Les fiefs de Bondy étaient inféodé aux  seigneurs des châtellenies implantés sur l'actuel département de Seine Saint-Denis ou à certains établissements religieux possédant droit de justice. Ces fiefs, terres nobles à l''origine par opposition à la cenive roturière, étaient tenus par des vassaux direct (dits seigneur en partie ) ou par des abbayes, cas des fiefs dits "de main-morte" car ils appartenaient à des personnes morales.
D'autre part et bien que la dîme ait été créée au bénéfice de l'Eglise et de ses paroisses, les deux principaux châtelains intervenant dans l'histoire de Bondy percevaient une part des dîmes levées sur Bondy, à savoir;

1) Le comte de Dammartin fondateur de l'abbaye bénédictine de Saint-Leu d'Esserent (77) dédiée à Saint Martin, détenteur du tiers de la dîme de la paroisse de Bondy, levée sur le nord de la localité, de Nonneville (embryon d' Aulnay lès Bondy) et de Groslay, écart de partie de Blanc-Mesnil). Il fera donation de ces terres et de sa part de dîme en 1078 au bénéfice de l''abbé de Cluny.

2) le seigneur de Livry, fondateur de la chapelle de son château puis de l'abbaye augustine Notre Dame de Livry, tenait un autre tiers de la dime levée sur la partie forestière située à l'est de Bondy - de nos jours sur la commune de Pavillons sous Bois - et sur le fief de la Main-Ferme. Marie de Garlande abandonnera ce fief en 1232 au bénéfice de la dite abbaye fondée par son ancêtre Guillaume de Garlande en 1186.

Bien entendu, le dernier tiers de dîme était perçu à partir de 1060 par l'abbaye Saint-Martin des Champs sur sa seigneurie de Bondy, augmenté à partir de 1078 du tiers de dîme abandonné par le comte de Dammartin.