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Constantin Chevalier banquier en cour de Rome améliore sa situation.

Dans le camp du roi

Après la mort du roi Henri III, poignardé par le moine Jacques Clément, et la désignation comme successeur de son beau-frère Henri de Navarre, chef de la maison protestante de Bourbon qui régnera sous le nom d'Henri IV, le royaume se divise entre la Sainte-Ligue ultra catholique qui occupe Paris et les légalistes de toutes obédiences qui acceptent la décision royale et désirent mettre fin à la guerre. Parmi ces derniers figurent le moine bénédictin Jacques Fouyn prieur et chanoine de Paris et ses proches parents angevins et parisiens, qui vont saisir l'opportunité d'améliorer leur situation . Ce sont :

Son beau frère Guillaume Dumont , déjà cité seigneur de Merlan relevant de l'abbaye d'Argenteuil, celle dudit prieur. Il avait une fille Catherine Dumont, l'une de trois nièces et héritières de son oncle Jacques Fouyn, laquelle avait épousée vers 1583 l'avocat Constantin Chevalier.

Après ce mariage, Dumont s'était remarié tardivement avec Catherine Malingre, héritière d'un tiers de ferme à Villeneuve-le-Roi (94) . Puis de 1581 à 1586 , Dumont et son gendre Chevalier assumèrent la comptabilité de la paroisse Saint-Côme où ils habitaient rue du Battoir à Paris, le premier assumant 2 mandats de deux ans, le second un seul mandat.

Vers 1588, vraisemblablement avec l'appui financier et les recommandations de son chanoine d'oncle, au sein du milieu réservé des financiers de l'épiscopat parisien, Constantin Chevalier acquit une charge de banquier expéditionnaire en cour de Rome. Ainsi devint-il maillon de l'administration financière du clergé, relevant du receveur général de l’Église de France.

Après la prise de pouvoir de la Ligue

Constantin va mettre un certain temps à développer son activité car Paris est en ébullition par l'action rebelle de la Ligue et ce jusqu'à l'arrivée au pouvoir en 1594 du roi Henri IV.

A partir de cette date, les affaires repartent, l'activité financière est relancée. Cela profite à Constantin Chevalier dont la situation financière va s'améliorer nettement, avec l'aval et l'appui de Philippe de Castille, receveur général du clergé, et son collaborateur le financier Scipion Sardini , l'un des proches de feue la reine-mère Catherine de Médicis.

Cette amélioration va se concrétiser par  une série d’acquisitions ;

-En 1597, la charge d 'abbé commandité de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuis (Morbihan) , destinée à son fils Constantin Chevalier, âgé de 14 ans . Par son importance dans le patrimoine du banquier, cette acquisition est développée dans le chapitre suivant.

-Le 6 août 1598 de la seigneurie de Bondoufle (Essonne) mouvante d'Yerres, avec droits de bailliage, de prévôté et de tabellionnage, ainsi que plusieurs maisons avec 49 arpents de terre.

-Le 29 août 1598, la cure de Saint-Clair-de-Vaulx-La-Campagne diocèse de Sées (Orne), en association avec Pierre Lomede, .

- Vers 1599 la lieutenance du grenier à sel de Fère-en-Tardennois (Aisne) destinée à son fils cadet Jacques Chevalier.

-Rentes diverses notamment sur la paroisse de Saint-Merry et les abbayes prémontrés de Belval et de Thenaille-en-Thiérache, amélioration du douaire accordé à son épouse etc.

Constantin Chevalier- dont postérité à la suite- et Jacques Fouyn décédèrent respectivement en avril 1600 et mars 1602.

Ils n'avaient pas fait fortune mais assuré l'avenir de leurs familles proches.

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