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Pour réaliser ces objectifs, l'empereur autrichien a reconstitué une puissante armée destinée à contrer les armées de Napoléon qui l’encercle de l’Italie à l’Allemagne. Au mois d’avril, une armée autrichienne remonte le Danube et envahit les territoires de nos alliés bavarois et du Grand-duché de Varsovie créée en 1807 après le traité de Tilsitt. Elles se heurtent à la résistance de Józef Poniatowski en Galicie, aux limites de la Polone et de l'Ukraine.
Le 12 avril c’est la reprise des hostilités entre la France et l’Autriche.
C'est à la mi-avril que Napoléon se porte au devant de l'armée autrichienne. Les premiers combats auront lieu les 19 avril à Teugen-Hausen en Bavière et Raszyn en Pologne, puis les 20 et 21 avril en Bavière à Abensberg et Landshut et Schierling.
L’affrontement sérieux aura lieu le 22 avril à Eckmühl petit bourg fortifié, les troupes étant sous commandement de Napoléon et des généraux Berthier et Masséna venus de Landshut au sud. Leurs corps d’armée tente de percer le centre de l’armée autrichienne tandis que les corps de Lefebvre et Davout tentent de repousser les Autrichiens sur la route d'Eckmühl à Ratisbonne, clef de la Bavière, alors que Lannes marche vers Roking. Vers 14 h, Vandamme s’empare d’Eckmühl. La cavalerie engagée dans l’après-midi s’oppose à la cavalerie autrichienne qui se replie suivie par son infanterie. Les troupes sont harassées et n’engagent pas la poursuite. Le lendemain 23 avril aura lieu le combat de Ratisbonne au cours duquel Napoléon sera blessé au pied.
La victoire française de la bataille d'Ebersberg eut lieu le 3 mai 1809 et se termina par le retrait de l'armée autrichienne.
Ce recul ouvrait les portes de Vienne, la capitale du pays, où Napoléon entre le 13 mai et installe son Quartier Général. Les Autrichiens, retranchés sur la rive Nord ayant détruits, tous les ponts, l'Empereur programme personnellement l'action des compagnies de pontonniers. Ces dernières nous sont connues par le tableau des équipages de pont de l’armée d’Allemagne établi en 1809 par le général Lariboisière qui mentionne que ces unités disposaient au total de 75 pontons permettant de lancer théoriquement 1000 mètres de pont.Chacune des 9 compagnies
présentes était dotée de 3
pontons et du matériel nécessaire pour
lancer 20 toises (40 mètres) de pont
et affectées ponctuellement à
l’un des corps d'armées suivants:
- 3 ème corps ; Les 7 ème et 8
ème compagnies du 1er bataillon
venues de Mayence et les 1 ère et 2 ème
compagnies du 2 ème bataillon de
l’armée d’Italie
- 4 ème corps ; Les 1 ère et 9
ème compagnies du 1er bataillon
venues respectivement de Mayence et Nimègue (Hollande)
- La Garde Impériale disposait pour son usage d'un
équipage de pont composé de 60 pontons
pouvant déployer un pont de 400 toises (800
mètres) de longueur. Il était servi par 3
compagnie de pontonniers, soit 2 compagnies du 1er bataillon
( 3 ème et 5 ème) et la
6ème du 2 ème bataillon car à
cette époque les pontonniers de la Garde n'existaient pas
encore.
Le 13 mai, jour de l’entrée de Napoléon à Vienne, les pontonniers firent traverser le Danube par bateaux à un millier d’hommes vers l'île Lasalle face à Nussdorf mais ils furent refoulés par les Autrichiens et il fallut ramener les survivants sur leur base de départ de la rive gauche où se trouvait le gros des forces françaises.
Après cette tentative, comme le raconte le Journal des Sciences militaires de J. Corrérard (pages 178, 370 à 376, l’Empereur décida de faire un nouvel essai en avant de Kaiser-Ebersdorf, à l’endroit où le Danube se partage en 3 bras d’inégales largeurs. Le premier bras faisait 225 toises (450 mètres), le second avec un courant plus rapide avait 184 toises (390 mètres) de large, le troisième plus petit, 60 toises (12 mètres) était sous le feu direct de l’ennemi. L'espace entre le 1er et 2ème bras formaient une île peu étendue mais la distance entre le 2 et le 3 bras constituait une grande île plus longue que large. Du nom de Lobau, à 6 km au sud et en amont de Vienne, elle faisait approximativement 5 km sur 4 km, était marécageuse, coupée de ruisseaux et entourées d’îles plus petites en amont et en aval.Selon les instructions, le 18 mai, une compagnie de pontonniers descend en bateaux depuis Vienne avec la division Molitor du 4 ème corps qui s'installe sur cette île. Elle y gagnera le surnom de l'île Napoléon et les 3 autres îles plus petites seront appelées ultérieurement Masséna, Hilaire et Lannes.
