gênes.
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