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Bref historique. 

Le franchissement des fleuves et rivières a toujours été un obstacles pour le commerce ou pour les armées en campagne. Depuis le passage à la nage ou sur un tronc d'arbre aux pontons automoteurs actuels, les solution apportées ont toujours été tributaires des progrès techniques de l'époque. Voici quelques exemples de solutions.

bateau sur roue au XVIIeme siecle

Pont Mathilde à Rouen 1626

Ce curieux bateau sur roues fut conçu au XVII ème siècle lors des conflits entre les villes de Zurich et de Strasbourg. A t'il jamais navigué ? On l'ignore encore !!!

L'un des premiesr ponts commerciaux fut construit dès 1626 par la municipalité de Rouen et resta opérationnel jusqu'en 1829. Il permettait la traversée de la Seine grâce un tablier soutenu par 19 bateaux montant et descendant en fonction des marées. (Crédit photos Jacques Tanguy)

 

Matériel utilisé par les pontonniers de la République

Les premières études sur le matériel militaire destiné au passage des fleuves et rivières furent réalisée par François Jacques Guillotte, collaborateur de Denis Diderot qui punblia en 1746 des plans de bateaux spécialisés et un pont-volant. Par contre, le premier matériel conçu et standardisé pour le  franchissement de rivière par l'artillerie fut réalisé par de Vallière, suivi par Gribeauval dont le système fut utilisé de 1750 à 1800. Après cette date, il y eu différentes fabrication, les armées napoléoniennes faisant parfois fabriquer des bateaux dans les pays où ils en avaient besoin, notamment au Portugal et en Pologne. Voici quelques types de fabrication..

1) Système Gribeauval le plus courant au début des guerres de la République. .  

Haquet et bateau système Gribeauval

2) le bateau de type d'avant-garde, modèle An 11 (1803)  avec son haquet de transport, dont l'avant -train n'est pas orientable, ce qui rend les manœuvres difficile en accroissant le rayon de virage. La distance parcourue en convoi était de 20 à 25 kilomètres par jour, en terrain normal, attelé avec 6 chevaux.

Longueur 6 mètres, largeur 1,40, Poids  600 Kilos, supporte   4.400 Kilos. Poids de l'ensemble  1.700 kilos

bateau d'avant-garde chargé sur son haquet de transport
 

Note sur la traction des matériels. 

Le Train des équipages était chargé du transport des matériels utilisés par l'équipage de pont des pontonniers. Les haquets avec ponton étaient tirés par 6 à 8 chevaux, les haquets avec bateaux par 8 à 10 et les haquets à nacelle par 6 seulement ( D'après "Le cheval dans la Grande Armée" de  Jean François Brun dans Revue Historique des Armées , note 62)

attelage avec haquet et bateau en convoi 

Reconstitution d'une scènette de pontonniers en convoi

nacelle de pontonnier

3) Nacelle, barque de 4 mètres (ci-dessus)



haquet et bateau du type employé en 1812 en Russie


4) bateau dit  « de réserve » longueur 10 mètres, largeur 1,70-  supporte  9.200 kilos -  Poids total 2.200 Kilos

Matériel utilisé en Russie où il s'avéra trop lourd pour les attelages disponibles. Il constrastait avec le matériel des Russes qui  utlisaient des bâteaux légers en  bois recouvert de toile goudronnée.

ponton de cuivre sur haquet de transport

5) Caractéristiques du ponton en cuivre, longueur   5 mètres 95, largeur 1mètre 60  -  poids : 500 kilos

avantages ; membrures en bois, ne brûle pas. Utilisé uniquement pour les ponts de bateaux car ne pouvait naviguer. 
Poids total avec haquet; 1.000 kilos. Le haquet est soit à brancard, soit à timon. Ci-dessous détail sur la construction du ponton.

ponton Gribeauval en cuivre

6)  Ponts portatifs 

A noter que lors de la campagne d'Italie de 1796, on utilisa des mulets pour le transport d'éléments de ponts portatifs. D'autre part, lors de l'expédition d'Egypte, Bonaparte  rédigea le 20 septembre 1798 l'ordre n ° 261 pour la  "construction de ponts portatifs devant servir à passer les canaux". Ces ponts de  bois de 8 à 10 mètres de long  devaient être portés en litière par 2 chameaux. C'est le général Dommartin qui fut chargé de réaliser ce matériel d'après une esquisse vraisemblablement réalisée par Andréossy directeur de l'équipage de pont, mais on ignore si ce matériel fut utilisé en opérations. 