Les autres compagnies de pontonniers, soit 9 au total, s’installent sur la grande île Lobau et construisent à partir du 19 mai un pont sur le premier bras de 400 mètres, avec des bateaux saisis aux Autrichiens, et des matériels de pontage disparates, plus ou moins adaptés et de solidité aléatoire. Ils lancent également, sur le second bras de 300 mètres, un pont avec les 36 pontons dont ils disposent. Mais une crue survient et il ne sera terminé que le 20 mai à midi. Ces deux premiers ponts permettront à Napoléon et sa Garde de passer sur l’île Lobau qui sera dotée de fortifications par le Génie et ses compagnies d'ouvriers et de sapeurs en attendant de pouvoir traverser. Dans le même temps, Masséna s’installe dans la localité d’Aspern et Lannes à Essling. Tous attendent que le corps de Davout prenne les Autrichiens à revers mais ceux-ci attaquent et le combat dure jusqu'à la soirée.
Dans la nuit, les pontonniers arrivent à établir un autre pont sur le 3 ème bras à gauche de l'île, en zone soumise aux tirs de l'ennemie. Les Autrichiens lancent dans le violent courant un grand bateau qui, avec les arbres arrachés par la crue, emporte une partie du pont situé sur le 2 ème bras. Il fallut le rétablir sous le feu de l'ennemi, ce qui sera terminé le 21 mai à 3 heures du matin.
L’Empereur passe le commandement à Masséna et lui ordonne de réparer le premier pont de chevalets sur le petit bras et de faire construire par les sapeurs du génie un second pont de chevalets afin de doubler celui existant et de protéger l’ensemble par une tête de pont. Ces mesures sont nécessaires pour faire passer l’artillerie. Chacun son tour, après les pontonniers c'est au Génie d'être à la manœuvre. Dans ce cas, pas question de polémiquer sur le litige entre l'Artillerie et le Génie car maintenant la victoire ou la défaite tient dans les incessantes réparations et destructions des ponts et dans l’acheminement des renforts.
Napoléon donne le signal de l’offensive contre le centre de l’armée autrichienne et ses troupes tentent de déboucher sur la rive gauche. Une crue du fleuve ayant rompu les ponts jetés de la rive droite sur l'île, les unités des généraux Lannes et Masséna ( environ 24.000 hommes) se trouvèrent isolés, l'un à Aspern, l'autre Essling, et les deux maréchaux durent opérer leur retraite dans l'île Lobau, sous les feux convergent de l'artillerie autrichienne. Voyant les Français coupés de leur arrière, l’archiduc Charles d'Autriche, fort de 95 000 hommes, attaque le 21 mai au début de l’après-midi, lorsque ses troupes arrivent à disloquer les ponts français en lançant des corps flottants de toutes natures dans le fleuve qui s’accumulent sur les 2 grands ponts et les endommagent gravement le 22 au matin. Les pontonniers les reconstruisent dans l'après-midi. Mais le pont du premier bras fut de nouveau emporté et reconstruit une seconde fois.
A trois heures du matin, le 22 mai, grâce aux efforts des pontonniers, les forces françaises autour d’Essling ont été doublées, avec le passage de la garde, de la cavalerie et du corps d’Oudinot mais les troupes restent bloqué dans l’île Lobau et ne peuvent traverser.
Alors que la bataille fait rage le 23, les Autrichiens lâchent au fil de l'eau un moulin flottant enflammé et chargé de poudre, qui fait exploser le pont n°1 vers 9 heures. Il n'y a plus aucun matériel disponible. Malgré leur épuisement, les pontonniers récupèrent quelques bateaux et transportent vivres et munitions dans l'île. Leur dévouement ne peut pas alimenter la bataille et l'Empereur donne l'ordre de repli sur l'île de Lobau. Pendant 3 jours et jusqu'au 25 mai les ponts qui subsistent seront emportés puis réparés.
Le 25 mai au soir, l’échec de la traversée du Danube est patent pour le gros des forces françaises qui se retranchent dans l’île Lobau, au milieu de ce grand et large fleuve.
A partir du 26 mai, chacun des belligérants va regrouper ses forces et se consacrer à l’amélioration de ses lignes de défense et la mise en place d'estacades pour protéger les ponts. Car Napoléon, qui contrôle 2 sur 3 des bras du Danube va transformer l’île de Lobau et les petites îles avoisinantes en base de franchissement aménagée par de grands travaux.
Sur ses instructions, les sapeurs du génie établissent un pont de pilotis qui doublait en amont du fleuve les ponts de bateaux, et construisent une route sur pilotis traversant la partie marécageuse et permettant d'accéder aux ponts. De leur côté, les pontonniers établirent des estacades pour protéger ces ponts. Il s’agissait de pilotis plantés en amont dans le lit du fleuve, avec dans les intervalles des arbres reliés par des chaînes arrêtant les objets descendant le Danube. Des pontonniers à bord de nacelles accrochaient ces objets avec des grappins et les conduisaient à terre. Ainsi les moyens utilisés précédemment par les Autrichiens pour détruire les ponts - tels bateaux vides ou en feu, ou bien encore chargés de barils de poudre avec allumage à choc destinés à les faire exploser - se révélaient maintenant inefficaces. Puis l’Empereur commande le 29 mai la construction de 60 pontons destinés aux pontonniers, dont 30 seront construits par les marins du capitaine de vaisseau Baste.
Outre ces 5 ponts
principaux, plusieurs petits ponts supplémentaires
composés de radeaux et bateaux furent utilisés
pour relier les petites îles dites du Moulin, Pouzet et
Alexandre. Ces travaux furent exécutés par les
compagnies de pontonniers des capitaines Georges Louis Braun
( 3e cie) et Antoine Galland ( 7 e
cie) qui mirent en œuvre 5 bacs pouvant contenir 500 hommes
et un train de radeaux en bois reliés par des cordages. Ils
étaient soutenus par une flottille de bateaux servies par
des marins et aptes à faire traverser des troupes de
débarquement.
Grâce
au travail des pontonniers qui lancèrent ces ponts en
collaboration avec les effectifs de la Marine et du Génie,
l'Empereur lance le 30
juin une attaque de diversion
éxécutée par un
débarquement de troupes à l'aide de huits bateaux
et appuyée par l'artillerie. Cette attaque
détourne l'attention des Autrichiens et permet aux
pontonniers de lancer plus à l'est et par conversion, en
huit minutes le pont monté par le capitaine Heckmann qui
permet de faire traverser rapidement une division et de
s'établir solidement face au village de Gross
Enzersdorf. C'est à partir de ce débarquement sur
la rive adverse, que le gros des troupes françaises
resté sur la rive sud débarquera dans la nuit du
4 au 5 juillet.
Maintenant
les combats préliminaires étaient
terminés et la manœuvre réussie car
pour repousser l’armée de Napoléon, les
Autrichiens s’avançaient dans la plaine, hors de
leurs fortifications. La bataille décisive de
Wagram pouvait commençer le 5 juillet.
L'Empereur savait communiquer et voici son communiqué concernant les travaux réalisés.
" Il n'existe plus de Danube … le général comte Bertrand a fait exécuter des travaux qui inspirent l'admiration. Sur une largeur de 100 toises et sur un fleuve le plus rapide du monde, … il a en 15 jours construit un pont formé de soixante arches, où trois voitures peuvent passer de front. Un second pont de pilotis a été construit, mais pour l'infanterie seulement, et de la largeur de huit pieds. Après ces deux ponts, vient un pont de bateaux. Nous pouvons donc passer sur le Danube en trois colonnes. Ces trois ponts sont assurés contre l'effet des brûlots et machines incendiaires par des estacades sur pilotis, construites entre les îles dans différentes directions, et dont les plus éloignées sont à 250 toises des ponts. Les eaux du Danube étaient, le 1er juillet, de quatre pieds au dessus des plus basses et le fleuve d’une largeur de quatre cent cinquante toises (900 mètres) ".