Tableau publié en mai 1868 par « Le spectateur militaire » 3 ème série, 43 ème année, 13 ème volume pg 235 à 268 »  sur les bateaux de pontonniers.

 

 

Construction avant  la guerre de 1870

 

 

Années et natures

Long

Larg

Haut

Poids

Observations 

1

1672-bateaux membrures bois couvert en feuilles de cuivre

5,20

1,68

0,65

300 k

Utilisé par le général Turennes aux Pays-Bas

 

2

1710-bateaux bois

6,01

1,78

0,89

760 k

Fabriqué par le général de Frezelière pour le Rhin

 

3

1780- bateau bois

10

1,70

 

2200 k

Bateau type Gribeauval.
Dessin 1

 

4

1780- ponton cuivre

5,95

1,60

 

500 k

Ponton type Gribeauval
Dessin 5

 

5

1796- bateaux bois, type autrichien

8,22

1,90

0,79

700 k

Construction de 40 bateaux à Alexandrie pendant la campagne d’Italie. Dessin  7 

 

6

1800- (nacelle  de Strasbourg)

8,55

1,03

0,365

 

Périssoire dite Vendeling,

 

7

1803- (An 11)  bateau bois

10,73

1,79

0,77

730 k

Modèle Avant-Garde.
 Dessin 2

 

8

1809- bateau bois

9,75

 

 

 

Dimensions non précisées

 

9

1812- bateau bois

9,10

1,95

 

 2200 k avec haquet

Construction de 100 bateaux à Dantzig pour la Russie.
Dessin 4

 

10

1822- bateau bois

9,42

1,62

0,685

1650 k avec haquet 

Avant relevé, arrière carré, membrures chêne, bordée en sapin.

 

11

1829- bateau bois

9,43

1,76

0,785

750 k

Apparition du haquet tournant sur place

 

12

1831- pontons en fer

6,00

0,90

 0,90

 

Pontons cylindriques en fer, cloisonnés et coniques à chaque extrémité.Dessin 8

 

13

1855- bateau bois

9,43

1,76

0,785

660 k

Construction légère en sapin

 

14

1866- demi-bateaux en bois

5,60

1,7

0,7

400 k

Modèle de corps d’armée divisible.

 


 

bateau de pontonnier autrichien.
7) Bateau type autrichien utilisé en Italie
Bateau autrichien devant Strasbourg (1814)

maquette de ponton cylindrique

Bateau autrichien au siège de Strasbourg en 1814 (dessin d'époque) 8) Ponton cylindrique en fer utilisé par les pontonniers du Royal Engineer britannique
8) Autres matériels utilisés par les pontonniers
forge de campagne modèle 1765

chariot à outils des pontonniers





8) Petits matériels divers utilisés par les pontonniers en campagne


ancre réglementaire utilisé par les pontonniers

panier d'ancrage en osier, chargé de pierres ou boulets

cric réglementaire

Ancre à jas

Panier d'ancrage, pour  remplir de pierres ou de boulets

cric de levage

La cinquenelle ou cincenelle

Il s'agissait d'un cordage en chanvre tressé  indispenssable au travail des pontonniers pour lancer les ponts de toutes natures. D'un diamètre de 8 centimètres, en chanvre tressé, sa longueur était de 120 mètres, avec une boucle à chaque extrémité. Son poid était de 250 kilos. Le réglement prévoyait que le chariot qui transportait cet agrès devait être constamment sous la garde d'un pontonnier. Une compagnie qui perdait sa cinquenelle était deshonorée professionnellement. Par extension, nom donné dans l'artillerie aux longs cordages utilisés par cette arme.


Page crée 15 mars 2007, modifié le 27 mars  2013

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