Le 5 juillet, à deux heures après minuit, l'armée avait quatre ponts et avait traversé, la gauche à 1,500 toises ( 3 km ) au-dessous d'Enzersdorf, avec le corps de Masséna duc de Rivoli qui forma l’aile gauche, la droite sur Wittau avec celui de Davout duc d'Auerstaedt la droite et enfin le comte Oudinot au centre. Suivent les corps de réserves des généraux Lefebvre, Bernadotte et Macdonald. Vers 18 h, toute l’armée atteint la ligne Neusield-Wagram.
A 18 heures, l’armée napoléonienne est alignée en ligne de bataille sur l'extrémité de la gauche de l'ennemi, ayant tourné tous ses camps retranchés et obligé ainsi les Autrichiens à sortir de leurs positions et à venir lui livrer bataille en plaine, à trois quarts de lieue de ses redoutes, dans la plaine d'Enzersdorf.
Le combat de la bataille d’Enzersdorf dura de midi à neuf heures du soir pour que les ouvrages d'Essling et d'Aspern soient sous contrôle français. Ils vont constituer le point d’appui de la gauche de la ligne d’attaque française, le centre étant à Raasdorf, et la droite à Glinzensdorf.
En face, les Autrichiens occupent la ligne suivante ; La droite est alignée de Stadelau à Gerasdorf; Le centre, de Gerasdorf à Wagram, et la gauche s’étend de Wagram à Neusiedl (ndlr : Marktgraf-Neusiedl).
Les corps d’armée de Davout et Oudinot attaquent en direction du plateau de Wagram, les armées d’Italie et les saxons de Bernadotte vers Aderklaa. Mais la nuit tombe et les franco-italiens confondent les Saxons avec des Autrichiens et les attaquent. Les Saxons refluent en désordre et le combat cesse avec la nuit venue.
Le lendemain vers 4 heures, les Autrichiens attaquent le corps de Davout qui les repoussent puis ils attaquent celui de Masséna qui recule puis est soutenu sur ordre de Napoléon par le corps de Bernadotte. L’armée autrichienne fait l’effort maximum mais Napoléon attaque son centre vers 11 h 30 avec une concentration de 102 canons commandés par Drouot. Les Autrichiens plient et le corps de réserve de Macdonald, les repoussent. Masséna fait de même à gauche et repousse les Autrichiens sur Breintlee et Hirchstätten. A midi, le comte Oudinot marche sur Wagram pour aider à l'attaque de Davout. La ville est prise et l’armée autrichienne fait retraite en bon ordre.
Les pertes ont été sévères de part et d’autre et pour réparer les pertes, l’Empereur installé à Schönbrunn, demande à son ministre de la guerre de lui envoyer 20.000 hommes de Strasbourg et d’y ajouter les effectifs des dépôts du Piémont et d'Italie.
Après avoir regroupé ses troupes et avant que les renforts demandés arrivent, l’Empereur se lance à la poursuite de l’armée autrichienne. Ce sera la bataille de Znaïm des 10 et 11 juillet, encore perdu pour l’Autriche, coincée entre l’armée d’Allemagne, l’armée d’Italie et l'armée polonaise de Josef Poniatowski. Afin d’éviter la destruction, elle demande un armistice signé sur place. Il sera suivi du Traité de Schönbrunn (ou Schœnbrun) le 14 octobre 1809.
Pendant ces opérations en Bavière, Allemagne et Autriche, la guerre s’était aussi déroulée en Italie où stationnait l’armée franco-italienne.
Au début d’année, le corps d'armée franco-italien commandé par Joseph Beauharnais vice-roi d'Italie est sur le qui-vive car l’Autriche cherchent constamment à soulever les populations de ses provinces perdues ; Venise et la Vénétie, le Haut-Adige, la Dalmatie annexée au royaume d’Italie et plus au sud-est Raguse ( Dubrovnik ville de Croatie) et enfin les bouches de Cattaro ( Kotor au sud-ouest du Monténégro).
L’Italie au sud de l’Autriche est un point important pour Napoléon qui, depuis Valladolid en Espagne, a rédigé le 19 janvier 1809 une note précisant que la ligne de défense française s'étendait à l’Ouest sur Vérone, Mantoue et Turin et à l'Est s'appuyait sur les villes d’Osoppo et Palmanova, ville forteresse de Vénétie, au sud d'Udine. La première devait-être « un camp retranché avec fossé plein d'eau et chemin couvert" à vocation défensive et offensive. La seconde, Palmanova, en bordure de la Slovénie actuelle, était une ville fortifiée depuis plusieurs siècles ayant pour vocation à garder le Frioul et la route de Venise. C'est dans cette région qu'aura lieu le premier combats contre les Autrichiens le 16 avril à Sacile, au nord de Trévise où l’armée d’Italie fut battue sévèrement. Après plusieurs combats de retardement, l’armée franco-italienne se replie sur l’Adige d’où elle contre attaquera avec succès en remontant vers l'armée d'Allemagne dans le but de de prendre l'Autriche en tenaille.
Elle combattra ainsi sur le Piave des 7 au 9 mai 1809 et le 14 juin à Raab près de Györ (Hongrie). Par contre, nous ignorons qu’elles étaient les compagnies de pontonniers engagées dans ces combats. Appartenaient elles à la compagnie du 2 ème bataillon d'artillerie italien, crée en 1806, fort de 73 pontonniers encasernés à Palmanova et sous commandement français ou bien aux 5 ème et 6 ème compagnies de 2 ème bataillon de pontonniers français. Il s'agit vraisemblablement de ces dernières affectées au parc d’artillerie de l’armée d’Italie car elles seront le 16 juillet à Valence et Plaisance, dans la province d’Asti, d’où elles devaient être dirigées sur ordre de l’Empereur sur la ville d’Osoppo avec toutes les compagnies de pionniers et d’ouvriers disponibles afin de contribuer aux fortifications de la ligne de défense et à la construction de ponts nécessaires aux communications militaires en Italie du Nord.
Après la signature de la Paix de Schönbrunn avec l'Autriche du 14 octobre 1809, la fin des hostilités ramènera les pontonniers dans leurs quartiers au début de l'année 1810. C'est ainsi que Strasbourg vit revenir les 7 ème, 8 ème et 9 ème compagnies du 1er bataillon du commandant Victor Dessales, la 1 ère regagnant Mayence puis Metz et la 3 ème la garnison de Wesel en Wesphalie.
Quant aux 1 ère et 2 ème compagnies du 2 ème bataillon du commandant Jean-Baptiste Chapuis attachées à l'artillerie de l'armée d'Italie, elles étaient rattachées à la 27 ème division "Piémont" et regagnèrent leurs garnisons à Turin , la 4 ème étant à Vérone et les 5 ème et 6 ème à Borgo Forte et Plaisanza.
A son terme, l’Autriche cèdait la Galicie occidentale, Cracovie et Lublin au grand-duché de Varsovie et Tarnopol à la Russie qui refusait toute restauration de la Pologne et laisse la Galicie à l’Autriche
Une partie de la Carinthie, la Carniole et la Croatie méridionale sont cédés à la France et formeront, avec la Dalmatie, Trieste et l’Istrie, les Provinces illyriennes avec Ljubljana pour capitale. Le général Marmont (1774-1852) est nommé gouverneur des Provinces illyriennes.
Après la signature du traité s’instaurent deux années de paix relative qui permettront à Napoléon de développer l'administration de ses nombreux territoires occupés ou annexés et de continuer sa croisade contre l’Angleterre.
Au cours des combats décisifs de l'île Lobau, Napoléon avait décidé de renforcer le nombre des unités de pontonniers dont il avait mesuré l'efficacité et la disponibilité. Aussi fait il créer par la " république batave " une compagnie de pontonniers intégré au bataillon d'ouvriers, soldée par le gouvernement de ce pays allié. Elle perdit son uniforme originel lorsqu'elle sera intégrée le 1er janvier 1811 à la suite du 1er bataillon français et portera le n° 11. Commandée par le capitaine hollandais George Diederich Benthien, elle participera à la campagne de Russie où elle sera décimée.
Mais la guerre se poursuivait pour les 5 autres compagnies de pontonniers engagées au Portugal et en Espagne, commandées par les capitaines Adam (2 ème cie) Kiffer (4 ème cie) , Gillet (6 ème cie) et Parisot (10 ème cie) du 1er bataillon et Bourges (3 ème cie) du 2 ème bataillon.
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Page modifiée le 11 novembre 2009 |